Alela Diane
To Be Still |
Label :
Fargo |
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Donner un successeur à cette merveille de simplicité et de justesse qu'était The Pirate's Gospel n'était pas chose aisée. Dès la première écoute, on constate que la musique en famille de l'album précédent a laissé place à un orchestre plus étoffé avec banjo, mandoline (évidemment), basse, percussions et parfois piano et cordes. Je n'ai rien contre. Même si Alela avait décidé de mettre des samples et de la musique électronique, je n'aurais rien eu contre, au moins à priori. Ridicule de se refuser le confort moderne quand on peut l'avoir, n'est-ce pas ? Néanmoins, la première conséquence est que le son devient ici plus lisse - classique diront certains qui ont une étrange idée de ce qui est classique - et ne nous réserve plus ces surprenants chœurs d'enfant, ces sifflements et autres claps. Même la voix d'Alela sonne différemment, plus travaillée, plus étudiée, mais certainement pas plus juste. Soyons clair, son chant se rapproche ici d'une ribambelle de folkeuses. La grâce qu'elle avait dans Pirate's Gospel venait de son chant totalement dépourvu d'affectations et donc de sa justesse au sens le plus estimable. A côté, Joanna Newsom, qui n'est pourtant pas la pire, paraissait insupportable de maniérisme ou de préciosité, appelez ça comme vous voulez. Bref, on a affaire à un album de folk US "classique".
Ceci dit, la demoiselle Menig reste très très écoutable, la belle ne s'est pas changée en grenouille, et garde toujours une petite supériorité sur la plupart de ses consoeurs. Les compositions ne sont pas mauvaises, certaines sont même plutôt bonnes, quoique moins touchantes que dans l'album précédent. On pourrait citer à cet égard "White As diamonds", "Every Path" et pourquoi pas le titre éponyme.
Mais l'intensité et la force poétique du "Pirate" n'y sont plus.
Ceci dit, la demoiselle Menig reste très très écoutable, la belle ne s'est pas changée en grenouille, et garde toujours une petite supériorité sur la plupart de ses consoeurs. Les compositions ne sont pas mauvaises, certaines sont même plutôt bonnes, quoique moins touchantes que dans l'album précédent. On pourrait citer à cet égard "White As diamonds", "Every Path" et pourquoi pas le titre éponyme.
Mais l'intensité et la force poétique du "Pirate" n'y sont plus.
Pas mal 13/20 | par Haï |
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