Shellac
Paris [Le Bataclan] - samedi 26 mai 2007 |
Samedi 26 mai ou plutôt Samedi Saint (au vu d'un post sur xsilence qui parlait de "semaine sainte" niveau concerts ces derniers temps: Wilco, Of Montreal, Nadja, Do Make Say Think, Slint et sûrement bien d'autres...) : Shellac vient à Paris accompagné en première partie du projet Zone Libre de Serge Teyssot-Gay...
En ce qui me concerne, je me considère comme un "traumatisé" d'At Action Park (c'est le seul album que j'ai vraiment écouté de Shellac et je le trouve en tout point génial) et j'apprécie beaucoup les travaux solo à tendance "expérimentale" (ndTaki: je mets ce mot entre guillemets car pour ma part, j'aime à considérer que la musique est une expérience sonore à vivre et ressentir et donc je n'aime pas trop la connotation de l'adjectif "expérimental" lorsqu'il tente de définir la musique d'un artiste) de Marc Sens (membre de Zone Libre). Donc un amateur des deux groupes (ou en tout cas, de leur démarche) présents ce soir qui les connaît plutôt de "loin". Donc attitude de mec prêt à découvrir live deux groupes pour ma part.
On commence avec Zone Libre. Etant entré tard dans la salle, je suis au fond et je pesterai à chaque pause entre les morceaux contre ce public "parisien" (ndTaki: il n'y a aucun concert à Paris où je n'ai pu effectuer ce constat en première partie !, d'où les guillemets) qui discute avant, pendant et après les morceaux, attitude qui m'a toujours énervé au plus haut point.
Mais bon, on est habitué à ce que les "Parisiens" ne puissent se retenir de jacasser quand il n'y a pas de batterie pour couvrir le tissu sonore de leurs sempiternelles conversations. Mais il n'empêche que Zone Libre a une façon d'aborder le rock'n roll à la fois intelligente et intuitive. Ces riffs "typiquement rock'n roll" lancés à la guitare ou au baryton (si ma vue et mes oreilles sont toujours aussi bonnes...) magnifiquement mis en lumière ou en retrait par une rythmique bien agencée (et bien cognée car le batteur y allait de bon coeur !) et des couches de "bruit" (ndTaki: entre guillemets pour les mêmes raisons que le mot "expérimental" quelques lignes plus haut) obtenues grâce aux possibilités offertes par l'électricité, un archet de cello et une attitude physique et audacieuse (il n'y a qu'à voir les postures et gestuelles sur le fil du rasoir adoptées par Serge Teyssot-Gay et Marc Sens avec leurs instruments tout au long du set pour s'en convaincre). Sans oublier les très belles intros et/ou codas proposées par le groupe au cours des morceaux joués ce soir, à mi-chemin entre musique "couillue" et "intelligente" (ndTaki: pour l'emploi des guillemets, se reporter à la parenthèse "expérimentale"...), j'ai passé un excellent moment et ai (un peu) regretté de n'être placé plus près de la scène.
Ce qui fut amélioré à l'"entracte" (ndTaki: les lumières se rallument, la musique de fond redémarre, on se croirait au ciné ici au Bataclan !) et c'est là qu'on remercie son confrère Sbd qui nous place sur le côté de la scène pour, entre autres, profiter du jeu de Todd Trainer (ndTaki: le batteur de Shellac) sur lequel on pouvait, grâce à la disposition de Shellac sur scène (de gauche à droite, sur la même ligne, guitare, batterie, basse), avoir un regard privilégié. Je remercie également Sbd car ce placement a permis d'éviter de se retrouver au milieu d'une foule plus qu'agitée (ndTaki: perso, je préfère, et ce, sans vouloir stigmatiser ceux qui profitent ainsi des concerts, chacun kiffe comme il le souhaite et le sent après tout...) et d'être tout près de l'impressionant Bob Weston qui comme j'ai pu le lire dans une précédente chronique a un son de basse qui a fait vibrer l'élastique de mon caleçon en ce samedi soir.
