Loney, Dear
Loney, Noir |
Label :
Sub Pop |
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Si certains artistes sont rapidement reconnus pour leur coup de griffe neuf et leur singularité, d'autres à côté mettent le temps non pas pour faire leurs preuves mais pour qu'un label veuille bien se lancer dans leur aventure. C'est ce qui s'est passé pour Emil Svanängen qui officiait déjà sous le nom de Lonely, Dear depuis plusieurs années et auto produisait malgré tout ses albums, à hauteur de un par an, dont son premier The Year Of River Fontana, en 2003.
En 2007, après donc cinq disques fait maison, le label Sub Pop décide de suivre le suédois et de rééditer son dernier Loney, Noir. Désormais fini la galère des enregistrements au mini disk dans la cave de ses parents et la vente de son dur labeur sur Internet, Svanängen, pianiste jazz de formation, va pouvoir diffuser sa swedish pop sans retenue.
Il suffira d'une seule ballade en ouverture pour apprécier la pureté de cet homme doué d'une voix d'ange et d'avoir envie de poursuivre notre chemin en sa compagnie même dans ces brumes si noires que laisse présager le titre de son album. Seulement dès "I Am John", on bascule dans un univers tout sauf lugubre, mais plutôt aguichant, fleuri et bariolé. On pense directement à l'incontournable Sufjan Stevens (comme sur "Hard Days" également avec sa clarinette virevoltante et onirique), qui d'ailleurs a eu le même parcours. Difficile de ne pas faire la comparaison bien qu'on ne sache pas si les premiers albums de Svanängen soient du même acabit.
Toutefois, à peine cette idée en tête que le suédois passe à autre chose et réussi à nous surprendre tout en gardant cette même tranquillité et cette compacité musicale. Guidé le plus souvent par sa voix de fausset, parfois un poil agaçante ("Saturday Waits"), on se prend aisément dans la valse de "The Meter Marks OK" ou le défilé suivant de sa petite fanfare personnelle toujours aussi dansant qui se répandra allégrement jusqu'à "Carrying A Stone" et "No One Can Win" aux airs d'hymne nationale qui reprend au passage le thème de "It's So Quiet" de Bjork. Au fil des pistes, Lonely, Dear sonne plus comme son compatriote Peter Von Poehl (l'intro de "I Will Call You Lover Again" ressemble fortement à celle de son "The Bell Tolls Five"), en plus extraverti avec ses longues escapades à dos de rennes sur les fjords de chez lui, si on veut faire dans la démesure bien sûr. Et cette exubérance fonctionne dans les deux sens puisque le familialisme que dégage cette galette nous donne également envie de faire une course de traîneau, et de s'amuser autant que lui avec sa musique.
Même si parfois le côté pop de ses compositions rompt parfois un peu le charme de certains titres, tirant l'agitation de l'orchestre vers le bas, Loney, Dear fait de ce Loney, Noir une production tout à fait respectable et rafraîchissante. Il a bien fait de s'accrocher à ce qu'il aimait faire même sans label. Ca en valait la peine.
En 2007, après donc cinq disques fait maison, le label Sub Pop décide de suivre le suédois et de rééditer son dernier Loney, Noir. Désormais fini la galère des enregistrements au mini disk dans la cave de ses parents et la vente de son dur labeur sur Internet, Svanängen, pianiste jazz de formation, va pouvoir diffuser sa swedish pop sans retenue.
Il suffira d'une seule ballade en ouverture pour apprécier la pureté de cet homme doué d'une voix d'ange et d'avoir envie de poursuivre notre chemin en sa compagnie même dans ces brumes si noires que laisse présager le titre de son album. Seulement dès "I Am John", on bascule dans un univers tout sauf lugubre, mais plutôt aguichant, fleuri et bariolé. On pense directement à l'incontournable Sufjan Stevens (comme sur "Hard Days" également avec sa clarinette virevoltante et onirique), qui d'ailleurs a eu le même parcours. Difficile de ne pas faire la comparaison bien qu'on ne sache pas si les premiers albums de Svanängen soient du même acabit.
Toutefois, à peine cette idée en tête que le suédois passe à autre chose et réussi à nous surprendre tout en gardant cette même tranquillité et cette compacité musicale. Guidé le plus souvent par sa voix de fausset, parfois un poil agaçante ("Saturday Waits"), on se prend aisément dans la valse de "The Meter Marks OK" ou le défilé suivant de sa petite fanfare personnelle toujours aussi dansant qui se répandra allégrement jusqu'à "Carrying A Stone" et "No One Can Win" aux airs d'hymne nationale qui reprend au passage le thème de "It's So Quiet" de Bjork. Au fil des pistes, Lonely, Dear sonne plus comme son compatriote Peter Von Poehl (l'intro de "I Will Call You Lover Again" ressemble fortement à celle de son "The Bell Tolls Five"), en plus extraverti avec ses longues escapades à dos de rennes sur les fjords de chez lui, si on veut faire dans la démesure bien sûr. Et cette exubérance fonctionne dans les deux sens puisque le familialisme que dégage cette galette nous donne également envie de faire une course de traîneau, et de s'amuser autant que lui avec sa musique.
Même si parfois le côté pop de ses compositions rompt parfois un peu le charme de certains titres, tirant l'agitation de l'orchestre vers le bas, Loney, Dear fait de ce Loney, Noir une production tout à fait respectable et rafraîchissante. Il a bien fait de s'accrocher à ce qu'il aimait faire même sans label. Ca en valait la peine.
Bon 15/20 | par TiComo La Fuera |
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