Hooverphonic

A New Stereophonic Sound Spectacular

A New Stereophonic Sound Spectacular

 Label :     Sony 
 Sortie :    mardi 15 avril 1997 
 Format :  Album / CD   

Deux ans à peine. C'est le temps qu'il aura fallu à Hooverphonic pour sortir son premier disque. J-1400 avant le nouveau millénaire, et celui pointe déjà le bout de sa truffe, pour une première échappée nationale (en Belgique donc). Rendue à une période où le trip-hop semble atteindre son paroxysme, cette première œuvre est ainsi, et de manière assez évidente, profondément marquée par les signatures des quelques Portishead et autres Massive Attack précurseurs du mouvement depuis quelques années. Promulgué par la diffusion du tube "2Wicky" dans un film de Bertolucci, A New Stereophonic Sound Spectacular (tout y est, oui ?) n'a à l'époque, par ses sonorités exotiques osées, aucune difficulté à rapidement s'installer parmi les plus grands. D'une originalité distinguée, mais sans pour autant pouvoir prétendre relancer une quelconque nouvelle ‘révolution musicale', cette galette fait dans l'alliage et l'expérimentation. Liesje Sadonius, voix du groupe à l'époque, se cherche, hésite, et fait grosso-merdo du Elizabeth Fraser, en moins funèbre. D'ailleurs, et tant qu'on parle du loup, ne vous surprenez pas à constater que quelques de leurs influences aient pu être piochées dans des galettes incongrues style "Treasure" des Cocteau Twins. Les lignes hypnotisantes de "Cinderella", les rythmiques de "Plus Profond", les nappes de "Someone" et de "Nr 9" parlent d'elles mêmes. Car si "Treasure" était sous amphétamine, A New Stereophonic Sound Spectacular tourne vraisemblablement aux ecstas et autres divers excitants. Puissant, anesthésiant et terriblement captivant, ce premier disque ne restera peut être pas comme le plus abouti, mais aura néanmoins correctement rempli sa grille d'objectifs. En bons alchimistes qu'il sont, les quatre membres d'Hooverphonic rassemblent finalement et avec succès ingrédients et arômes nécessaires à un bon disque trip-hop. Une galette honorable qui a d'ailleurs encore de beaux jours devant elle.


Bon   15/20
par TheWayYouSmiled


 Moyenne 15.00/20 

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Posté le 22 août 2010 à 14 h 51

Toute petite qu'elle est, et plus encore bientôt sans doute, la Belgique peut s'enorgueillir d'un groupe belge qui a su réussir partout où il déposait son âme et sa technique. Alors, c'est vrai que ce n'est pas le plus connu des albums de Hooverphonic, c'est vrai que la belle Geike Arnaert n'est pas encore là pour muscler (de bien belle manière) la voix/voie du groupe, c'est pourtant cet album-là, sorti en 1996, que j'ai choisi de passer en revue :

Inhaler : "A new stereophonic sound spectacular". Effectivement : du trip-hop bien de chez nous donc, un début à l'aspirateur Hoover qui a donné son nom au groupe. Synthés, gros son de basse dub, guitares triturées font le ménage et ne laissent que peu de place à la chanteuse Liesje Sadonius. Pour moi, sans aucun doute la meilleure plage de l'album, "full of surprises"... 10/10

2Wicky : Leur premier succès, entendu dans le film Stealing Beauty. Entendu aussi bien avant, car créé par Burt Bacharach, ce géant de la pop (redécouvrez cet auteur majeur) et chanté par Isaac Hayes dans Walk On By en 1969. Il y a pire comme référence. La batterie ici est nonchalante pourtant je n'entends qu'elle. "Prophet 60091..." 9/10

Wardrope : toujours dans l'esprit de l'album, mais plus expérimental. 6/10
Plus profond : j'aime bien ce morceau, le plus animé de l'album, presque dansant, avec une intro identique à l'outro.... Liesje s'essaie au français. 7/10

Barabas : Hooverphonic sait soigner ses intros, enfin presque (voir plus loin). Voici un condensé de l'album : des craquements, de la reverb, des voix éthérées (merci Liz Fraser), le duo basse-batterie bientôt jalousé par un piano et son pote le violon. Une vraie réussite à figurer dans les plus belles compiles trip-hop. 8/10

Cinderella : des voix espagnoles se fraient un chemin dans un dédale sonore angoissant. 7/10

Nr 9 : 5/10 à cause du début

Sarangi : euh... 1/10... Dispensable.

Someone : une intro à la guitare dub, la voix de Liesje, une lente progression vers une saturation des cordes... Étrange. 7/10

Revolver : des samples (sans doute des sixties) mettent le feu au morceau (grâce aux fûts funky). Morceau aussi gai que ‘Plus profond', si l'on peut parler de gaité pour ce genre musical. 7/10

Innervoice : un 2Wicky en moins bon. C'est lent, c'est triste, c'est calme, c'est noir, c'est trip-hop... 7/10
Bon   15/20







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