Editors

An End Has A Start

An End Has A Start

 Label :     Kitchenware 
 Sortie :    lundi 25 juin 2007 
 Format :  Album / CD   

Editors fait partie de ces groupes qui remettent le post-punk des années 80 à l'honneur. On pense bien entendu à Joy Division, à Echo & The Bunnymen et aux Chameleons. La comparaison avec Interpol est également inévitable. Je pense que cet album d'Editors est meilleur que celui d'Interpol, sorti à peu près en même temps, même si les New-Yorkais ont une identité plus affirmée, ce qui manque encore à nos Anglais.
On est charmé par la texture de cette musique, plus qu'agréable, par ces guitares lancinantes, par cette section rythmique efficace et surtout cette voix qui bien entendu évoque le fantôme de Ian Curtis.
Editors expérimente sur cet album, produit par Gareth Lee (U2, Bloc Party) ce qu'ils n'avaient osé sur leur premier opus (qui fut disque de platine en Angleterre) : utilisation de choeurs, de cordes, de guitares acoustiques. L'album se révèle plus lyrique, même si on est parfois à la limite de tomber dans un certain pathos... Le chanteur Tom Smith a subi plusieurs décès dans son entourage, et cela se ressent sur la musique.
"An End Has A Start" (pressenti pour être un single) et surtout "The Racing Rats" me semblent être les meilleurs morceaux de cet album.

Certes, on ne criera pas au génie, mais le quatuor anglais a bien rempli sa tâche. Un bon album.


Bon   15/20
par Gaylord


 Moyenne 12.00/20 

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Posté le 04 août 2007 à 17 h 03

Deux ans séparent cet album du précédent et c'est bien d'une suite dont il est question ici (on retrouve d'ailleurs un pont musical entre le morceau de fermeture de The Back Room et l'ouverture de ce An End Has A Start).
Mais si la recette est en effet identique -comprendre par là que la voix du chanteur prédomine sur le reste et que celle-ci participe toujours d'une atmosphère lourde chargée en titres fulgurants- quelque chose a changé dans l'air. Nul besoin de parcourir l'album dans son intégralité pour s'en rendre compte, la première plage est à ce titre assez évocatrice de la direction prise par le groupe. Ainsi, sur le sympathique "Smokers Outside The Hospital Doors", Editors dévoile son nouvel arsenal de grandes envolées lyriques, de guitares mélancoliques et de chœurs avec un objectif affiché ; et qui achèvera de les conduire au naufrage : toujours plus haut.
Comme s'il s'agissait de ne pas non plus opérer trop vite, le morceau suivant -éponyme à l'album- vient directement nous rappeler des titres comme "Munich" ou "Fingers In The Factories" avec un peu moins d'ingéniosité cependant, et offre au final un titre efficace, ni plus ni moins.
Avec "The Weight Of The World", on se trouve enfin gratifié de la première grande pièce de l'album. Moins ronflant, plus posé et mélodique, il s'apprécie pour ce qu'il est sans pour autant trancher avec le son du groupe. Juste un beau morceau.
S'en suivent le très dansant "Bones" et "When Anger Shows", morceau bien construit où la voix du chanteur revêt des accents encore plus prononcés qu'à l'accoutumée.
C'est bien sur "The Racing Rats" que le groupe explose. Si le morceau démarre sur les chapeaux de roues avec tout ce qui s'apparente à un hit en puissance, je ne peux m'empêcher de déplorer - et de rejeter - l'excès dans lequel il tombe au milieu de celui-ci. Un mauvais goût déplorable que l'on retrouve sur "Escape The Nest" - passons sur "Push Your Head Towards The Air" qui est d'un ennui profond. Tout comme "The Racing Rats", ce 8e titre s'annonce pourtant prometteur avec son intro assassine et un Tom Smith plus tranchant. Un équivalent au sublime "Fall" ? Erreur. Cela ne durera que quelques instants avant qu'une grandiloquence des plus vulgaires prenne définitivement le pas sur le reste du titre.
Avec deux énormes déceptions et une seconde moitié d'album qui s'annonce ratée, que reste-t-il à attendre de "Spiders" et "Well Worn Hand" ? Absolument rien du premier et tout du second. Vraisemblablement en manque d'inspiration, Tom Smith délaisse ici les artifices grossiers pour user cette fois sans emphase de son plus bel instrument sur cette dernière chanson sonnant à plus d'un titre comme une demande de pardon. Une simplicité touchante qui souligne cruellement les défauts de cet album au final bien trop pompeux, si peu varié et usant à outrance de la corde sensible.
Un véritable changement est attendu sur le prochain album.
Correct   12/20



