Loney, Dear
Dear John |
Label :
Polyvinyl |
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Sacré John... On se souvient de lui sur "I Am John" qui ouvrait Loney, Noir, le revoici pour le dernier chapitre de Emil Svanängen sous le pseudonyme de Loney, Dear qui reprend le nom du label historique du suédois : Dear John. Je ne sais pas pourquoi cet attachement... Un nom commun, pour un disque qui en est de même.
Il fallait s'en douter. A trop jouer aux montagnes russes sur les devers gelés de Suède, Emil est tombé loin de chez lui. Je pense que l'on croyait autant que lui que sa pop ébouriffée était à l'abri de perdre tout contrôle, mais on se trompait. Le grand gamin joue les trublions et voit les choses en toujours plus grand. C'est donc après avoir disserté sur des manières beaucoup plus complexes d'enrichir ces chansonnettes qu'il nous fait part de ces présents plats ultra caloriques. Au menu des tonnes d'accommodements ("Everything Turns You" où Svanängen va chercher une voix grave qui n'est pas la sienne), des crescendos à tout va jusqu'au chœur si possible dès que l'occasion s'y prête et une dose d'electro stérile dont le relent immonde d'acid house de "Under A Silent Sea" qui ronge une ballade pourtant si bien entamée. Belle rupture d'anévrisme ! De ce fait on perd tout ce que l'on aime du loner scandinave. Son côté mièvre assumé (ou plutôt songeur) est ici démesuré, son goût pour la simplicité même savamment orchestrée tombe le masque. Le garçon a perdu sa prévenance et surtout la particularité de faire des pop songs confidentielles quels que soient les différents registres employés. Idem pour l'immédiateté habituelle de sa musique engloutie par une tonne d'artifices pétaradants si bien que l'on n'apprécie même pas la venue d'Andrew Bird pour "I Get Lost" qui n'est qu'un arrangement parmi tant d'autres, enfin si un peu. Ce disque ne lui ressemble pas. On aurait du se méfier de l'accueil agréable de "Airport Surroundings" qui cachait la mélodie de ‘L'exorciste' ! On pourra néanmoins se rattacher à certains fragments avant qu'ils n'explosent à leur tour. C'est toujours les outro qui blessent. A force de rajouter des couches ça bascule cul par-dessus tête. Il y a donc "Distant Lights" superbe qui rappelle un peu Mathieu Boogaerts par sa voix effacée, le très sombre "Harm/Slow" légèrement malmené par des remous parasites ou encore quelques uns des derniers titres qui auraient gagné à ne pas côtoyer tant de clinquant.
On attendait de Loney, Dear qu'il continue de tricoter ses mailles de pop folk avec ce petit brin de folie sortie des pinèdes sans se préoccuper de ce qu'on fait maintenant en synthétique et expansé. Malheureusement, Dear John, trop fouillé, ne ravit qu'à moitié et encore grâce à cet instinct qu'ont les artistes de s'apercevoir trop tard qu'ils se sont plantés et qu'ils feraient bien marche arrière. Trop tard.
Il fallait s'en douter. A trop jouer aux montagnes russes sur les devers gelés de Suède, Emil est tombé loin de chez lui. Je pense que l'on croyait autant que lui que sa pop ébouriffée était à l'abri de perdre tout contrôle, mais on se trompait. Le grand gamin joue les trublions et voit les choses en toujours plus grand. C'est donc après avoir disserté sur des manières beaucoup plus complexes d'enrichir ces chansonnettes qu'il nous fait part de ces présents plats ultra caloriques. Au menu des tonnes d'accommodements ("Everything Turns You" où Svanängen va chercher une voix grave qui n'est pas la sienne), des crescendos à tout va jusqu'au chœur si possible dès que l'occasion s'y prête et une dose d'electro stérile dont le relent immonde d'acid house de "Under A Silent Sea" qui ronge une ballade pourtant si bien entamée. Belle rupture d'anévrisme ! De ce fait on perd tout ce que l'on aime du loner scandinave. Son côté mièvre assumé (ou plutôt songeur) est ici démesuré, son goût pour la simplicité même savamment orchestrée tombe le masque. Le garçon a perdu sa prévenance et surtout la particularité de faire des pop songs confidentielles quels que soient les différents registres employés. Idem pour l'immédiateté habituelle de sa musique engloutie par une tonne d'artifices pétaradants si bien que l'on n'apprécie même pas la venue d'Andrew Bird pour "I Get Lost" qui n'est qu'un arrangement parmi tant d'autres, enfin si un peu. Ce disque ne lui ressemble pas. On aurait du se méfier de l'accueil agréable de "Airport Surroundings" qui cachait la mélodie de ‘L'exorciste' ! On pourra néanmoins se rattacher à certains fragments avant qu'ils n'explosent à leur tour. C'est toujours les outro qui blessent. A force de rajouter des couches ça bascule cul par-dessus tête. Il y a donc "Distant Lights" superbe qui rappelle un peu Mathieu Boogaerts par sa voix effacée, le très sombre "Harm/Slow" légèrement malmené par des remous parasites ou encore quelques uns des derniers titres qui auraient gagné à ne pas côtoyer tant de clinquant.
On attendait de Loney, Dear qu'il continue de tricoter ses mailles de pop folk avec ce petit brin de folie sortie des pinèdes sans se préoccuper de ce qu'on fait maintenant en synthétique et expansé. Malheureusement, Dear John, trop fouillé, ne ravit qu'à moitié et encore grâce à cet instinct qu'ont les artistes de s'apercevoir trop tard qu'ils se sont plantés et qu'ils feraient bien marche arrière. Trop tard.
Passable 11/20 | par TiComo La Fuera |
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