The Saints
Eternally Yours |
Label :
EMI |
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Gifle cuivrée pour souhaiter la bienvenue. "Know Your Product". Du rythm'n'blues centrifugé. Premier morceau, avertissement. Eternally Yours ne sera pas un (I'm) Stranded bis. Les Saints refusant de jouer à vie les 'Most Primitive Band Of The World', carcan forcément étouffant pour leur talent de taureau.
Paraît-il que les punks de l'époque, puristes à en mourir, reprochèrent au groupe ces nouveaux arrangements cuivrés pourtant si peu nombreux. Stupide, Eternally Yours, s'il n'est pas aussi rustiquo-liquéfiant que son précédent, marche encore sur des braises. Il court même. Punk encore, les Saints giclent riffé et décochent chansons brûlantes et parfaites dont l'une va même débarquer dans le top 40 anglais. Premier, et au grand désarroi d'EMI, unique (mini-)tube des Saints : "This Perfect Day". Ailleurs, les Australiens font vibrer l'harmonica à s'en effriter les dents ("Run Down"), ou mieux, se toquent d'acoustique pour de ces chansons qui trouent le coeur : "Memories Are Made Of This", "A Minor Aversion" et "Untitled". Ballades à idées noires.
Les filles, toujours les filles mais aussi de la remontrance bileuse et cynique qui s'épanche sur la mère-patrie ("Orstralia") et le showbiz carnassier tout juste découvert par un Chris Bailey sans doute très naïf ("Lost And Found", "Private Affair"). Désabusé par une scène punk qu'il juge marketée et vilaine poseuse, le singer-songwriter en gardera goût amer encore jusqu'à aujourd'hui. Car l'homme est un petit peu le Mark E Smith australien, partageant avec l'illuminé mancunien une certaine verve vénimeuse ainsi qu'un penchant à 40% pour la boisson qui pique (les esprits les plus brillants sont souvent alcooliques, qu'on se le dise).
Deuxième album, deuxième grand album. Les Saints brisent la coutume du second opus : ils ne déçoivent pas. Et par le petit bout de la lorgnette, ils montrent même un ailleurs, lui aussi grandiose, celui des futurs 'sons préhistoriques'.
Paraît-il que les punks de l'époque, puristes à en mourir, reprochèrent au groupe ces nouveaux arrangements cuivrés pourtant si peu nombreux. Stupide, Eternally Yours, s'il n'est pas aussi rustiquo-liquéfiant que son précédent, marche encore sur des braises. Il court même. Punk encore, les Saints giclent riffé et décochent chansons brûlantes et parfaites dont l'une va même débarquer dans le top 40 anglais. Premier, et au grand désarroi d'EMI, unique (mini-)tube des Saints : "This Perfect Day". Ailleurs, les Australiens font vibrer l'harmonica à s'en effriter les dents ("Run Down"), ou mieux, se toquent d'acoustique pour de ces chansons qui trouent le coeur : "Memories Are Made Of This", "A Minor Aversion" et "Untitled". Ballades à idées noires.
Les filles, toujours les filles mais aussi de la remontrance bileuse et cynique qui s'épanche sur la mère-patrie ("Orstralia") et le showbiz carnassier tout juste découvert par un Chris Bailey sans doute très naïf ("Lost And Found", "Private Affair"). Désabusé par une scène punk qu'il juge marketée et vilaine poseuse, le singer-songwriter en gardera goût amer encore jusqu'à aujourd'hui. Car l'homme est un petit peu le Mark E Smith australien, partageant avec l'illuminé mancunien une certaine verve vénimeuse ainsi qu'un penchant à 40% pour la boisson qui pique (les esprits les plus brillants sont souvent alcooliques, qu'on se le dise).
Deuxième album, deuxième grand album. Les Saints brisent la coutume du second opus : ils ne déçoivent pas. Et par le petit bout de la lorgnette, ils montrent même un ailleurs, lui aussi grandiose, celui des futurs 'sons préhistoriques'.
Excellent ! 18/20 | par Sirius |
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