Neko Case
Blacklisted |
Label :
Bloodshot |
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Bref retour biographique. Neko Case est une américaine, née en Virginie en 1970. A l'âge de 15 ans, après un passage dans la région de Seattle, elle quitte père et mère pour s'installer à Vancouver dans le but d'y poursuivre des études artistiques. Case y fera plus tard la rencontre des membres de The New Pornographers, sextet d'Indie pop dans lequel elle officie, au chant, à temps partiel. En parallèle, elle mène sa propre carrière solo depuis 1997, dans un registre plutôt axé country/americana, parfois aidée en ce sens par les musiciens de Calexico. Sorti en 2002, Blacklisted était alors son troisième album.
De ce côté ci de l'Atlantique, aborder ce style musical revient à trainer une quantité de clichés. Bourrée made in Texas pour les uns, inusable usine à soupe pour les autres. Rien n'est plus réducteur dans le cas de Neko Case, qui cite plus facilement Lynch & Badalamenti, parmi ses références, que Dolly Parton. L'auditeur, quant à lui, trouvera dans les chansons de Blacklisted une légère ressemblance avec Tarnation ("Ghost Wiring"), ou avec le "folklore" de Sixteen Horsepower (l'intro de "Things That Scare Me"). De la country donc, mais plus proche d'une bande originale de road movie crépusculaire, que d'un western patriotique et manichéen.
Mais au delà des points communs avec d'autres artistes qui revisitent le terroir de la bannière étoilée, la grande force de Neko Case se situe dans sa voix. Parfois caressante ("I Wish I Was The Moon"), parfois en proie à l'inquiétude la plus sournoise ("Deep Red Bells"), Case semble capable de tout chanter, et bien plus encore, de tout évoquer chez celui qui l'écoute. De l'abattement joplinien sur "Runnin' Out Of Fools" à la vamp de film noir sur "Look For Me (I'll Be Around)", elle semble pouvoir jouer avec tous les registres, sans jamais délaisser un timbre et un coffre instantanément identifiables.
Ainsi, il n'est pas étonnant que Neko Case soit un nom récurrent lorsqu'il s'agit de citer les figures de proue du genre. Bien sûr, celui que l'americana rebute ne sera sans doute pas acquis à la cause de Blacklisted, mais les amateurs, quant eux, seront largement conquis, par le disque, autant que par sa créatrice.
De ce côté ci de l'Atlantique, aborder ce style musical revient à trainer une quantité de clichés. Bourrée made in Texas pour les uns, inusable usine à soupe pour les autres. Rien n'est plus réducteur dans le cas de Neko Case, qui cite plus facilement Lynch & Badalamenti, parmi ses références, que Dolly Parton. L'auditeur, quant à lui, trouvera dans les chansons de Blacklisted une légère ressemblance avec Tarnation ("Ghost Wiring"), ou avec le "folklore" de Sixteen Horsepower (l'intro de "Things That Scare Me"). De la country donc, mais plus proche d'une bande originale de road movie crépusculaire, que d'un western patriotique et manichéen.
Mais au delà des points communs avec d'autres artistes qui revisitent le terroir de la bannière étoilée, la grande force de Neko Case se situe dans sa voix. Parfois caressante ("I Wish I Was The Moon"), parfois en proie à l'inquiétude la plus sournoise ("Deep Red Bells"), Case semble capable de tout chanter, et bien plus encore, de tout évoquer chez celui qui l'écoute. De l'abattement joplinien sur "Runnin' Out Of Fools" à la vamp de film noir sur "Look For Me (I'll Be Around)", elle semble pouvoir jouer avec tous les registres, sans jamais délaisser un timbre et un coffre instantanément identifiables.
Ainsi, il n'est pas étonnant que Neko Case soit un nom récurrent lorsqu'il s'agit de citer les figures de proue du genre. Bien sûr, celui que l'americana rebute ne sera sans doute pas acquis à la cause de Blacklisted, mais les amateurs, quant eux, seront largement conquis, par le disque, autant que par sa créatrice.
Parfait 17/20 | par Tomveil |
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