Perry Blake
California |
Label :
Naïve |
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Rien qu'avec le nom de l'album on aurait du se méfier. California... Le rêve américain pour certains, les vagues de l'océan Pacifique et le climat semi-tropical pour d'autres. En tout cas rien à voir avec ce fils de pasteur névrosé à l'humeur maussade constante. En effet, après deux jolies ébauches de malaise profond encourageantes, Perry Blake ne se donne pas le temps de continuer d'apprivoiser son spleen aux emphases parfois un peu exagérées. Ainsi là où on l'attendait dans une décomposition de son style vers quelques chose de plus simple et plus direct, l'irlandais se lance à la conquête du Grand Ouest en prenant complètement le gauche, c'est à dire doublant les couches sirupeuses de piano, violons et tout ce qui lui tombe sous la main et ce à grandes doses. Et pour le coup on ne peut que désapprouver, froncer le nez et encore je reste poli car pas plus creux que "Ordinary Day", qui colle comme du caramel mou, tu meurs. A l'instar du titre éponyme, ce troisième disque rappelle le générique de Sous Le Soleil avec ce tempo lancinant mièvre, slowmotion pour des adolescents qui courent sur la plage. Et là y'a de quoi tenir des kilomètres. Tout suinte le mauvais goût, tout agace par ces couches d'instruments roses bonbon et décrédibilise le personnage qui crucifie sans le voir sa jeune carrière. Et puis ça va de mal en pis comme un refus de sa tristesse passée alors qu'elle réside pourtant toujours dans le fond de chacune des chansons. On découvre un Blake fier de s'exposer une fois n'est pas coutume dans la lumière mais cette vie là n'est pas pour lui (les aigus ne lui vont pas) ne serait-ce qu'en regardant l'appauvrissement de ses textes. Des textes certes pas transcendants sur Still Life et Perry Blake mais dépassant sans encombre le niveau désespérément bas présent. Bref California est une ineptie. Une évidence d'absurdités d'une musique qui part à l'abattoir et qui avait encore besoin de temps pour se forger, pour gagner en maturité et non d'être momifier dans toutes ces tentatives ne pouvant être qu'infructueuses. Un soap opera qui souligne un besoin important de montrer à quel point il peut faire des chansons légères. Pour quelles raisons ? On ne saura pas. Mais pour le coup ça ne ressemble plus à rien.
A éviter 6/20 | par TiComo La Fuera |
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