William Eggleston
Musik |
Label :
Secretly Canadian |
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L'intérêt de ce disque est-il dans le fait que son auteur soit connu dans un tout autre domaine ? C'est en tout cas la curiosité, voire la surprise de voir ce nom sur un disque qui m'a poussé à l'écouter.
Un photographe reconnu depuis des décennies, qui, l'année de ses 79 ans, décide de dévoiler au grand jour & au public sa passion pour la musique. Les titres de ce Musik ne datent pas d'hier, ils ont été enregistrés alors que William se prit de passion pour le Korg O1/W FD qui vient à peine de sortir. Ce synthétiseur, avec son séquenceur 4 pistes & ses sauvegardes sur disquette, ouvre le champ des possibles de l'américain, qui se laisse aller à improviser sur les touches de ce clavier, qu'utilisa, entre autres, Jean Michel Jarre sur Chronologie. C'est une esthétique assez spéciale évidemment, à l'image d'une Wendy Carlos (qui s'appelait encore Walter à l'époque) sur Switched On Bach, on retrouve presque la folie douce de celle qui composa la bande originale de l'Orange Mécanique, avec une certaine retenue. Mais ce Musik n'est pas dénué d'expérimentations sonores, on imagine ce bon vieux Bill tester chaque son, chaque possibilité nouvelle offerte par ce nouveau jouet électronique, se rapprochant presque de la musique concrète par moment, de Satie, ou simulant une symphonie synthétique ou une douce contemplation à cordes. Bel exercice de style.
On trouve également des hommages plus anglo-saxons, avec "Tit Willow", extrait de The Mikado, une opérette de 1885 largement reprise & parodiée depuis, en 1960 par exemple, pour une version télévisée, avec la gouaille new-yorkaise de Groucho Marx ; ainsi qu'une courte évocation de My Fair Lady en guise de conclusion, avec le titre "On The Street Were You Live".
Eggleston, qui fréquenta Warhol un temps & Alex Chilton (une de ses photographie illustra d'ailleurs le Radio City de Big Star en 1974), nous montre ici l'étendue de ses références, ne se limitant pas au contrepoint baroque de J.S Bach, à qui il rend même hommage à travers son titre, Musik, préférant l'orthographe allemand à celui de son Tenessee natal.
C'est assez magique de se dire que tout ce disque vient d'un seul & même instrument, que derrière le photographe se cache un pianiste inventif, doté à la fois de références classiques et d'un certain sens de l'humour, un joli pied de nez à ceux qui veulent que chacun reste dans la case qui lui a été attirbuée, une curiosité de plus à vous mettre dans les oreilles.
Un photographe reconnu depuis des décennies, qui, l'année de ses 79 ans, décide de dévoiler au grand jour & au public sa passion pour la musique. Les titres de ce Musik ne datent pas d'hier, ils ont été enregistrés alors que William se prit de passion pour le Korg O1/W FD qui vient à peine de sortir. Ce synthétiseur, avec son séquenceur 4 pistes & ses sauvegardes sur disquette, ouvre le champ des possibles de l'américain, qui se laisse aller à improviser sur les touches de ce clavier, qu'utilisa, entre autres, Jean Michel Jarre sur Chronologie. C'est une esthétique assez spéciale évidemment, à l'image d'une Wendy Carlos (qui s'appelait encore Walter à l'époque) sur Switched On Bach, on retrouve presque la folie douce de celle qui composa la bande originale de l'Orange Mécanique, avec une certaine retenue. Mais ce Musik n'est pas dénué d'expérimentations sonores, on imagine ce bon vieux Bill tester chaque son, chaque possibilité nouvelle offerte par ce nouveau jouet électronique, se rapprochant presque de la musique concrète par moment, de Satie, ou simulant une symphonie synthétique ou une douce contemplation à cordes. Bel exercice de style.
On trouve également des hommages plus anglo-saxons, avec "Tit Willow", extrait de The Mikado, une opérette de 1885 largement reprise & parodiée depuis, en 1960 par exemple, pour une version télévisée, avec la gouaille new-yorkaise de Groucho Marx ; ainsi qu'une courte évocation de My Fair Lady en guise de conclusion, avec le titre "On The Street Were You Live".
Eggleston, qui fréquenta Warhol un temps & Alex Chilton (une de ses photographie illustra d'ailleurs le Radio City de Big Star en 1974), nous montre ici l'étendue de ses références, ne se limitant pas au contrepoint baroque de J.S Bach, à qui il rend même hommage à travers son titre, Musik, préférant l'orthographe allemand à celui de son Tenessee natal.
C'est assez magique de se dire que tout ce disque vient d'un seul & même instrument, que derrière le photographe se cache un pianiste inventif, doté à la fois de références classiques et d'un certain sens de l'humour, un joli pied de nez à ceux qui veulent que chacun reste dans la case qui lui a été attirbuée, une curiosité de plus à vous mettre dans les oreilles.
Bon 15/20 | par X_Lok |
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