Ainsi installé et prêt à recevoir le set de Shellac, on voit le groupe monter son matos lui-même en direct live avant d'entamer les hostilités sur une montée en puissance phénoménale et irrésistible autour du motif de basse de "A Minute". Ca y est, on est dedans, la machine Shellac est lancée, je suis captivé par le jeu de Todd Trainer et sa façon particulière de rentrer, corps et âme, dans sa batterie. Un des batteurs les plus impressionnants que j'ai vu. A la fois puissant et tout en finesse, de tout le concert, je ne l'ai pas lâché du regard tant j'étais happé, de par ma position d'observateur privilégié (ndTaki: Sbd, si tu nous lis, encore merci !). Et ces petits clins d'oeil espiègles et plein de malice lancés sans cesse vers Bob Weston lorsque le groupe semble sortir de ses plans habituels. Une énergie rock'n roll émane de cette scène. Je ne connais pas la plupart des morceaux joués mais j'ai aimé ce son et cette attitude, toujours sur la brèche et techniquement très au point, ce qui permet au groupe de remettre en question ses morceaux à l'épreuve de la scène et de l'instant. Et ce, de la première à la dernière mesure de cette première partie du set.
Sur la première partie du set, dis-je... Car aussi brut et énergique qu'est la musique de Shellac live, il s'agit bel et bien (ndTaki: et c'est tant mieux !, n'en déplaise à ceux qui ne sont pas d'accord avec ce qui va suivre) d'un "show" (dixit Steve Albini himself), avec ce que ça implique de préparation, de répétition et de choses "planifiées". En effet, car au bout d'une demi-douzaine de morceaux, le groupe s'interrompt et Bob Weston propose un jeu au public : on lève la main, pose une question en anglais et Bob Weston y répond. Il y eut quatre ou cinq interruptions de ce type et cela a un peu eu tendance à casser le rythme de la soirée (ndTaki: surtout l'ouverture du set car le concert défilait à une allure folle et touchait au sublime entre maîtrise technique et énergie live, ce qui m'a paru plus ou moins s'estomper au fur et à mesure des coupures questions-réponses).
Mais bon, ce jeu fait "part of the show" et comme Bob Weston y fait preuve d'humour et de décalage (il parle de ses chats, envoie chier les questions de merde, dit qu'il ira dormir après le set, explique très second degré que le groupe a ce type de matos trafiqué et monté à l'ancienne pour "avoir l'air cool"), on s'y prête volontiers et on sourit à chaque fois que Steve Albini change de guitare ou part effectuer de nouveaux réglages soniques et que l'on voit Weston s'approcher du micro, prêt à répondre aux questions du public. De plus qu'entre temps, le niveau de Shellac reste excellent (bien que je regrette que le concert ait été quelque peu scindé alors qu'il était parti sur les chapeaux de roue), Todd Trainer toujours aussi captivant à observer lorsqu'il assène ses rythmiques de tueur, les titres sont tous excellents et le jeu de Todd (vraiment une façon de frapper techniquement parfaite et esthétiquement belle) y fait merveille avec ce son de gratte et de basse mêlées que je qualifierai de corrosif et jouissif. On sent que ce groupe a à la fois un haut niveau d'inspiration et de transpiration, pour reprendre une lapalissade bien connue dès qu'on parle de talent.
Pas de doute, Shellac est bel et bien un grand groupe et ça valait le coup de s'en assurer live, surtout avec une prestation autre que sur disque (ndTaki: en tout cas pour ce qui concerne les morceaux présents sur At Action Park), aussi pêchue et spectaculaire, bien que certains aient trouvé le prix de la place cher (la question a été soumise à Bob Weston à un moment). A ce propos, la réponse du groupe a été parfaite : "merci à ceux qui ont quand même accepté de payer et toutes nos excuses, ce n'est pas nous qui fixons le prix, on verra ce qu'on peut faire à l'avenir et aussi merci à ceux qui trouvent que le concert n'était pas trop cher". Et ce, suite à un vote à main levée ! Ils ont la classe, pas de doute.
Et pour clore ce beau concert, un final où le groupe fera monter deux spectateurs sur scène pour taper sur les cymbales de la batterie de Trainer pendant qu'il assénait un ultime beat de boucher jouissif dans un déluge de cymables (Albini et Weston y allaient aussi de bon coeur sur une cymbale haut perchée derrière Trainer au niveau des amplis). De face, ça devait faire un bel effet "frères Dalton".
Bref, Shellac s'est fait plaisir et moi avec.
