Shellac
At Action Park |
Label :
Touch And Go |
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Au moment où le grunge s'essouffle à Seattle, une perle se réveille en silence à Chicago. Shellac, sort son 1er album, "At Action Park" qui passe étrangement inaperçu. Première écoute... Mais qu'est-ce que c'est que ce truc de taré ! Voilà, ce que je me suis dis ! J'avais jamais entendu un truc pareil ! "My Black Ass", commence les hostilités avec un riff de gratte tranchant (digne des meilleures bouchers de la région !) puis la basse et la batterie arrivent dans une lourdeur malsaine. Shellac nous prouve dès le début que l'auditeur va souffrir ! La guitare est agressive, la basse est massive et la batterie anguleuse. Une voix criarde/parlé apparaît. Le groupe nous pousse à bout, nous entraîne vers ce côté mauvais que nous combattons en nous chaque jour. "Pull The Cup", "The Admiral". On a envie de gueuler notre haine, de cracher sur nos dégoûts. "Crow", "Song Of The Minerals". Le combat est intense, on se tient la tête en espérant que celle-ci n'explosera pas. "A Minute". Tout file autour de nous. Rien ne nous surprends. On se fout de tout. On court. "The Idea Of North". Nous apaise, pour mieux nous achever avec "Dog and Pony Show", "Boche's Dick". On s'apprête alors à accepter de se faire interné en HP car au fond, on aime vraiment ça, puis "Il porno star" vient nous marteler jusqu'à en redemander... Surtout quand le voisin frappe au mur car il ne supporte plus ses cris abjects. Une chose a retenir... Courrez l'acheter, ainsi que tous les autres, et vous verrez, vous ne serez plus jamais le même.
Attention ce disque est physique !
Attention ce disque est physique !
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Sbd |
Posté le 20 avril 2004 à 14 h 21 |
Certains disques peuvent prétendre au statut de terrifiant... "White Light / White Heat" du Velvet, le "Fun House" des Stooges... vraiment tétanisant. Que l'on m'en excuse, mais mis à part "Bad Moon Rising" et "Evol" de Sonic Youth (PEUT-ÊTRE "In Utero"), je n'ai jamais vraiment ressenti de frissons dans le dos depuis ces monuments des années 1970... jusqu'au jour, trop récent (mea culpa), où j'ai acheté "At Action Park"... Enfin, j'ai retrouvé ce qu'un disque terrorisant pouvait être. Merci Mr Albini, sincèrement merci.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 05 mai 2004 à 16 h 39 |
Le 19/20 m'évoque la fascination que j'avais lorsque les autorités scolaires rendaient les copies et que je concevais l'existence de l'inatteignable.
Cet album l'est, Shellac l'a atteint et nous permet de le toucher avec lui.
Mais c'est dans la pochette en carton, au graphisme impeccable, que l'on trouvera la meilleur façon de parler de cette musique infernale, en seulement trois mots pour présenter le personnel :
Bob Weston : mass
Steve Albini : velocity
Todd Trainer : time
Cet album l'est, Shellac l'a atteint et nous permet de le toucher avec lui.
Mais c'est dans la pochette en carton, au graphisme impeccable, que l'on trouvera la meilleur façon de parler de cette musique infernale, en seulement trois mots pour présenter le personnel :
Bob Weston : mass
Steve Albini : velocity
Todd Trainer : time
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 09 octobre 2005 à 15 h 48 |
"At Action Park" prend des géométries variables en divergences et convergences. Des courbes musclées jouxtent des angles tranchants. Des lignes raides s'explosent en un son ravageur coupé souvent de breaks vifs pour mieux se reprendre le mur (pour l'auditeur).
Guitare rèche et cinglante, basse compressante et batterie qui martèle et mitraille, avec une précision de tueur chevronné. Le tout dans une cohérence trompeuse et fracassante, où Steve Albini marmonne ou braille : "My black Ass", "Crow" ou "Il Porno Star".
Bref, le mélange Albini, Weston et Trainer génère de la nitroglycérine auditive, du rock sec, nerveux et radical à écouter le volume à fond.
Ca ne vous lâchera pas du début à la fin.
Culte !
Guitare rèche et cinglante, basse compressante et batterie qui martèle et mitraille, avec une précision de tueur chevronné. Le tout dans une cohérence trompeuse et fracassante, où Steve Albini marmonne ou braille : "My black Ass", "Crow" ou "Il Porno Star".
Bref, le mélange Albini, Weston et Trainer génère de la nitroglycérine auditive, du rock sec, nerveux et radical à écouter le volume à fond.
Ca ne vous lâchera pas du début à la fin.
Culte !
Exceptionnel ! ! 19/20
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