Shack
Waterpistol |
Label :
Marina |
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Y a des groupes comme ça qui en plus de l'avoir mauvaise avec la mère succès, manque terriblement d'affinités avec mademoiselle chance. En 1991, Shack se fait carrément harcelé par la guigne. Leur deuxième album tout juste mis en boîte, Michael Head et sa bande apprennent que les studios londoniens qu'ils viennent de quitter sont partis en fumée, les masters du dit album avec. Aïe.
Heureusement pensent-ils, leur producteur Chris Allison détient une copie. Parti aux Etats-Unis, injoignable durant, Chris Allison ne peut que lancer exaspéré un 'putain c'est pas vrai' à son retour : il a perdu les bandes dans une voiture de location. Contact avec la société de la voiture louée et puis plus rien. Jusqu'à ce que le producteur anglais ouvre sa boîte aux lettres et trouve une petite enveloppe contenant, hourra, les cassettes retrouvées. Hourra mais trop tard. Des semaines sont passées et Ghetto, le label du groupe, a fait faillite. Le sort s'acharne comme qui dirait. Et il a gagné : dans l'indifférence générale, Shack split.
Indifférence sauf en terre teutonne. Là un label monté depuis peu, Marina, a bien l'intention de publier le désormais lost album de Shack. Intention qui aboutit en 1995, date à laquelle sort enfin Waterpistol, chef-d'oeuvre ultime d'élégance pop. Oui chef-d'oeuvre. Michael Head, retrouve son génie là où il l'avait perdu dans le mal produit Zilch pour tisser sur Waterpistol un spleen cristallin, diffus et irréel. Splendeur sans fard. Les plus bouleversantes chansons de la pop anglaise version 90 sont là : "Neighbours" la chanson de fou qui fait pleurer, "Stranger", "Dragonfly" qu'on jurerait voler aux Stone Roses, "Undecided", le crispant "Hey Mama"... Elles y sont toutes. De quoi voir la Vierge mille fois.
Le négatif de Pacific Street. Une décennie plus loin, Michael Head récidive. Et tout comme le chef-d'oeuvre des Pale Fountains, Waterpistol n'appartient pas à son époque (gavée de grunge et de britpop) mais en est malgré tout l'un des plus beaux joyaux.
Heureusement pensent-ils, leur producteur Chris Allison détient une copie. Parti aux Etats-Unis, injoignable durant, Chris Allison ne peut que lancer exaspéré un 'putain c'est pas vrai' à son retour : il a perdu les bandes dans une voiture de location. Contact avec la société de la voiture louée et puis plus rien. Jusqu'à ce que le producteur anglais ouvre sa boîte aux lettres et trouve une petite enveloppe contenant, hourra, les cassettes retrouvées. Hourra mais trop tard. Des semaines sont passées et Ghetto, le label du groupe, a fait faillite. Le sort s'acharne comme qui dirait. Et il a gagné : dans l'indifférence générale, Shack split.
Indifférence sauf en terre teutonne. Là un label monté depuis peu, Marina, a bien l'intention de publier le désormais lost album de Shack. Intention qui aboutit en 1995, date à laquelle sort enfin Waterpistol, chef-d'oeuvre ultime d'élégance pop. Oui chef-d'oeuvre. Michael Head, retrouve son génie là où il l'avait perdu dans le mal produit Zilch pour tisser sur Waterpistol un spleen cristallin, diffus et irréel. Splendeur sans fard. Les plus bouleversantes chansons de la pop anglaise version 90 sont là : "Neighbours" la chanson de fou qui fait pleurer, "Stranger", "Dragonfly" qu'on jurerait voler aux Stone Roses, "Undecided", le crispant "Hey Mama"... Elles y sont toutes. De quoi voir la Vierge mille fois.
Le négatif de Pacific Street. Une décennie plus loin, Michael Head récidive. Et tout comme le chef-d'oeuvre des Pale Fountains, Waterpistol n'appartient pas à son époque (gavée de grunge et de britpop) mais en est malgré tout l'un des plus beaux joyaux.
Intemporel ! ! ! 20/20 | par Sirius |
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