Hooverphonic
Blue Wonder Power Milk |
Label :
Columbia / Sony Music |
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Deuxième album d'Hooverphonic, Blue Wonder Power Milk est le premier à bénéficier de la présence de Geike Arnaert (même pas 19 ans à l'époque) en tant que chanteuse et le dernier où Frank Duchêne officiera aux claviers, machines et effets.
Alex Callier écrit la majeure partie des chansons ( "Out Of Tune" étant composé par Duchêne et "This Strange Effect", une reprise de The Kinks) et définit plus encore le style Hooverphonic (qualifié parfois de Dream Pop): Trip Hop accessible, de par l'ajout d'éléments Pop, Rock, et parfois Funk ("Lung"), avec du symphonique présent un petit peu partout, qu'il soit épique dans "Battersea" ou romantique dans "Eden" ou "Renaissance Affair".
En cela, Blue Wonder Power Milk est l'album le plus représentatif d'Hooverphonic, en concrétisant toutes les idées nées sur l'album précédent, et en leur injectant plus de dynamisme et de diversité, où chaque chanson existe pour elle même, tout en s'intégrant à un ensemble cohérent.
On pourra s'étonner que ce disque n'ait pas eu plus de succès à l'époque, tant les chansons sont de qualité et bénéficient d'une belle production pour un groupe venant du pays de la joyeuse frite: à cette fin, Callier, Geerts, Arnaert et Duchêne s'étaient adjoints les services de Mark Plati (David Bowie, The Cure mais aussi Kyo et Axelle Red...) conférant à Blue Wonder Power Milk un son très européen et ancré dans la fin des années 1990. Le gros de la vague et du phénomène Trip Hop étant sur la fin en 1998 et ne pouvant bénéficier sans doute du même impact que leurs collègues et aînés britanniques, Hooverphonic n'ira pas au-delà de la reconnaissance d'estime hors de leurs frontières.
Cependant, ces quelques constats ne doivent pas nous empêcher de se replonger dans ce bon album, riche en émotions et en instrumentations. On ne peut que comprendre Félix Gray et Didier Barbelivien en entendant les premières notes de "Battersea", avec ses violons et synthés élevés et emphatiques, teintés de sentimentalisme exalté, et sa rythmique tonitruante, qui nous font rester adolescents; nous voilà embarqués dans un beau rêve bleu (oui, je n'y crois pas, c'est merveilleux) où spleen lancinant (le classieux "Eden") côtoie mystères et surréalisme (il suffit de prêter attention aux paroles du très Pop Kitsch "Club Montepulciano" ou de "Tuna", cette dernière pouvant constituer la bande originale idéale pour faire ses adieux, alors qu'il est question de poissons exotiques qui ne pourront jamais marcher...). Alex Callier prouve, avec cet album, son talent pour composer des chansons à la fois simples et personnelles, avec un vrai univers (mode The Voice activé), capable de déclencher une explosion de saveurs (mode Top Chef enclenché) musicales. Admirateur de Depeche Mode, il trouve avec Geike Arnaert la voix permettant de sublimer ses textes et tout comme Martin Gore, se permet de pousser la chansonnette sur des titres correspondant plus à son timbre ("Dictionary", "Electro Shock Faders"...).
Et puis la voix de Geike Arnaert, vas-y qu'elle t'enchante, t'emballe, te promène, fais parler ton cœur et t'apprend la tendresse, en laissant parler ton âme qui désire des caresses...
S'il fallait donc ne recommander qu'un seul album d'Hooverphonic, ce serait sans doute celui-ci (avec No More Sweet Music, le plus mature et abouti dans leur style). C'est en tout cas le meilleur pour découvrir le groupe au top de leur forme..
Alex Callier écrit la majeure partie des chansons ( "Out Of Tune" étant composé par Duchêne et "This Strange Effect", une reprise de The Kinks) et définit plus encore le style Hooverphonic (qualifié parfois de Dream Pop): Trip Hop accessible, de par l'ajout d'éléments Pop, Rock, et parfois Funk ("Lung"), avec du symphonique présent un petit peu partout, qu'il soit épique dans "Battersea" ou romantique dans "Eden" ou "Renaissance Affair".
En cela, Blue Wonder Power Milk est l'album le plus représentatif d'Hooverphonic, en concrétisant toutes les idées nées sur l'album précédent, et en leur injectant plus de dynamisme et de diversité, où chaque chanson existe pour elle même, tout en s'intégrant à un ensemble cohérent.
On pourra s'étonner que ce disque n'ait pas eu plus de succès à l'époque, tant les chansons sont de qualité et bénéficient d'une belle production pour un groupe venant du pays de la joyeuse frite: à cette fin, Callier, Geerts, Arnaert et Duchêne s'étaient adjoints les services de Mark Plati (David Bowie, The Cure mais aussi Kyo et Axelle Red...) conférant à Blue Wonder Power Milk un son très européen et ancré dans la fin des années 1990. Le gros de la vague et du phénomène Trip Hop étant sur la fin en 1998 et ne pouvant bénéficier sans doute du même impact que leurs collègues et aînés britanniques, Hooverphonic n'ira pas au-delà de la reconnaissance d'estime hors de leurs frontières.
Cependant, ces quelques constats ne doivent pas nous empêcher de se replonger dans ce bon album, riche en émotions et en instrumentations. On ne peut que comprendre Félix Gray et Didier Barbelivien en entendant les premières notes de "Battersea", avec ses violons et synthés élevés et emphatiques, teintés de sentimentalisme exalté, et sa rythmique tonitruante, qui nous font rester adolescents; nous voilà embarqués dans un beau rêve bleu (oui, je n'y crois pas, c'est merveilleux) où spleen lancinant (le classieux "Eden") côtoie mystères et surréalisme (il suffit de prêter attention aux paroles du très Pop Kitsch "Club Montepulciano" ou de "Tuna", cette dernière pouvant constituer la bande originale idéale pour faire ses adieux, alors qu'il est question de poissons exotiques qui ne pourront jamais marcher...). Alex Callier prouve, avec cet album, son talent pour composer des chansons à la fois simples et personnelles, avec un vrai univers (mode The Voice activé), capable de déclencher une explosion de saveurs (mode Top Chef enclenché) musicales. Admirateur de Depeche Mode, il trouve avec Geike Arnaert la voix permettant de sublimer ses textes et tout comme Martin Gore, se permet de pousser la chansonnette sur des titres correspondant plus à son timbre ("Dictionary", "Electro Shock Faders"...).
Et puis la voix de Geike Arnaert, vas-y qu'elle t'enchante, t'emballe, te promène, fais parler ton cœur et t'apprend la tendresse, en laissant parler ton âme qui désire des caresses...
S'il fallait donc ne recommander qu'un seul album d'Hooverphonic, ce serait sans doute celui-ci (avec No More Sweet Music, le plus mature et abouti dans leur style). C'est en tout cas le meilleur pour découvrir le groupe au top de leur forme..
Parfait 17/20 | par Machete83 |
Note: selon les éditions (américaines et européennes), on retrouvera les titres "Neon" interprété par Liesje Sadonius, et "Blue Wonder Power Milk" chanté par Alex Callier, en Bonus Tracks
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