Vast
Bang Band SiXXX : Relay EP |
Label :
2 Blossoms |
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Détaché de toute maison de disques depuis la promo désastreuse de Nude en 2004, Jon Crosby n'obéit qu'à une seule chose : son bon plaisir. Quitte à surprendre ses fans de la première heure en laissant au placard ses (lointaines) origines industrielles et world en ne gardant que la moelle épinière de ses chansons sur son dernier LP. En tout cas, April manquait de puissance, peut être, mais séduisait par sa pop acoustique classieuse.
Et comme pour enfoncer le clou, l'américain s'est ensuite reconverti folkeux (plutôt correct) le temps de, excusez du peu, cinq disques. Ces derniers étant censés revisiter l'histoire du continent américain et de ses gens. Ouaip, rien que ça. Le tout sous son propre nom, et accompagné parfois d'une violoncelliste ou d'un petit groupe, le Resonator Band (qui n'est autre que l'équipe qui l'accompagne pour Vast).
On pouvait penser qu'après ce délire insaisissable (on serait tenté de dire que c'est totalement mégalo, mais vu le dépouillement de la formule employée on se tait), l'ami Crosby serait revenu en terrain plus stable.
Que nenni : quelques mois à peine après sa tournée sillonnant les profondes States, le voilà qui revient avec un nouveau projet clinquant, intitulé Bang Band Sixxx, qui sonne comme du Vast, a la voix de Jon Crosby, mais ne serait pas du Vast. Mmmh.
Parce qu'en fait, voyez vous, les musiciens qui jouent là dedans sont nés de l'imagination de l'américain, comme en témoigne l'artwork, qui, façon BD, présente quatre musiciens aux noms inventés de toute pièce.
Comme quoi le succès éphémère et l'oubli qui s'ensuit, ça peut vous dézinguer un cerveau, façon chalumeau sur marshmallow. Et comme quoi, la liberté artistique (Crosby a fondé sa propre maison de disques depuis quelques années) trace des carrières parfois curieuses. Bref. Qu'est ce qu'il y a dans ce machin là, finalement ?
Eh bien tout simplement un retour aux sources, qui rappelle le travail de Nude (mais sans le métissage musical) ou celui de Music For People (sans la même efficacité pop). Alors, c'était bien la peine de faire tout ce foin !
Car en fin de compte, absolument rien de nouveau sous la tête de Crosby, si ce n'est que l'aspect synthétique des compositions prend ici le pas sur celui, plus rock'n roll, dévoilé sur les albums précités.
Restent des chansons bien construites, qui parfois nous font lever le sourcil ou les poils ("I Know How To Love" en tête, le refrain lyrique de "Loneliness Is Fine" ou "Straight To The End", lourd et hypnotique).
Mais l'ensemble reste trop convenu et trop court (6 titres pour 23 minutes de musique) pour qu'on puisse en tirer une quelconque leçon sur le futur proche de Vast.
Alors, choriste esquimau, ou metteur en scène d'une comédie musicale, c'est peut être la prochaine étape, qui sait ? Visiblement, le monsieur veut se montrer très polyvalent...
Mais nous on l'aime dans un seul rôle, pour l'instant : celui de songwriter d'hymnes pop et/ou industriels sombres. Gageons qu'il saura nous en ressortir quelques uns quand il reviendra parmi les humains.
Et comme pour enfoncer le clou, l'américain s'est ensuite reconverti folkeux (plutôt correct) le temps de, excusez du peu, cinq disques. Ces derniers étant censés revisiter l'histoire du continent américain et de ses gens. Ouaip, rien que ça. Le tout sous son propre nom, et accompagné parfois d'une violoncelliste ou d'un petit groupe, le Resonator Band (qui n'est autre que l'équipe qui l'accompagne pour Vast).
On pouvait penser qu'après ce délire insaisissable (on serait tenté de dire que c'est totalement mégalo, mais vu le dépouillement de la formule employée on se tait), l'ami Crosby serait revenu en terrain plus stable.
Que nenni : quelques mois à peine après sa tournée sillonnant les profondes States, le voilà qui revient avec un nouveau projet clinquant, intitulé Bang Band Sixxx, qui sonne comme du Vast, a la voix de Jon Crosby, mais ne serait pas du Vast. Mmmh.
Parce qu'en fait, voyez vous, les musiciens qui jouent là dedans sont nés de l'imagination de l'américain, comme en témoigne l'artwork, qui, façon BD, présente quatre musiciens aux noms inventés de toute pièce.
Comme quoi le succès éphémère et l'oubli qui s'ensuit, ça peut vous dézinguer un cerveau, façon chalumeau sur marshmallow. Et comme quoi, la liberté artistique (Crosby a fondé sa propre maison de disques depuis quelques années) trace des carrières parfois curieuses. Bref. Qu'est ce qu'il y a dans ce machin là, finalement ?
Eh bien tout simplement un retour aux sources, qui rappelle le travail de Nude (mais sans le métissage musical) ou celui de Music For People (sans la même efficacité pop). Alors, c'était bien la peine de faire tout ce foin !
Car en fin de compte, absolument rien de nouveau sous la tête de Crosby, si ce n'est que l'aspect synthétique des compositions prend ici le pas sur celui, plus rock'n roll, dévoilé sur les albums précités.
Restent des chansons bien construites, qui parfois nous font lever le sourcil ou les poils ("I Know How To Love" en tête, le refrain lyrique de "Loneliness Is Fine" ou "Straight To The End", lourd et hypnotique).
Mais l'ensemble reste trop convenu et trop court (6 titres pour 23 minutes de musique) pour qu'on puisse en tirer une quelconque leçon sur le futur proche de Vast.
Alors, choriste esquimau, ou metteur en scène d'une comédie musicale, c'est peut être la prochaine étape, qui sait ? Visiblement, le monsieur veut se montrer très polyvalent...
Mais nous on l'aime dans un seul rôle, pour l'instant : celui de songwriter d'hymnes pop et/ou industriels sombres. Gageons qu'il saura nous en ressortir quelques uns quand il reviendra parmi les humains.
Correct 12/20 | par Jekyll |
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