En ce qui me concerne, je me considère comme un "traumatisé" d'At Action Park (c'est le seul album que j'ai vraiment écouté de Shellac et je le trouve en tout point génial) et j'apprécie beaucoup les travaux solo à tendance "expérimentale" (ndTaki: je mets ce mot entre guillemets car pour ma part, j'aime à considérer que la musique est une expérience sonore à vivre et ressentir et donc je n'aime pas trop la connotation de l'adjectif "expérimental" lorsqu'il tente de définir la musique d'un artiste) de Marc Sens (membre de Zone Libre). Donc un amateur des deux groupes (ou en tout cas, de leur démarche) présents ce soir qui les connaît plutôt de "loin". Donc attitude de mec prêt à découvrir live deux groupes pour ma part.
On commence avec Zone Libre. Etant entré tard dans la salle, je suis au fond et je pesterai à chaque pause entre les morceaux contre ce public "parisien" (ndTaki: il n'y a aucun concert à Paris où je n'ai pu effectuer ce constat en première partie !, d'où les guillemets) qui discute avant, pendant et après les morceaux, attitude qui m'a toujours énervé au plus haut point.
Mais bon, on est habitué à ce que les "Parisiens" ne puissent se retenir de jacasser quand il n'y a pas de batterie pour couvrir le tissu sonore de leurs sempiternelles conversations. Mais il n'empêche que Zone Libre a une façon d'aborder le rock'n roll à la fois intelligente et intuitive. Ces riffs "typiquement rock'n roll" lancés à la guitare ou au baryton (si ma vue et mes oreilles sont toujours aussi bonnes...) magnifiquement mis en lumière ou en retrait par une rythmique bien agencée (et bien cognée car le batteur y allait de bon coeur !) et des couches de "bruit" (ndTaki: entre guillemets pour les mêmes raisons que le mot "expérimental" quelques lignes plus haut) obtenues grâce aux possibilités offertes par l'électricité, un archet de cello et une attitude physique et audacieuse (il n'y a qu'à voir les postures et gestuelles sur le fil du rasoir adoptées par Serge Teyssot-Gay et Marc Sens avec leurs instruments tout au long du set pour s'en convaincre). Sans oublier les très belles intros et/ou codas proposées par le groupe au cours des morceaux joués ce soir, à mi-chemin entre musique "couillue" et "intelligente" (ndTaki: pour l'emploi des guillemets, se reporter à la parenthèse "expérimentale"...), j'ai passé un excellent moment et ai (un peu) regretté de n'être placé plus près de la scène.
Ce qui fut amélioré à l'"entracte" (ndTaki: les lumières se rallument, la musique de fond redémarre, on se croirait au ciné ici au Bataclan !) et c'est là qu'on remercie son confrère Sbd qui nous place sur le côté de la scène pour, entre autres, profiter du jeu de Todd Trainer (ndTaki: le batteur de Shellac) sur lequel on pouvait, grâce à la disposition de Shellac sur scène (de gauche à droite, sur la même ligne, guitare, batterie, basse), avoir un regard privilégié. Je remercie également Sbd car ce placement a permis d'éviter de se retrouver au milieu d'une foule plus qu'agitée (ndTaki: perso, je préfère, et ce, sans vouloir stigmatiser ceux qui profitent ainsi des concerts, chacun kiffe comme il le souhaite et le sent après tout...) et d'être tout près de l'impressionant Bob Weston qui comme j'ai pu le lire dans une précédente chronique a un son de basse qui a fait vibrer l'élastique de mon caleçon en ce samedi soir.
Ainsi installé et prêt à recevoir le set de Shellac, on voit le groupe monter son matos lui-même en direct live avant d'entamer les hostilités sur une montée en puissance phénoménale et irrésistible autour du motif de basse de "A Minute". Ca y est, on est dedans, la machine Shellac est lancée, je suis captivé par le jeu de Todd Trainer et sa façon particulière de rentrer, corps et âme, dans sa batterie. Un des batteurs les plus impressionnants que j'ai vu. A la fois puissant et tout en finesse, de tout le concert, je ne l'ai pas lâché du regard tant j'étais happé, de par ma position d'observateur privilégié (ndTaki: Sbd, si tu nous lis, encore merci !). Et ces petits clins d'oeil espiègles et plein de malice lancés sans cesse vers Bob Weston lorsque le groupe semble sortir de ses plans habituels. Une énergie rock'n roll émane de cette scène. Je ne connais pas la plupart des morceaux joués mais j'ai aimé ce son et cette attitude, toujours sur la brèche et techniquement très au point, ce qui permet au groupe de remettre en question ses morceaux à l'épreuve de la scène et de l'instant. Et ce, de la première à la dernière mesure de cette première partie du set.
