Editors
In This Light And On This Evening |
Label :
Kitchenware |
||||
Editors revient les gars, ils étaient pas partis longtemps mais ils reviennent !
Remarquez, je dirais: "bonne idée", autant profiter de son succès relatif et ne pas se faire oublier en jouant à cache-cache durant des mois sur un retour hypothétique dont une grande majorité se contrefout de toute manière, isn't it ? !
Les mecs d'Editors, on s'en souviendra comme les mecs qui sont parvenus à nous pondre des "Munich, Racing Rats" et autres réjouissances, c'est aussi les mecs qui ont osé sortir "In This Light And On This Evening", si, si !
Y a une bonne et une mauvaise nouvelle dans c'te disque là. Commençons par la mauvaise, les Editors ont perdu leur guitariste, enfin soyons plus précis, le guitariste a perdu ses doigts, les mêmes qui astiquaient le manche sur "An End Has A Start", des petits doigts qui tripotaient plutôt pas mal, exit la guitare et place à l'orgue messieurs dames!
Bon la bonne nouvelle c'est qu'il n'y a pas besoin de doigts pour jouer les partoches de clavier sur cet album, trois années de messes du dimanche dans le quartier d'Oldham et deux moignons suffisent amplement... Hé ouais mon pôte !
Si le groupe a troqué sa tenue rock, il a gardé en revanche son attirail new wave, cold wave, lorgnant même du côté d'Army Of Lovers, vous savez ce groupe de Trav' qui nous a présenté son tube "Crucify" dans les années 90, le problème c'est que Editors n'arrive pas à faire mieux, un comble !
Oui, cet album est un album des années 80, il en a gardé malheureusement le plus mauvais, ou alors il en a copié le moins bon, du genre les premiers Depeche Mode (mais eux à l'époque ils cherchaient des trucs nouveaux, c'est quand même la différence), faudra quand même leur expliquer, aux mecs, que ce qu'ils ont fait là, ça a déjà été fait, faudra aussi dire à Thom Smith qu'il arrête de se prendre pour Ian Curtis parce que sur "Bricks And Mortar" ça se voit trop, même si ça reste le meilleur titre du disque soit dit en passant !
Pour résumer, un disque bien fade hormis 3 ou 4 titres, le reste devrait terminer aux ordures et passer inaperçu, si je peux me permettre les gars, revenez dans un ou deux ans et faites donc greffer des doigts à votre gratteux, c'est peut être ce que vous aviez de plus précieux...voilà que je fais des vers sans chier maintenant, ô poésie, ô inspiration, quand tu me tiens !
Rock'n'roll !
Remarquez, je dirais: "bonne idée", autant profiter de son succès relatif et ne pas se faire oublier en jouant à cache-cache durant des mois sur un retour hypothétique dont une grande majorité se contrefout de toute manière, isn't it ? !
Les mecs d'Editors, on s'en souviendra comme les mecs qui sont parvenus à nous pondre des "Munich, Racing Rats" et autres réjouissances, c'est aussi les mecs qui ont osé sortir "In This Light And On This Evening", si, si !
Y a une bonne et une mauvaise nouvelle dans c'te disque là. Commençons par la mauvaise, les Editors ont perdu leur guitariste, enfin soyons plus précis, le guitariste a perdu ses doigts, les mêmes qui astiquaient le manche sur "An End Has A Start", des petits doigts qui tripotaient plutôt pas mal, exit la guitare et place à l'orgue messieurs dames!
Bon la bonne nouvelle c'est qu'il n'y a pas besoin de doigts pour jouer les partoches de clavier sur cet album, trois années de messes du dimanche dans le quartier d'Oldham et deux moignons suffisent amplement... Hé ouais mon pôte !
Si le groupe a troqué sa tenue rock, il a gardé en revanche son attirail new wave, cold wave, lorgnant même du côté d'Army Of Lovers, vous savez ce groupe de Trav' qui nous a présenté son tube "Crucify" dans les années 90, le problème c'est que Editors n'arrive pas à faire mieux, un comble !
Oui, cet album est un album des années 80, il en a gardé malheureusement le plus mauvais, ou alors il en a copié le moins bon, du genre les premiers Depeche Mode (mais eux à l'époque ils cherchaient des trucs nouveaux, c'est quand même la différence), faudra quand même leur expliquer, aux mecs, que ce qu'ils ont fait là, ça a déjà été fait, faudra aussi dire à Thom Smith qu'il arrête de se prendre pour Ian Curtis parce que sur "Bricks And Mortar" ça se voit trop, même si ça reste le meilleur titre du disque soit dit en passant !
