Throbbing Gristle
Part Two - The Endless Not |
Label :
Industrial |
||||
L'annonce d'un nouvel album de Throbbing Gristle après vachement beaucoup trop d'années sans avait de quoi faire hurler de joie, mais aussi inquiéter, sur le mode : pas droit à l'erreur.
Dès les premières notes (enfin... euh... les premiers sons, mettons) on se retrouve en terrain connu, avec ces bruits agressifs et discordants qui sont leur spécialité. Et puis curieusement, après deux ou trois minutes, ce magma premièrement repoussant semble curieusement apaisant, presque reposant. Alors qu'il s'agit toujours du même bruit.
Sur le morceau suivant, "Rabbit Snare", Genesis se met à chanter comme un crooner de l'enfer, un Dean Martin fou qui aurait fait un gosse à Gavin Friday, porté par des arrangements jazzy qui renforcent le pouvoir de séduction de sa voix. Un peu plus tard, "Endless Not", c'est carrément du tango. Ce qui fait probablement de cet album ce que le quatuor a sorti de plus proche de l'œuvre de Julio Iglesias. Mais la joliesse potentielle de ces chansons est évidemment parasitée par les bruitages divers et la guitare ronflante de Cosey (dont on regrette un peu qu'elle ne pousse pas la chansonnette), mais sans que ces éléments, pourtant constitutifs de la musique de TG, ne prennent le pas sur les (semblants de) mélodies.
Parmi cette poignée de vraies chansons, il y a même un chef-d'œuvre grand public, la déchirante complainte "Almost A Kiss", aisément abordable même par les détracteurs du genre noise. On est peut-être plus proche en fait de l'univers de Coil que de celui des premiers TG, ce qui n'est absolument pas un reproche.
Ces quelques morceaux "conventionnels" sont entrecoupés de longue plages ambiantes bruitistes qui correspondent mieux à l'idée qu'on se fait du son TG, mais là encore ces collages sont finalement plutôt agréables ; alors que le groupe avait autrefois l'habitude de déclencher la tempête, il livre ici une brise, brumeuse et chargée en nuages gris, mais rafraîchissante.
A l'outrance des débuts, TG semble avoir préféré une méticulosité discrète : le nombre sidérant d'éléments sonores qui s'entremêlent et la précision maniaque de leur agencement est totalement contraire à l'appellation (ironique, ce qui n'a pas toujours été clair pour tout le monde) de musique industrielle. On est plus proche du travail rigoureusement artisanal ; en fait : d'orfèvre.
Dès les premières notes (enfin... euh... les premiers sons, mettons) on se retrouve en terrain connu, avec ces bruits agressifs et discordants qui sont leur spécialité. Et puis curieusement, après deux ou trois minutes, ce magma premièrement repoussant semble curieusement apaisant, presque reposant. Alors qu'il s'agit toujours du même bruit.
Sur le morceau suivant, "Rabbit Snare", Genesis se met à chanter comme un crooner de l'enfer, un Dean Martin fou qui aurait fait un gosse à Gavin Friday, porté par des arrangements jazzy qui renforcent le pouvoir de séduction de sa voix. Un peu plus tard, "Endless Not", c'est carrément du tango. Ce qui fait probablement de cet album ce que le quatuor a sorti de plus proche de l'œuvre de Julio Iglesias. Mais la joliesse potentielle de ces chansons est évidemment parasitée par les bruitages divers et la guitare ronflante de Cosey (dont on regrette un peu qu'elle ne pousse pas la chansonnette), mais sans que ces éléments, pourtant constitutifs de la musique de TG, ne prennent le pas sur les (semblants de) mélodies.
Parmi cette poignée de vraies chansons, il y a même un chef-d'œuvre grand public, la déchirante complainte "Almost A Kiss", aisément abordable même par les détracteurs du genre noise. On est peut-être plus proche en fait de l'univers de Coil que de celui des premiers TG, ce qui n'est absolument pas un reproche.
Ces quelques morceaux "conventionnels" sont entrecoupés de longue plages ambiantes bruitistes qui correspondent mieux à l'idée qu'on se fait du son TG, mais là encore ces collages sont finalement plutôt agréables ; alors que le groupe avait autrefois l'habitude de déclencher la tempête, il livre ici une brise, brumeuse et chargée en nuages gris, mais rafraîchissante.
A l'outrance des débuts, TG semble avoir préféré une méticulosité discrète : le nombre sidérant d'éléments sonores qui s'entremêlent et la précision maniaque de leur agencement est totalement contraire à l'appellation (ironique, ce qui n'a pas toujours été clair pour tout le monde) de musique industrielle. On est plus proche du travail rigoureusement artisanal ; en fait : d'orfèvre.
Excellent ! 18/20 | par Johnny Johnny |
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