Sur la première partie du set, dis-je... Car aussi brut et énergique qu'est la musique de Shellac live, il s'agit bel et bien (ndTaki: et c'est tant mieux !, n'en déplaise à ceux qui ne sont pas d'accord avec ce qui va suivre) d'un "show" (dixit Steve Albini himself), avec ce que ça implique de préparation, de répétition et de choses "planifiées". En effet, car au bout d'une demi-douzaine de morceaux, le groupe s'interrompt et Bob Weston propose un jeu au public : on lève la main, pose une question en anglais et Bob Weston y répond. Il y eut quatre ou cinq interruptions de ce type et cela a un peu eu tendance à casser le rythme de la soirée (ndTaki: surtout l'ouverture du set car le concert défilait à une allure folle et touchait au sublime entre maîtrise technique et énergie live, ce qui m'a paru plus ou moins s'estomper au fur et à mesure des coupures questions-réponses).
Mais bon, ce jeu fait "part of the show" et comme Bob Weston y fait preuve d'humour et de décalage (il parle de ses chats, envoie chier les questions de merde, dit qu'il ira dormir après le set, explique très second degré que le groupe a ce type de matos trafiqué et monté à l'ancienne pour "avoir l'air cool"), on s'y prête volontiers et on sourit à chaque fois que Steve Albini change de guitare ou part effectuer de nouveaux réglages soniques et que l'on voit Weston s'approcher du micro, prêt à répondre aux questions du public. De plus qu'entre temps, le niveau de Shellac reste excellent (bien que je regrette que le concert ait été quelque peu scindé alors qu'il était parti sur les chapeaux de roue), Todd Trainer toujours aussi captivant à observer lorsqu'il assène ses rythmiques de tueur, les titres sont tous excellents et le jeu de Todd (vraiment une façon de frapper techniquement parfaite et esthétiquement belle) y fait merveille avec ce son de gratte et de basse mêlées que je qualifierai de corrosif et jouissif. On sent que ce groupe a à la fois un haut niveau d'inspiration et de transpiration, pour reprendre une lapalissade bien connue dès qu'on parle de talent.
Pas de doute, Shellac est bel et bien un grand groupe et ça valait le coup de s'en assurer live, surtout avec une prestation autre que sur disque (ndTaki: en tout cas pour ce qui concerne les morceaux présents sur At Action Park), aussi pêchue et spectaculaire, bien que certains aient trouvé le prix de la place cher (la question a été soumise à Bob Weston à un moment). A ce propos, la réponse du groupe a été parfaite : "merci à ceux qui ont quand même accepté de payer et toutes nos excuses, ce n'est pas nous qui fixons le prix, on verra ce qu'on peut faire à l'avenir et aussi merci à ceux qui trouvent que le concert n'était pas trop cher". Et ce, suite à un vote à main levée ! Ils ont la classe, pas de doute.
Et pour clore ce beau concert, un final où le groupe fera monter deux spectateurs sur scène pour taper sur les cymbales de la batterie de Trainer pendant qu'il assénait un ultime beat de boucher jouissif dans un déluge de cymables (Albini et Weston y allaient aussi de bon coeur sur une cymbale haut perchée derrière Trainer au niveau des amplis). De face, ça devait faire un bel effet "frères Dalton".
Bref, Shellac s'est fait plaisir et moi avec.
Excellent ! 18/20 | par Takichan |
Setlist :
A Minute
Squirrel Song
My Black Ass
Paco
Copper
Be Prepared
Canada
Prayer To God
Ghosts
The End Of Radio
This Is A Picture
Killers
Billiard Player Song
Wingwalker
Steady As She Goes
Crow
Watch Song
A Minute
Squirrel Song
My Black Ass
Paco
Copper
Be Prepared
Canada
Prayer To God
Ghosts
The End Of Radio
This Is A Picture
Killers
Billiard Player Song
Wingwalker
Steady As She Goes
Crow
Watch Song
Posté le 07 juin 2007 à 19 h 26 |
Perso, je n'étais pas parti pour chroniquer ce concert de Shellac, pensant qu'un nombre important de personnes étaient susceptibles de le faire, et bien mieux que moi (merci taki). Je me disais, naïvement, qu'il y aurait forcément une majorité de bons retours et que de ce fait, je n'aurais pas à m'exprimer sur ce sujet... mais non. Que des gens jamais content, et ça, ça me gave. Donc voici MA vérité!