Pour résumer, un disque bien fade hormis 3 ou 4 titres, le reste devrait terminer aux ordures et passer inaperçu, si je peux me permettre les gars, revenez dans un ou deux ans et faites donc greffer des doigts à votre gratteux, c'est peut être ce que vous aviez de plus précieux...voilà que je fais des vers sans chier maintenant, ô poésie, ô inspiration, quand tu me tiens !
Rock'n'roll !
Pas terrible 9/20 | par La bête |
Posté le 02 novembre 2009 à 18 h 12 |
Editors, ou l'histoire du groupe de rock qui se lassa du son de ses guitares...
Tel est le dilemme rencontré par Tom Smith et ses acolytes lorsqu'ils se retrouvèrent pour donner suite à leur excellent An End Has A Start sorti en 2007.
Le groupe originaire de Birmingham, souvent taxé jusqu'alors de simple Interpol anglais, décide de laisser tomber toute forme de préjugé quant a la nature même du "rock" (bien vaste sujet) et de suivre ses instincts. Exit donc les guitares, et bonjour aux sons électroniques. Quelques mois avant la sortie de ce In This Light And On This Evening, le groupe explique avoir voulu recréer une alternative rock a la bande-son de l'excellent Blade Runner de Ridley Scott, film d'anticipation noir et désabusé, situé en plein cœur d'un Los Angeles poisseux et sombre, ou la pluie ne semble jamais vouloir s'arrêter...
Pas étonnant donc que l'album s'ouvre sur ces quelques lignes "I swear to God, I heard the Earth inhale, moments before it spat its rain down on me".
Le morceau titre de l'album, porté par un synthé rétro et la voix laconique, presque robotique du frontman charismatique, nous projette en terres inconnues. Froid, répétitif, le morceau brouille les pistes et tourne (volontairement) en rond, avec cette phrase unique répétée à l'excès. Juste avant de frôler l'overdose, le groupe nous assène une véritable claque sonore, avec cette basse lourde, grasse, cette batterie martelée et ce mur de bidouillages électroniques en fond. Premier morceau, première énorme surprise, Editors flirte avec l'électro (ou la new wave), et le fait bien.
Pas le temps de se remettre qu'une ligne de batterie électronique, suivi d'une basse funky nous ramène vers un champ de ruines post-apocalyptique. Lorsque le synthé se fait entendre, tout bon fan de science fiction pensera immédiatement au thème bien connu du film Terminator... Le groupe le reconnait et s'amuse de la ressemblance du thème principal de Bricks and Mortar avec la chanson titre du film de James Cameron. A mi-chemin, Ed Lay délaisse ses futs synthétiques pour retrouver un son de batterie plus naturel et booste par la même occasion la progression du morceau. Mais la véritable star de ce titre, comme souvent chez Editors, c'est cette voix. Cette lame de fond ravageuse qui vous prend aux tripes, et vous pénètre telles des milliers de lames. Comme a son habitude, Tom Smith nous gratifie de paroles énigmatiques et poétiques, mais dans lesquelles tout le monde pourra se retrouver. Le refrain du morceau, futur hymne en puissance lors de leurs concerts, est une merveille du genre. Meilleur titre de ce In This Light And On This Evening, "Bricks And Mortar" démontre qu'il est possible pour un groupe de se renouveler sans dénaturer sa nature profonde. En deux titres, Editors nous fait déjà oublier ce qu'est une guitare.
Premier single de l'album, "Papillon" s'ouvre sur une ligne de synthé (encore une fois) que Depeche Mode grande époque n'aurait pas reniée. Il est encore une fois difficile de classer le morceau, le son penchant forcément plus proche d'une new wave/électro, mais l'énergie de la basse et son chant le tirant vers un morceau rock presque futuriste.
Mais cette introduction presque parfaite devait bien s'arrêter un jour, et c'est le très moyen "You Don't Know Love" qui vient jouer le rôle du casseur d'ambiance. Alors que le groupe avait jusqu'a alors réussi à éviter de main de maitre tous les pièges laissés sur leur chemin par leur inexpérience dans le domaine de l'électronique, le morceau est un parfait exemple de qu'aurait pu être tout l'album s'il avait été écrit par un groupe lambda.
