Hooverphonic
The Magnificent Tree |
Label :
Sony Music / Epic |
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Troisième album d'Hooverphonic, The Magnificent Tree restera sans doute le plus vendu du trio belge, qui après avoir obtenu une reconnaissance critique (A New Stereophonic Sound Spectacular) et enregistré un album destiné à asseoir son style ( Blue Wonder Power Milk) souhaitait définitivement passer à la vitesse supérieure, toujours avec la volonté de combiner intégrité artistique et succès commercial.
Et il serait dommage de laisser le petit tube que fut "Mad About You" (tout de même bien troussé, avec ses cordes soignées et sa rythmique percutante) éclipser les quelques autres joyaux "pop" et les expérimentations rêveuses (toujours accessibles) qui constituent The Magnificent Tree.
Bien qu'il n'ait pas la magie symphonique pop éthérée de Blue Wonder Power Milk ou l'épanouissement de No More Sweet Music, The Magnificent Tree invite à la détente, par la visite de différentes planètes musicales.
C'est paradoxalement le point de départ qui sera le moins accessible avec "Autoharp", fonctionnant sur un gimmick orientalisant répété à l'infini sur une rythmique Trip-Hop, se dissimulant pour mieux s'envoler et partir sur un tapis volant. Ici, le chant de Geike Arnaert oeuvre dans le "Spoken Word", comme pour se retenir et s'épanouir sur les morceaux suivants.
Aux premières écoutes, c'est bel et bien le côté "Pop" qui peut charmer l'auditeur en proie aux mélodies évidentes. "Out of Sight" avec son acoustique atmosphérique et la puissance dramatique de "Vinegar And Salt", entre pureté vocale et cordes tragiques, remplissent par exemple parfaitement ce contrat. Par la suite, on s'habituera aux délires champêtres du trio sur "Frosted Flake Wood", comme si Winnie L'Ourson en manque de miel avait pris un mauvais acide en palliatif. Oui, Hooverphonic, conformément à ses pochettes, c'est le pays des rêves bleus, avec l'étrangeté en plus...
Il y a donc des forêts dans leur monde, des forêts romantiques et vespérales, où le bois est magique et se transforme en guitares aériennes sur le magnifique "The Magnificent Tree".
Mais c'est bien lorsque Hooverphonic se la joue plus toxique et psychédélique qu'il atteint des sommets. A ce titre, "Every Time We Live Together We Die A Bit More" et ses claviers fous remporte la mise à coup sûr, tandis que "L'Odeur Animale" constitue un final mystérieux et dangereux.
Quelques passages viennent malheureusement gâcher la qualité générale du disque, par trop de concessions aux standards commerciaux de l'époque. "Jackie Cane" aurait pu avoir un esprit à la "Strawberry Fields" mais évoque trop Morcheeba pour s'arrêter sur ce parallèle. "Pink Fluffy Dinosaurs" aurait été du domaine de l'excellence pour Dido (rien que le fait d'écrire ces quatre lettres fait mal) , mais sachant qu'on parle d'Hooverphonic, ça fait quand même un peu tâche sur l'ensemble.
Au final, The Magnificent Tree reste un album plaisant avec quelques perles, mais constitue une baisse de régime si l'on considère l'ensemble de la carrière du groupe. Par la suite, Hooverphonic saura mieux gérer ses différentes aspirations et les équilibrer, entre albums plus audacieux (The President Of The LSD Golf Club) et singles Pop toujours efficaces et honnêtes.
Et il serait dommage de laisser le petit tube que fut "Mad About You" (tout de même bien troussé, avec ses cordes soignées et sa rythmique percutante) éclipser les quelques autres joyaux "pop" et les expérimentations rêveuses (toujours accessibles) qui constituent The Magnificent Tree.
Bien qu'il n'ait pas la magie symphonique pop éthérée de Blue Wonder Power Milk ou l'épanouissement de No More Sweet Music, The Magnificent Tree invite à la détente, par la visite de différentes planètes musicales.
C'est paradoxalement le point de départ qui sera le moins accessible avec "Autoharp", fonctionnant sur un gimmick orientalisant répété à l'infini sur une rythmique Trip-Hop, se dissimulant pour mieux s'envoler et partir sur un tapis volant. Ici, le chant de Geike Arnaert oeuvre dans le "Spoken Word", comme pour se retenir et s'épanouir sur les morceaux suivants.
Aux premières écoutes, c'est bel et bien le côté "Pop" qui peut charmer l'auditeur en proie aux mélodies évidentes. "Out of Sight" avec son acoustique atmosphérique et la puissance dramatique de "Vinegar And Salt", entre pureté vocale et cordes tragiques, remplissent par exemple parfaitement ce contrat. Par la suite, on s'habituera aux délires champêtres du trio sur "Frosted Flake Wood", comme si Winnie L'Ourson en manque de miel avait pris un mauvais acide en palliatif. Oui, Hooverphonic, conformément à ses pochettes, c'est le pays des rêves bleus, avec l'étrangeté en plus...
Il y a donc des forêts dans leur monde, des forêts romantiques et vespérales, où le bois est magique et se transforme en guitares aériennes sur le magnifique "The Magnificent Tree".
Mais c'est bien lorsque Hooverphonic se la joue plus toxique et psychédélique qu'il atteint des sommets. A ce titre, "Every Time We Live Together We Die A Bit More" et ses claviers fous remporte la mise à coup sûr, tandis que "L'Odeur Animale" constitue un final mystérieux et dangereux.
Quelques passages viennent malheureusement gâcher la qualité générale du disque, par trop de concessions aux standards commerciaux de l'époque. "Jackie Cane" aurait pu avoir un esprit à la "Strawberry Fields" mais évoque trop Morcheeba pour s'arrêter sur ce parallèle. "Pink Fluffy Dinosaurs" aurait été du domaine de l'excellence pour Dido (rien que le fait d'écrire ces quatre lettres fait mal) , mais sachant qu'on parle d'Hooverphonic, ça fait quand même un peu tâche sur l'ensemble.
Au final, The Magnificent Tree reste un album plaisant avec quelques perles, mais constitue une baisse de régime si l'on considère l'ensemble de la carrière du groupe. Par la suite, Hooverphonic saura mieux gérer ses différentes aspirations et les équilibrer, entre albums plus audacieux (The President Of The LSD Golf Club) et singles Pop toujours efficaces et honnêtes.
Pas mal 13/20 | par Machete83 |
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