Ce soir, le Bataclan est rempli mais pas gavé. C'est plutôt cool, on n'a pas à s'agglutiner les uns sur les autres pour apercevoir un morceau de je ne sais quoi, vu que de toute façon, on ne voit rien ! Non, ce soir, il y en aura pour tout le monde et, du coup, je m'oriente vers une place de choix, pour y prendre ma part... et quelle part !
Zone Libre entâme timidement la soirée. J'avoue qu'à l'écoute de leurs titres sur myspace, j'étais pas mal sceptique, bien qu'ayant énormément de respect pour chacun des membres de ce mini "big band" composé de Mr Teyssot-Gay (Noir Désir), Marc Sens (Yann Tiersen) et Cyril Bilbeaud (Sloy) (certes on commence à le savoir, mais pour ceux qui ne suivent pas, au fond à gauche, ça fait toujours du bien, une petite piqûre de rappel). Je reste donc attentif à l'offrande qui nous est faite. Et du coup, j'ai pu apprécier là, un projet sincère et beau, à sa juste valeur, me faisant vaguement penser à un Ulan Bator / Prohibition, plus minimaliste... Si j'ose dire! Quoiqu'il en soit, belle découverte. Zone libre salue la salle, qui le lui rend bien, et laisse sa place à Shellac qui entre en scène pour installer son matos. Certains seront surpris, comme je le fus, moi même, la première fois que je les ai vu... d'autres, ne remarqueront sans doute jamais, ce petit détail qui en dit long sur leur mentalité. Bref, leurs fameux amplis 'made in Vladivostok' en place et la batterie bien en avant, le concert peut désormais commencer. Forcément, à l'écoute des premières notes de "A Minute" je ne peux que me rappeler que, 2 ans auparavant, le groupe était passé dans une Maroquinerie pleine à craquer (devant un public d'insatisfaits parisiens). J'avais eu l'étrange sensation, ce soir là, qu'ils avaient une pression particulière. Comme si ils tentaient de justifier leur statut de monument chicagoien. Mais ce soir là, au Bataclan, c'est un autre Shellac que j'ai pu re-découvrir, inédit, face à un public surexcité. On a le droit, comme toujours, à une setlist en béton armé mais avec un truc en plus, ou plutôt, j'aurais envie de dire, un truc en moins... Les morceaux s'enchaînent bien, les uns (vieux titres) avec les autres ('faux' inédits qui tournent déjà sur le net depuis un moment), et le groupe donne l'impression, ce soir, de prendre un plaisir particulier à jouer devant ce public parisien enthousiaste (il faut le souligner). Steve Albini et sa fâcheuse habitude à chanter, plus ou moins juste, presque devant son micro, s'en donne à coeur joie. Bob Weston, reste quant à lui indétronable. Lignes de basse monstrueuses, chant impeccable et quelques petits sauts de cabris en guise de bonus. Et 'notre' Todd Trainer international... que dire ? Excellent Italian Greyhound, sans doute ? Esquisse de quelques sourires, son monstrueux, les ingrédients sont là pour rendre les 3 comparses fiers de nous dévoiler leurs nouvelles trouvailles (intro de "The End Of Radio" avec Todd qui se balade avec sa caisse claire) ou de nous refourguer leur mythique 'look at me i'm a plane... VrRRrrrrr', toujours attendu avec une certaine impatience ! Les traditionnelles audiences, franchement laborieuses en France, nous démontrent un rapport unique entre le groupe et ses "amis", très bon enfant. Morceau choisi : 'Où avez-vous acheté vos guitare/basse ?' ; réponse : 'Au magasin de musique !', j'adore ! Le show continue... un petit "Killers" surprise, quelques blagues potaches, et après plus d'1h30 de set 150% Shellac, les 3 coupables nous quittent... La salle exulte, et moi avec. Mais je ne suis pas triste, car 24h plus tard je serais encore là, devant (à la laiterie) pour reprendre ma dose de Shellac, la meilleure came qu'il y ait aujourd'hui sur le marché !
