Editors

The Back Room

The Back Room

 Label :     Kitchenware 
 Sortie :    lundi 25 juillet 2005 
 Format :  Album / CD  Vinyle   

Editors a tout fait très vite : les quatre garçons ont rapidement décidé de faire ensemble une pop orientée post new-wave, ils ont très vite signé sur un label indépendant, et c'est dans la même urgence qu'ils ont sorti leur premier opus en 2005.

De The Back Room, on retiendra en effet d'abord cette urgence maladive, cette torpeur inquiétante, ce besoin d'aller à l'essentiel. Tout participe ici à rendre compte d'une atmosphère particulièrement sombre, et c'est peu de le dire : à commencer par l'artwork, noir au possible qui nous invite à suivre un couloir sans fin ; l'esthétique générale ensuite, et bien entendu le son lui même du combo.
Editors se plaît à mettre en avant des lignes de basse massives et hypnotisantes, plutôt qu'à accumuler des guitares abrasives qui seraient ici inutiles. Et même si certains titres s'annoncent comme des singles en puissance vaguement 'dansants' ("Lights", "Munich"), ils sont très vite rattrapés par cette obscurité pesante, très loin finalement d'un Franz Ferdinand ou des Subways.
A ce son qui ne manquera pas évidemment de rappeler à notre mémoire celui de Joy Division en son temps, ou plus près de nous Interpol, Editors bénéficie également du chant presque 'nickcavien' de son leader, Ton Smith ("Blood", "All Sparks" entre autres).
Editors malaxe et broie tant qu'il le peut ce substantique mal-être, et l'obsessionnel "Bullet" ne démentira pas cette impression. Concluant par les superbes "Open Your Arms" et "Distance", Editors réussit également le pari de ne jamais sombrer dans un quelconque pathos, et en 11 titres nous livre là le journal intime d'une certaine jeunesse ni tout à fait désabusée, ni tout à fait mélancolique, peut-être juste inquiète et en quête d'un peu de lumière.

La visite de cette 'arrière-pièce' ne sera pas de tout repos, autant vous en avertir de suite. Mais si l'on concède à ce quatuor le droit de ne pas être complèement original, on découvre là un premier album réellement captivant et saissisant. The Back Room est pour moi à ranger du côté des révélations de 2005.


Parfait   17/20
par GirlfromMars


 Moyenne 16.50/20 

Proposez votre chronique !



Posté le 29 janvier 2006 à 12 h 14

Cet album sort un peu de la nouvelle vague rock. Dés le début, on le sent plus sombre (Interpol ... évidemment). Cet album nous fait penser également à Joy Division. Moins dans la musique que dans la voix exceptionnelle de Tom Smith, grave et caverneuse.
Il comporte d'excellents morceaux comme "Munich" et surtout "Blood", mais retombe un peu sur la fin avec deux ou trois morceaux brouillons et sans réelle profondeur. "Bullets" n'est franchement pas le meilleur morceau de l'album, et d'autres titres comme "Fingers In The Factory" ou "Fall" auraient mérité d'être plus connus.

Malgré quelques titres maladroits donc, un trés bon premier album pour ce groupe. Il faudra comme pour beaucoup de groupes actuels, confirmer.
Bon   15/20



Posté le 03 avril 2006 à 22 h 05

Dès l'ouverture pas le temps de souffler. Le chant de Ton Smith nous saute à la gueule. Pas de répit, pas de temps à perdre.
The Back Room est à l'image de cette ouverture, tranchant, touchant. Les influences sont présentes mais évitent tout plagiat et le groupe développe une atmosphère qui semble lui être bien personelle.
'It breaks if you don't forces, it brakes if you don't try'. Nous avons le droit de prendre la parole et voila ce que nous avons à dire. Ca va vite sans être vite-fait.

"Camera" titre qui ne m'a pas attiré à la première écoute s'est révélé bien vicieux. 'If we run to look in the back room, where we hide all of our feeling'. Ma back room à moi est pleine... temps de la vider. Suivra un creux de la vague, ou les titres semblent moins bien construits, plus anonymes. La fermeture opère à l'inverse de l'ouverture. "Open Your Arms" comme prélude puis "Distance" pour fermer en douceur cette histoire.

Une vraie bonne surprise, une vraie belle voix.
Un vrai plaisir à entrer dans cet univers.
Très bon   16/20



Posté le 15 décembre 2006 à 19 h 44

Dès les premières secondes de "Lights", on est plongé dans l'univers profond et ténébreux de ce combo anglais, porté par la voix exceptionnelle de Tom Smith. Les guitares se font tantôt incisives, tantôt planantes mais rien n'est fait superficiellement ici. La basse ronflante de Russ Leetch accompagne divinement les pépites que nous offrent Editors sur cet album, leur tout premier. Les influences cold et new wave sont clairement présentes sur cet album, certains crient même au plagiat de leurs contemporains d'Interpol, cependant Editors a su puiser dans ces influences sans tomber dans la copie inutile. Les mélodies sont travaillées et entêtantes, comme sur "Münich", point d'orgue de l'album à mon goût. Editors a su toucher juste avec cet album très prometteur, impression confirmée en live.
Excellent !   18/20







Recherche avancée
En ligne
376 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages
Levé du mauvais pied, je suis plutôt "réac'n roll" : Ras-le-bol...