I Am X

Avec I Am X, je m'étais déjà habitué à des prestations scéniques très réussies malgré un certain sentier musical prévisible.
C'est donc sans hésitation que je me suis rendu au Botanique pour écouter, entre autres, la représentation sur scène du tout nouvel album The Alternative qui m'a, il est vrai, laissé sur un certain appétit sonore.
C'est finalement avec une nouvelle claviériste, un nouveau bassiste et un Chris Corner malade et à deux doigts d'annuler le récital que le groupe anglais débarque sur la scène d'une salle affichant complet depuis plus de deux semaines.
The Alternative aura très régulièrement droit au chapitre, rendant alors tout le menu musical plus que commun.
Chris Corner ne brandira que rarement sa guitare, préférant appuyer son malaise physique tout le long de son pied de micro et propulsant des tubes énergiques mais au rendement technique finalement beaucoup trop peu original.
Sa comparse brune aux claviers ne parviendra d'ailleurs jamais à afficher une quelconque aisance vocale, restant plus que jamais dans l'ombre aux reflets blonds de la femme de Monsieur X.
Cela dit, le public et les effets lumineux répondent présents aux artifices (trop) tubesques de la bande.
Quelques rebondissements auront lieu lors du finalement habituel "After Every Party I Die" revisité sur la dernière plaque afin de relancer le spectre des Sneaker Pimps ou sur "Your Joy Is My Low", véritable canon de la première plaque du groupe.
Le public semblera finalement plus que satisfait de la petite collation offerte, d'autant que ce même public parviendra à faire ressortir à deux reprises l'orchestre de sa loge, s'adjugeant ainsi deux rappels.
D'autres, comme moi, s'attendaient à un nouveau festin et sortiront en définitive de la salle crève-la-faim, la déception au bout d'une langue trop sèche. Allez j'ose l'avouer : Amen Ra, la veille et devant 50 personnes dans un garage a fait 100x mieux que ça. Il y a même pire : Olivia Ruiz (et pas que son physique) m'a beaucoup plus excité le lendemain, à quelques mètres de là, jouant près de deux heures, rendant ainsi la petite heure du sieur Corner bien maigre...