Heureusement, ce n'est pas le cas, et le combo redresse la barre de bien belle manière des le morceau suivant. "The Big Exit" s'ouvre sur un rythme martial, avant de voir débarquer un synthé agressif, presque "désaccordé". Le refrain, plus ouvert et moins claustrophobique, rapproche le morceau de formations comme Tears for Fears. Mais les ténèbres ne sont jamais loin, et la partie centrale du morceau, avec ses lignes électroniques violentes, nous guide lentement vers un climax angoissant ou plusieurs voix nous répètent "they took what once was ours". Le morceau se termine avec la voix de Tom Smith, suppliant, passant des aigus aux graves, dans un déluge sonore violent et sombre...
Apres une telle décharge oppressante, "The Boxer" nous ramène vers la lumière, et on entend même clairement la première ligne de guitare de l'album, même si le synthé viendra bientôt reprendre sa place, centrale bien entendu, au cœur du morceau.
Le refrain du morceau est certainement le premier pont entre la discographie passée du groupe et ce nouvel effort. Un pont qui se confirme des le morceau suivant, "Like Treasure", et son refrain qui semble tout droit tiré de The Back Room.
Un morceau efficace, aérien, et qui contraste avec la noirceur ambiante des morceaux précédents.
Mais encore une fois, comme si un lasso invisible le ramenait inexorablement vers les profondeurs de l'âme humaine, le groupe nous assène un malsain "Eat Raw Meat = Blood Drool".
Paroles, chant, synthés, tout est fait pour rendre l'auditeur mal a l'aise (tout est relatif cependant, on n'est pas chez Aphex Twin non plus !).
Dieu, son importance dans la société tout autant que son "absence", un des thèmes majeurs de l'album ("In This Light And On This Evening, In This Light And On This Evening, Papillon, Eat Raw Meat = Blood Drool") revient encore une fois dans ce morceau.
L'album se termine sur la très calme et apaisante "Walk The Fleet Road", qui se rapproche presque d'un morceau post rock, avec son pré-refrain très "Sigur Rosien".
Une façon de se libérer une fois pour toutes des démons planant autour de l'album ?
Editors, avec cet album surprenant et aventureux, réussit presque complètement son pari.
In This Light And On This Evening rate le statut d'album culte immédiat de peu, la faute a un faux-pas a mi-parcours ("You Don't Know Love"), faux-pas difficilement pardonnable sur un album de 9 morceaux...
Reste que le groupe s'est définitivement affranchi de son statut de "sous-Interpol", et que son avenir, mystérieux et embrumé, laissera surement chaque fan avec un sourire aux lèvres. Retrouveront-ils les guitares ? Qui sait...
Tel est le dilemme rencontré par Tom Smith et ses acolytes lorsqu'ils se retrouvèrent pour donner suite à leur excellent An End Has A Start sorti en 2007.
Le groupe originaire de Birmingham, souvent taxé jusqu'alors de simple Interpol anglais, décide de laisser tomber toute forme de préjugé quant a la nature même du "rock" (bien vaste sujet) et de suivre ses instincts. Exit donc les guitares, et bonjour aux sons électroniques. Quelques mois avant la sortie de ce In This Light And On This Evening, le groupe explique avoir voulu recréer une alternative rock a la bande-son de l'excellent Blade Runner de Ridley Scott, film d'anticipation noir et désabusé, situé en plein cœur d'un Los Angeles poisseux et sombre, ou la pluie ne semble jamais vouloir s'arrêter...
Pas étonnant donc que l'album s'ouvre sur ces quelques lignes "I swear to God, I heard the Earth inhale, moments before it spat its rain down on me".
Le morceau titre de l'album, porté par un synthé rétro et la voix laconique, presque robotique du frontman charismatique, nous projette en terres inconnues. Froid, répétitif, le morceau brouille les pistes et tourne (volontairement) en rond, avec cette phrase unique répétée à l'excès. Juste avant de frôler l'overdose, le groupe nous assène une véritable claque sonore, avec cette basse lourde, grasse, cette batterie martelée et ce mur de bidouillages électroniques en fond. Premier morceau, première énorme surprise, Editors flirte avec l'électro (ou la new wave), et le fait bien.
