Loney, Dear
Sologne |
Label :
Dear John |
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Avant de signer chez Sub Pop, il y avait déjà beaucoup de vie dans cette charmante demeure illuminée à peine dissimulée dans les bois. Inutile de la chercher en France, Sologne est le fruit du suédois Emil Svanängen. L'unique acteur de cet album fonde enfin son propre label Dear John pour déverser ses mélodies tranquilles partagées entre une pop alternative assez classique et un songwriting délicat et mûrement posé. Son registre peut vous sembler large cependant il y règne une certaine homogénéité due en partie à une grande maîtrise des rythmes et des changements de tempo. Et le bonhomme en joue. Guitare ondoyante sur "I Fought The Battle Of Trinidad And Tobago" renforcée par un sifflement lointain, "The City, The Airport" cadencée façon Arcade Fire sans parler de la superbe "Le Fever" à la vaisselle métronomique, interprétée de manière passionnée. "I Lose It All" se démarque également par le contraste entre cette batterie appuyée et la voix au contraire rêveuse qui malgré tout poursuit son récit. Le climat plus calme ou plutôt moins extravagant que Loney, Noir incite Loney, Dear à chanter dans sa tonalité naturelle, ce qui lui évite (et nous évite par la même occasion) les abus de sa voix de tête, certes jolie mais parfois un peu à côté de la plaque. Ce calme se transformera en marche funèbre à l'orgue durant un bref instant ("Grekerna"), histoire de renfoncer le disque après un "I Love You (In With The Arms)" peut-être un peu trop mièvre sur la fin. Sologne marque néanmoins dans l'ensemble par sa sérénité - qui sera laissée un peu de côté sur le prochain recueil - et sa touche scandinave genre José González et Kings Of Convenience, douce, charmante et vivifiante.
Bon 15/20 | par TiComo La Fuera |
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