Amis blasés, je vous salue !
Ce soir, le Bataclan est rempli mais pas gavé. C'est plutôt cool, on n'a pas à s'agglutiner les uns sur les autres pour apercevoir un morceau de je ne sais quoi, vu que de toute façon, on ne voit rien ! Non, ce soir, il y en aura pour tout le monde et, du coup, je m'oriente vers une place de choix, pour y prendre ma part... et quelle part !
Zone Libre entâme timidement la soirée. J'avoue qu'à l'écoute de leurs titres sur myspace, j'étais pas mal sceptique, bien qu'ayant énormément de respect pour chacun des membres de ce mini "big band" composé de Mr Teyssot-Gay (Noir Désir), Marc Sens (Yann Tiersen) et Cyril Bilbeaud (Sloy) (certes on commence à le savoir, mais pour ceux qui ne suivent pas, au fond à gauche, ça fait toujours du bien, une petite piqûre de rappel). Je reste donc attentif à l'offrande qui nous est faite. Et du coup, j'ai pu apprécier là, un projet sincère et beau, à sa juste valeur, me faisant vaguement penser à un Ulan Bator / Prohibition, plus minimaliste... Si j'ose dire! Quoiqu'il en soit, belle découverte. Zone libre salue la salle, qui le lui rend bien, et laisse sa place à Shellac qui entre en scène pour installer son matos. Certains seront surpris, comme je le fus, moi même, la première fois que je les ai vu... d'autres, ne remarqueront sans doute jamais, ce petit détail qui en dit long sur leur mentalité. Bref, leurs fameux amplis 'made in Vladivostok' en place et la batterie bien en avant, le concert peut désormais commencer. Forcément, à l'écoute des premières notes de "A Minute" je ne peux que me rappeler que, 2 ans auparavant, le groupe était passé dans une Maroquinerie pleine à craquer (devant un public d'insatisfaits parisiens). J'avais eu l'étrange sensation, ce soir là, qu'ils avaient une pression particulière. Comme si ils tentaient de justifier leur statut de monument chicagoien. Mais ce soir là, au Bataclan, c'est un autre Shellac que j'ai pu re-découvrir, inédit, face à un public surexcité. On a le droit, comme toujours, à une setlist en béton armé mais avec un truc en plus, ou plutôt, j'aurais envie de dire, un truc en moins... Les morceaux s'enchaînent bien, les uns (vieux titres) avec les autres ('faux' inédits qui tournent déjà sur le net depuis un moment), et le groupe donne l'impression, ce soir, de prendre un plaisir particulier à jouer devant ce public parisien enthousiaste (il faut le souligner). Steve Albini et sa fâcheuse habitude à chanter, plus ou moins juste, presque devant son micro, s'en donne à coeur joie. Bob Weston, reste quant à lui indétronable. Lignes de basse monstrueuses, chant impeccable et quelques petits sauts de cabris en guise de bonus. Et 'notre' Todd Trainer international... que dire ? Excellent Italian Greyhound, sans doute ? Esquisse de quelques sourires, son monstrueux, les ingrédients sont là pour rendre les 3 comparses fiers de nous dévoiler leurs nouvelles trouvailles (intro de "The End Of Radio" avec Todd qui se balade avec sa caisse claire) ou de nous refourguer leur mythique 'look at me i'm a plane... VrRRrrrrr', toujours attendu avec une certaine impatience ! Les traditionnelles audiences, franchement laborieuses en France, nous démontrent un rapport unique entre le groupe et ses "amis", très bon enfant. Morceau choisi : 'Où avez-vous acheté vos guitare/basse ?' ; réponse : 'Au magasin de musique !', j'adore ! Le show continue... un petit "Killers" surprise, quelques blagues potaches, et après plus d'1h30 de set 150% Shellac, les 3 coupables nous quittent... La salle exulte, et moi avec. Mais je ne suis pas triste, car 24h plus tard je serais encore là, devant (à la laiterie) pour reprendre ma dose de Shellac, la meilleure came qu'il y ait aujourd'hui sur le marché !
Amis blasés, je vous salue !
Excellent ! 18/20
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