Pas le temps de se remettre qu'une ligne de batterie électronique, suivi d'une basse funky nous ramène vers un champ de ruines post-apocalyptique. Lorsque le synthé se fait entendre, tout bon fan de science fiction pensera immédiatement au thème bien connu du film Terminator... Le groupe le reconnait et s'amuse de la ressemblance du thème principal de Bricks and Mortar avec la chanson titre du film de James Cameron. A mi-chemin, Ed Lay délaisse ses futs synthétiques pour retrouver un son de batterie plus naturel et booste par la même occasion la progression du morceau. Mais la véritable star de ce titre, comme souvent chez Editors, c'est cette voix. Cette lame de fond ravageuse qui vous prend aux tripes, et vous pénètre telles des milliers de lames. Comme a son habitude, Tom Smith nous gratifie de paroles énigmatiques et poétiques, mais dans lesquelles tout le monde pourra se retrouver. Le refrain du morceau, futur hymne en puissance lors de leurs concerts, est une merveille du genre. Meilleur titre de ce In This Light And On This Evening, "Bricks And Mortar" démontre qu'il est possible pour un groupe de se renouveler sans dénaturer sa nature profonde. En deux titres, Editors nous fait déjà oublier ce qu'est une guitare.
Premier single de l'album, "Papillon" s'ouvre sur une ligne de synthé (encore une fois) que Depeche Mode grande époque n'aurait pas reniée. Il est encore une fois difficile de classer le morceau, le son penchant forcément plus proche d'une new wave/électro, mais l'énergie de la basse et son chant le tirant vers un morceau rock presque futuriste.
Mais cette introduction presque parfaite devait bien s'arrêter un jour, et c'est le très moyen "You Don't Know Love" qui vient jouer le rôle du casseur d'ambiance. Alors que le groupe avait jusqu'a alors réussi à éviter de main de maitre tous les pièges laissés sur leur chemin par leur inexpérience dans le domaine de l'électronique, le morceau est un parfait exemple de qu'aurait pu être tout l'album s'il avait été écrit par un groupe lambda.
Heureusement, ce n'est pas le cas, et le combo redresse la barre de bien belle manière des le morceau suivant. "The Big Exit" s'ouvre sur un rythme martial, avant de voir débarquer un synthé agressif, presque "désaccordé". Le refrain, plus ouvert et moins claustrophobique, rapproche le morceau de formations comme Tears for Fears. Mais les ténèbres ne sont jamais loin, et la partie centrale du morceau, avec ses lignes électroniques violentes, nous guide lentement vers un climax angoissant ou plusieurs voix nous répètent "they took what once was ours". Le morceau se termine avec la voix de Tom Smith, suppliant, passant des aigus aux graves, dans un déluge sonore violent et sombre...
Apres une telle décharge oppressante, "The Boxer" nous ramène vers la lumière, et on entend même clairement la première ligne de guitare de l'album, même si le synthé viendra bientôt reprendre sa place, centrale bien entendu, au cœur du morceau.
Le refrain du morceau est certainement le premier pont entre la discographie passée du groupe et ce nouvel effort. Un pont qui se confirme des le morceau suivant, "Like Treasure", et son refrain qui semble tout droit tiré de The Back Room.
Un morceau efficace, aérien, et qui contraste avec la noirceur ambiante des morceaux précédents.
Mais encore une fois, comme si un lasso invisible le ramenait inexorablement vers les profondeurs de l'âme humaine, le groupe nous assène un malsain "Eat Raw Meat = Blood Drool".
Paroles, chant, synthés, tout est fait pour rendre l'auditeur mal a l'aise (tout est relatif cependant, on n'est pas chez Aphex Twin non plus !).
Dieu, son importance dans la société tout autant que son "absence", un des thèmes majeurs de l'album ("In This Light And On This Evening, In This Light And On This Evening, Papillon, Eat Raw Meat = Blood Drool") revient encore une fois dans ce morceau.
L'album se termine sur la très calme et apaisante "Walk The Fleet Road", qui se rapproche presque d'un morceau post rock, avec son pré-refrain très "Sigur Rosien".
Une façon de se libérer une fois pour toutes des démons planant autour de l'album ?
Editors, avec cet album surprenant et aventureux, réussit presque complètement son pari.
In This Light And On This Evening rate le statut d'album culte immédiat de peu, la faute a un faux-pas a mi-parcours ("You Don't Know Love"), faux-pas difficilement pardonnable sur un album de 9 morceaux...
Reste que le groupe s'est définitivement affranchi de son statut de "sous-Interpol", et que son avenir, mystérieux et embrumé, laissera surement chaque fan avec un sourire aux lèvres. Retrouveront-ils les guitares ? Qui sait...
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