Posté le 08 août 2007 à 12 h 12

Editors avait croulé sous les 'ce que vous faites a déjà été fait 100 fois' avec leur premier album, ils ont donc essayé de se démarquer de leurs influences et des comparaisons contemporaines (sont-ils un ersatz d'Interpol ?). Comment ? Et bien en densifiant leur musique, en explorant des contrées lyriques jusque là laissées loin devant, mais tout en gardant la base de leur musique, la voix magique de Tom Smith.
Et ça démarre fort avec le single "Smokers Outside The Hospital Doors", alternant parties où la voix est simplement accompagnée et grosses envolées de guitares à effets et martelage de claviers. On se sent trimballé au bon vouloir des musiciens, qui prennent un peu le pouvoir par rapport au premier album. Et c'est très agréable, au vu de la qualité des mélodies. Plusieurs autres morceaux comme "An End Has A Start" ou "Bones" reprennent cette méthode, et l'effet est garanti, les rideaux limites psychés qui soulèvent la voix Curtisienne de Smith n'ont aucun mal à me faire dresser les poils sur le bras.
D'autres titres comme "The Weight Of The World", "Push Your Head Toward The Air" ou "Spiders" sont tout aussi efficaces, mais en utilisant d'autres méthodes. Le tempo ne s'affole pas, la voix reste posée, les paroles sont soit fatalistes soit porteuses d'espoir, et ces petits interludes de qualité contrastent avec la puissance de leurs voisines. Mention spéciale à "When Anger Shows", triste et belle comme pas deux, et dont le final explosif est un parfait enchaînement pour "The Racing Rats", petite fusée dotée du meilleur texte de l'album selon moi.
Le final "Well Worn Hand" où la voix se torture et n'est accompagnée que de quelques notes de piano redonne un petit coup dans la poitrine avant de repartir pour un tour. An End Has A Start est un pari totalement réussi par Editors, qui prouvent (enfin?) leur talent et leur maîtrise, et aussi qu'ils ne sont pas que le groupe de Tom Smith. Chris Urbanowitcz a su, à la guitare, s'imposer et glisser des riffs et des mélodies de toute beauté, et cet album a tout pour faire promouvoir le groupe dans la cour des grands groupes actuels. De plus, en concert, ils assurent, vivement la suite.
Parfait   17/20



Posté le 08 août 2007 à 20 h 13

Un grand bof surgit à l'écoute de ce deuxième album d'Editors.
Eux qui m'avaient pourtant séduit par leur fougue en concert, leurs compositions racées et envolées, ce nouvel album peut s'écouter en deux minutes.
Mis à part le premier titre "And End Has A Start" et "The Racing Rate", cet album est râté. Pourquoi ? Car l'énergie de The Back Room a disparu et laisse place à une musique ennuyeuse, plaintive. Editors tombe dans le piège de la simplicité, en utilisant beaucoup d'effets, une production également trop léchée, à l'image du dernier album d'Interpol.
On s'ennuie ferme et on a plus envie de voir la frimousse des musiciens en concert, Editors est tombé trop vite dans le mainstream, trop vite dans ce que j'appelerai le fade.

Editors a donc choisi de ralentir le tempo, de se la jouer crooner dépressif, d'amplifier les effets sur les guitares quitte à passer pour un groupe limite electro, mais rien y fait, les morceaux qui nous viennent à l'oreille "Spiders", "Well Worn Hand", "Escape The Next" ne s'envolent pas. Rien y fait, j'attendais un revirement pour ce nouvel album, c'est ici plutôt une face B de The Back Room, malgré la force exceptionnelle du morceau d'ouverture "An End Has A Start" qui lui, fait mérite aux qualités du groupe.

Dommage.
Pas terrible   9/20



Posté le 07 décembre 2007 à 19 h 13

Editors, en tout juste un album s'était hissé presque au firmament de ce courant de revival de la new-wave emmené par Interpol, pratiquement la seule lame de fond identifiable du rock indé d'aujourd'hui. D'ailleurs An End Has Start est sorti presque en même temps que Our Love To Admire, troisième album des new-yorkais, ce qui a permis de remettre à plat les qualités de chacun. Au final si il est globalement indéniable qu'Interpol n'a pas déçu, il en va tout autrement d'Editors...

Malheureusement dès les premières secondes de l'album, on comprend qu'il y a quelque chose de fondamental de changé dans leur musique. C'est assez indescriptible, mais sur The Back Room, on sentait une grande spiritualité, chose qui a complètement disparue sur An End Has Start. Le style est direct, il n'y a pas d'inventivité, pas d'idées nouvelles. Ainsi, il est significatif que ce ne soit qu'au bout de 24 secondes que l'on commence à entendre les premières notes du refrain, sur la toute première chanson, tout comme il est significatif qu'ils aient été produits par celui-là même qui a donné leur nouveau style à Bloc Party... A vrai dire dès la fin de la première chanson qui se termine comme une sorte d'hymne à l'amitié universelle, avec des coeurs pathétiques dans tous les sens du terme, on est un peu perturbé.
La deuxième chanson démarre, comme la première, sur un rythme éculé qui fait farouchement penser à Mazzy Star, la lourdeur en plus... Tout le reste est du même acabit, particulièrement en ce qui concerne le jeu de batterie complètement insipide du début à la fin.

Pour résumer, on pourrait dire que ce disque fait dans le pathos lourd là où on sentait une profonde noirceur chez son prédécesseur, et ça change tout. Le résultat, c'est qu'on aime ce disque lors des quatre ou cinq premières écoutes et qu'on en est tout de suite lassé; c'est sans doute suffisant (nécessaire aussi?!) pour se garantir le succès auprès d'un certain public, quant à ceux qui voient un peu plus large qu'entre 87.5 et 108 Mhz, ils auront tôt fait de se réconforter ailleurs. Il y a tant de groupes qui gardent une certaine ambition après des débuts prometteurs et qui réussissent aussi leur second album (on citera Arcade Fire ou les Arctic Monkeys en 2007).
Insipide   7/20







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