Kinski
Airs Above Your Station |
Label :
Sub Pop |
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Pfou... Chroniquer Kinski, c'est franchement pas une sinécure! Et dans ces cas là, quand on ne sait pas quoi raconter sur la musique, on discourt sur la pochette : superbe !
Et puis, finalement, c'est peut-être elle qui décrit le mieux le monde de ce collectif de Seattle. Car dans Kinski, on aime le coté froid, pesant, et les distorsions ronflantes rappelant un petit peu Kyuss. Mais on aime aussi leur visage un tantinet extrémiste (les compositions sont uniquement instrumentales) : leurs intros dépouillées, évoquant tour à tour des endroits sauvages et calmes, ou des lieux déserts et inquiétants, sont très convaincantes. On admirera également la maitrise des passages plus féroces, souvent turbulents, mais toujours majestueux.
Enfin, il existe chez ce combo une dualité intéressante entre un climat tourmenté, voire neurasthénique, tempéré parfois par une certaine euphorie assez ambiguë. Un grand disque donc, aux frontières du krautrock, et qui révèle de nouveaux plaisirs à chaque écoute : un puits sans fond dans lequel on aime se plonger.
Et puis, finalement, c'est peut-être elle qui décrit le mieux le monde de ce collectif de Seattle. Car dans Kinski, on aime le coté froid, pesant, et les distorsions ronflantes rappelant un petit peu Kyuss. Mais on aime aussi leur visage un tantinet extrémiste (les compositions sont uniquement instrumentales) : leurs intros dépouillées, évoquant tour à tour des endroits sauvages et calmes, ou des lieux déserts et inquiétants, sont très convaincantes. On admirera également la maitrise des passages plus féroces, souvent turbulents, mais toujours majestueux.
Enfin, il existe chez ce combo une dualité intéressante entre un climat tourmenté, voire neurasthénique, tempéré parfois par une certaine euphorie assez ambiguë. Un grand disque donc, aux frontières du krautrock, et qui révèle de nouveaux plaisirs à chaque écoute : un puits sans fond dans lequel on aime se plonger.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Jekyll |
Posté le 26 septembre 2005 à 23 h 42 |
Kinski (Klaus de son petit nom) fut le lion fou du cinéma allemand des années 1950 à 1980, le symbole de cette Allemagne maîtresse en son royaume de l'absurde, décharnée, dépouillée, déchirée, sans identité, en proie à cette hystérie vertigineuse de la Culpabilité qu'on aura fait porter (à tort ?) sur ses épaules devenues trop frêles pour avoir été le berceau du 'Mal Radical'.
Cette présence démoniaque à l'écran, c'est le cri d'une conscience collective broyée, et bien souvent noyée dans le non sens et dans son propre sang versé pour la 'Liberté' par la RAF . Ce sont aussi ce qu'on entend dans les fulgurances de Faust, d'Amon Düül, dans la démence rageuse de Can ou de Tangerine Dream, et de tous ces groupes maladroitement rangés dans un tiroir dit Krautrock ...
Kinski (le groupe d'aujourd'hui) s'est vraisemblablement immergé dans cette violence viscérale de ce psychédélisme angoissant, pour en tirer un album sombre, bouillonant, aux sonorités très lourdes et embrûmées, tantôt lent tantôt hypnotique, doux, déchiré, tordu, mais toujours sauvage et complexement bargeot.
Mention très spéciale pour l'ouverture ("Steve's Basement"), le très long et éprouvant "Schedule For Using Pillows And Beanbags", ou encore le stonerien "Waves Of Second Guessing".
Un coup de maitre pour un premier album !
Cette présence démoniaque à l'écran, c'est le cri d'une conscience collective broyée, et bien souvent noyée dans le non sens et dans son propre sang versé pour la 'Liberté' par la RAF . Ce sont aussi ce qu'on entend dans les fulgurances de Faust, d'Amon Düül, dans la démence rageuse de Can ou de Tangerine Dream, et de tous ces groupes maladroitement rangés dans un tiroir dit Krautrock ...
Kinski (le groupe d'aujourd'hui) s'est vraisemblablement immergé dans cette violence viscérale de ce psychédélisme angoissant, pour en tirer un album sombre, bouillonant, aux sonorités très lourdes et embrûmées, tantôt lent tantôt hypnotique, doux, déchiré, tordu, mais toujours sauvage et complexement bargeot.
Mention très spéciale pour l'ouverture ("Steve's Basement"), le très long et éprouvant "Schedule For Using Pillows And Beanbags", ou encore le stonerien "Waves Of Second Guessing".
Un coup de maitre pour un premier album !
Exceptionnel ! ! 19/20
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