Morrissey
Years Of Refusal |
Label :
Decca |
||||
Est-il vraiment utile de s'épancher sur le nouvel album de Morrissey, Years Of Refusal ? Assurément, oui.
La première impression que laisse l'écoute de celui-ci est pourtant désastreuse. C'est celle de sa propre tête prise dans un étau informe et cependant bien serré. Trop de tout. Tout est si compact, si massif, qu'aucun titre ne paraît se détacher, à part peut-être "When Last I Spoke To Carol" et ses trompettes mariachi. "That's how people grow up" aussi, et pour cause, on l'avait déjà entendue sur le dernier best of en date du Moz.
Years Of Refusal serait-il surproduit ?
Toute personne s'intéressant de près ou de loin à Morrissey a probablement déjà lu ou entendu la réponse à cette question : oui. A croire que Jerry Finn, responsable du son de toute la scène punk des années 90, notamment Green Day, a jeté ses dernières forces dans la réalisation de ce disque, puisqu'il est décédé peu de temps après la fin du mixage. Et c'est probablement le cas. Car une fois passée l'impression de la première écoute, il faut se rendre à l'évidence : Years Of Refusal ne rime pas pour rien avec Your Arsenal.
Donc.
Guitares et batterie sont à l'attaque, la basse rôde en défense mais n'hésite pas à mordre, la voix de Morrissey est bien sûr impériale, pour ne pas dire impérieuse et très vite, c'est-à-dire dès la deuxième écoute, les choses se précisent. Les contours se font plus nets. Les mélodies deviennent évidentes. L'énergie est palpable.
L'enchaînement des neuf premières plages, oui, des NEUF premières plages, pas des deux ou trois premières, comme c'est souvent le cas des albums qui démarrent fort, est tout simplement étourdissant. "It's Not Your Birthday Anymore", référence à peine dissimulée à un titre des Smiths, peut bien commencer tout en douceur, ce n'est qu'un leurre, pas plus de cinquante secondes de calme avant un déferlement quasi post rock, je dis bien quasi.
Voilà pourquoi la première écoute peut laisser sur le carreau, vriller un peu trop violemment le cerveau, quitte à vous filer un terrible mais sain mal de crâne. Pour tout dire, après l'indispensable ballade qui figure en dixième position, les deux derniers titres ont autant la pêche que les deux premiers.
En vérité, les albums de cette trempe sont si rares qu'on est forcément décontenancé, désarmé, même, lorsqu'on tombe sur l'un d'entre eux. Avec le peu de recul dont je dispose pour l'heure, je crois bien qu'il n'y a pas une seule chanson à jeter. Si j'en ai bien deux ou trois préférées, mon tiercé gagnant provisoire se composant de "When Last I Spoke To Carol", "It's Not Your Birthday Anymore" et le single "I'm Throwing My Arms Around Paris", aucune ne m'ennuie. Ce qui n'était pas nécessairement le cas sur les deux précédents albums du Moz.
Alors qu'un type, quoiqu'on en dise, qui n'a plus rien à prouver à personne, sorte un album qui donne envie de chanter tout seul comme un con dans sa voiture, puis d'embarquer tout le monde avec soi pour une virée à vitesse immodérée, toutes fenêtres ouvertes, sur n'importe quelle route de légende, et enfin de se dire que finalement c'était jouissif et non pas puéril de pogoter pendant un concert, il n'y a qu'une chose à lui faire, lui tirer son chapeau, et qu'une chose à lui dire : merci. Ah non ! Il y en a peut-être bien une seconde : encore ! Une troisième et dernière ? A très vite sur scène...
La première impression que laisse l'écoute de celui-ci est pourtant désastreuse. C'est celle de sa propre tête prise dans un étau informe et cependant bien serré. Trop de tout. Tout est si compact, si massif, qu'aucun titre ne paraît se détacher, à part peut-être "When Last I Spoke To Carol" et ses trompettes mariachi. "That's how people grow up" aussi, et pour cause, on l'avait déjà entendue sur le dernier best of en date du Moz.
Years Of Refusal serait-il surproduit ?
Toute personne s'intéressant de près ou de loin à Morrissey a probablement déjà lu ou entendu la réponse à cette question : oui. A croire que Jerry Finn, responsable du son de toute la scène punk des années 90, notamment Green Day, a jeté ses dernières forces dans la réalisation de ce disque, puisqu'il est décédé peu de temps après la fin du mixage. Et c'est probablement le cas. Car une fois passée l'impression de la première écoute, il faut se rendre à l'évidence : Years Of Refusal ne rime pas pour rien avec Your Arsenal.
Donc.
Guitares et batterie sont à l'attaque, la basse rôde en défense mais n'hésite pas à mordre, la voix de Morrissey est bien sûr impériale, pour ne pas dire impérieuse et très vite, c'est-à-dire dès la deuxième écoute, les choses se précisent. Les contours se font plus nets. Les mélodies deviennent évidentes. L'énergie est palpable.
L'enchaînement des neuf premières plages, oui, des NEUF premières plages, pas des deux ou trois premières, comme c'est souvent le cas des albums qui démarrent fort, est tout simplement étourdissant. "It's Not Your Birthday Anymore", référence à peine dissimulée à un titre des Smiths, peut bien commencer tout en douceur, ce n'est qu'un leurre, pas plus de cinquante secondes de calme avant un déferlement quasi post rock, je dis bien quasi.
Voilà pourquoi la première écoute peut laisser sur le carreau, vriller un peu trop violemment le cerveau, quitte à vous filer un terrible mais sain mal de crâne. Pour tout dire, après l'indispensable ballade qui figure en dixième position, les deux derniers titres ont autant la pêche que les deux premiers.
En vérité, les albums de cette trempe sont si rares qu'on est forcément décontenancé, désarmé, même, lorsqu'on tombe sur l'un d'entre eux. Avec le peu de recul dont je dispose pour l'heure, je crois bien qu'il n'y a pas une seule chanson à jeter. Si j'en ai bien deux ou trois préférées, mon tiercé gagnant provisoire se composant de "When Last I Spoke To Carol", "It's Not Your Birthday Anymore" et le single "I'm Throwing My Arms Around Paris", aucune ne m'ennuie. Ce qui n'était pas nécessairement le cas sur les deux précédents albums du Moz.
Alors qu'un type, quoiqu'on en dise, qui n'a plus rien à prouver à personne, sorte un album qui donne envie de chanter tout seul comme un con dans sa voiture, puis d'embarquer tout le monde avec soi pour une virée à vitesse immodérée, toutes fenêtres ouvertes, sur n'importe quelle route de légende, et enfin de se dire que finalement c'était jouissif et non pas puéril de pogoter pendant un concert, il n'y a qu'une chose à lui faire, lui tirer son chapeau, et qu'une chose à lui dire : merci. Ah non ! Il y en a peut-être bien une seconde : encore ! Une troisième et dernière ? A très vite sur scène...
Très bon 16/20 | par Ibicus |
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