The Saints
(I'm) Stranded |
Label :
EMI |
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Automne 76, venu des antipodes, un ouragan sanctifié balaye l'Angleterre keuponne. "(I'm) Stranded". 'Single of this and every week' disait raisonnablement Sounds, une des premières feuilles de choux à chérir le phénomène naissant qui allait geindre de toutes ses forces l'année suivante.
En avance du côté austral, 2 ans de gestation déjà. Radio Birdman et bien sûr, The Saints. Formés par deux amis de lycée férus comme il se doit de rock garage, fifties et stoogien, les Saints furent tout comme leurs compatriotes de Sydney, guides et emblèmes d'une débrouillardise rockeuse que l'on sloganisera très vite en Do It Yourself. Ce premier simple, "(I'm) Stranded", ils le pressent avec leurs quelques sous amassés et le distribuent aux qui mieux-mieux susceptibles de faire de leur passion, activité permettant de bouffer. Le rêve quoi.
Chance, la presse anglaise est moins sourdingue que l'australienne et monte la sauce d'un mini-buzz autour de ce 45 tours, idiome parfait d'une jeunesse frustrée. Métamorphosé en réalité, le rêve se traduit noir sur blanc avec la major 'i-emmmmmaaiiillle' (dixit Johnny Pourri). Mauvaise pioche commerciale. Les Saints n'iront jamais s'aventurer très loin dans les charts avec leur dégaines de plouc assumé (rah cette pochette). Niet au relooking Westwood, les Saints misaient gagnant leur originalité sur leur son fielleux.
De l'insolence. Chris Bailey nargue cette chipie de gent féminine (car (I'm) Stranded lui est presque entièrement dédié) d'une voix légèrement forcée. Petite frappe éraillée qui joue de sa superbe sur des compos néo-sixties alimentées à la Raw Power. Dingue ce son, cette guitare affreusement rêche d'Ed Kuepper. 'The Most Primitive Band Of The World' qu'ils disaient. Et ils avaient bien raison. Et quand les Saints se muent en alchimistes fous pour trouver la formule d'une ire langoureuse, c'est simplement "The Greatest Rock And Roll Band In The World".
Il n'y a que les grands, les très grands, capables d'ériger ce "Messin' With The Kid" d'un calibre irradiant. Une nostalgie dolente qui bat la chamade sur des lits de guitare oxydés. Franchement, comme dirait Thierry, on peut mourir tranquille après ça.
En avance du côté austral, 2 ans de gestation déjà. Radio Birdman et bien sûr, The Saints. Formés par deux amis de lycée férus comme il se doit de rock garage, fifties et stoogien, les Saints furent tout comme leurs compatriotes de Sydney, guides et emblèmes d'une débrouillardise rockeuse que l'on sloganisera très vite en Do It Yourself. Ce premier simple, "(I'm) Stranded", ils le pressent avec leurs quelques sous amassés et le distribuent aux qui mieux-mieux susceptibles de faire de leur passion, activité permettant de bouffer. Le rêve quoi.
Chance, la presse anglaise est moins sourdingue que l'australienne et monte la sauce d'un mini-buzz autour de ce 45 tours, idiome parfait d'une jeunesse frustrée. Métamorphosé en réalité, le rêve se traduit noir sur blanc avec la major 'i-emmmmmaaiiillle' (dixit Johnny Pourri). Mauvaise pioche commerciale. Les Saints n'iront jamais s'aventurer très loin dans les charts avec leur dégaines de plouc assumé (rah cette pochette). Niet au relooking Westwood, les Saints misaient gagnant leur originalité sur leur son fielleux.
De l'insolence. Chris Bailey nargue cette chipie de gent féminine (car (I'm) Stranded lui est presque entièrement dédié) d'une voix légèrement forcée. Petite frappe éraillée qui joue de sa superbe sur des compos néo-sixties alimentées à la Raw Power. Dingue ce son, cette guitare affreusement rêche d'Ed Kuepper. 'The Most Primitive Band Of The World' qu'ils disaient. Et ils avaient bien raison. Et quand les Saints se muent en alchimistes fous pour trouver la formule d'une ire langoureuse, c'est simplement "The Greatest Rock And Roll Band In The World".
Il n'y a que les grands, les très grands, capables d'ériger ce "Messin' With The Kid" d'un calibre irradiant. Une nostalgie dolente qui bat la chamade sur des lits de guitare oxydés. Franchement, comme dirait Thierry, on peut mourir tranquille après ça.
Intemporel ! ! ! 20/20 | par Sirius |
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