Michael Rother
Katzenmusik |
Label :
Water Music |
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En 1979, le Kautrock commence à se faire contemporain des genres qu'il a contribué à créer. Le post-punk et la new-wave, nouvelle fontaine de jouvence du rock avec la perte de vitesse de l'explosion punk, clament haut et fort leur héritage et beaucoup de noms sont cités. Neu!, Can, Faust, Kraftwerk et Cluster entre autres groupes émergent dans ce fatras d'influences. Mais que reste-t-il du rock choucroute dix ans après les premiers bongos hippies du projet Amon Düül et les premiers halètements de Malcolm Mooney ? La plupart des formations se sont désagrégées et comme Robert Fripp après la première dissolution de King Crimson, leurs membres se sont changées en unités mobiles, l'un collaborant avec l'autre (Brian Eno n'étant pas en reste).
Michael Rother, moitié mélodique de Neu!, fait partie de ces unités mobiles qui vont par-ci par-là faire tel ou tel projet avec telle ou telle figure du rock allemand... Mais avec une régularité dans l'excellence qui frise le génie ! Pour Katzenmusik, Rother comptabilise sa troisième et dernière collaboration solo / tuerie avec le demi-dieu Conny Planck, producteur ingénieur qui pourrait revendiquer à lui seul la parenté du genre. Dans la fine équipe reste à rajouter le monstre monolithique du rock, Jaki Liebezeit, qui s'échappe d'un Can en perte de vitesse pour venir copier à la perfection les poum-tchaks de l'ancienne moitié de Rother ; Klaus Dinger, l'homme métronome.
Un beau trio, mais à l'écoute du résultat il est clair que Michael Rother est aux commandes. Les lignes de guitares se meuvent ensemble en une science de l'overdub subtil héritée de ses travaux antérieurs avec Neu!. Le disque parait n'être qu'un ensemble de variations autour d'un noyau de deux ou trois mélodies très simples répétées à l'infini avec un habillage qui évolue constamment, similaire mais différent... De fait, les 12 pistes ne sont que ça ; des pistes, numérotées simplement de 1 à 12. Les mélodies paraissent voler sans but, plus légères que l'air, à revenir aussi vite qu'elles sont reparties. Mais Liebezeit, avec son jeu de baguettes impeccable, donne un rythme, un cadre à ces mélodies, formant l'enclos nécessaire pour qu'on en saisisse la beauté.
Si Katzenmusik ne parle pas de chats, il est en revanche en adéquation parfaite avec sa pochette azurée, minimaliste. Capable comme les plus grands artistes ambiants de créer un monde infini avec très peu d'élements, Rother fait de son art un argument de plus à la beauté de la démarche minimaliste. C'est à se demander pourquoi la presse a toujours cherché à faire rentrer le Krautrock dans la masse des groupes progressifs aux atmosphères surchargées...
Ici tout est simple, léger et beau. Musique de ciel bleu ? Azurément.
Michael Rother, moitié mélodique de Neu!, fait partie de ces unités mobiles qui vont par-ci par-là faire tel ou tel projet avec telle ou telle figure du rock allemand... Mais avec une régularité dans l'excellence qui frise le génie ! Pour Katzenmusik, Rother comptabilise sa troisième et dernière collaboration solo / tuerie avec le demi-dieu Conny Planck, producteur ingénieur qui pourrait revendiquer à lui seul la parenté du genre. Dans la fine équipe reste à rajouter le monstre monolithique du rock, Jaki Liebezeit, qui s'échappe d'un Can en perte de vitesse pour venir copier à la perfection les poum-tchaks de l'ancienne moitié de Rother ; Klaus Dinger, l'homme métronome.
Un beau trio, mais à l'écoute du résultat il est clair que Michael Rother est aux commandes. Les lignes de guitares se meuvent ensemble en une science de l'overdub subtil héritée de ses travaux antérieurs avec Neu!. Le disque parait n'être qu'un ensemble de variations autour d'un noyau de deux ou trois mélodies très simples répétées à l'infini avec un habillage qui évolue constamment, similaire mais différent... De fait, les 12 pistes ne sont que ça ; des pistes, numérotées simplement de 1 à 12. Les mélodies paraissent voler sans but, plus légères que l'air, à revenir aussi vite qu'elles sont reparties. Mais Liebezeit, avec son jeu de baguettes impeccable, donne un rythme, un cadre à ces mélodies, formant l'enclos nécessaire pour qu'on en saisisse la beauté.
Si Katzenmusik ne parle pas de chats, il est en revanche en adéquation parfaite avec sa pochette azurée, minimaliste. Capable comme les plus grands artistes ambiants de créer un monde infini avec très peu d'élements, Rother fait de son art un argument de plus à la beauté de la démarche minimaliste. C'est à se demander pourquoi la presse a toujours cherché à faire rentrer le Krautrock dans la masse des groupes progressifs aux atmosphères surchargées...
Ici tout est simple, léger et beau. Musique de ciel bleu ? Azurément.
Parfait 17/20 | par X_Wazoo |
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