Bel Canto
Shimmering Warm And Bright |
Label :
Dali |
||||
Ce groupe norvégien, originaire de Tromso, bien au nord de ce pays, pourrait nous proposer une musique vouée à l'isolement. Au contraire, il nous font comprendre dans cet album, qu'ils ont intégré des influences venues de l'étranger, et souvent de trés loin... Les deux membres survivants du combo initial, le duo Drecker/Johansen, propose avec cet album, une ouverture plus pop que sur les ouvrages précédents, moins froids et électroniques, le tout reposant sur la voix charmante et haute perchée d'Annelli, qui n'est pas sans rappeler celles de Lisa Gerrard ou Liz Fraser...Les synthés se font plus doux, les guitares cristallines, le tout est pleinement serein comme sur "Unicorn" ou "Shimmering Warm and Bright" qu'aurait pu créer les Cocteau Twins. L'écoute de cet album est agréable avec la pureté dégagée sur "Buthania", prête à la rêverie sur "Temps Dégagé". Je suis même touché dans ma propre langue; cette chanson a un lien musical vers Collection d'Arnell Andrea. L'influence de Dead Can Dance est aussi présente dans les recherches de sons de ce groupe, car on sent une expérimentation reussie, lancée dans l'utilisation d'instruments "world", mais aussi médiévaux (hautbois). Quant à l'utilisation de la langue, il faut rappeler que ce combo a toujours utilisé plusieurs langues autres que la leur ou l'anglais traditionnel, pour notre plus grand plaisir... Le meilleur morceau de cet album est sans doute "Geschichte Einer Mutter , chanté en allemand, dans lequel Annelli joue avec sa voix avec une facilité déconcertante...Le tout se termine par "Mornixxuur" de toute beauté, qui fait regretter le peu de disques faits par ce groupe dont les membres suivent, par ailleurs, des projets solos fournis...
Excellent ! 18/20 | par Foreth |
Posté le 20 janvier 2008 à 02 h 20 |
Shimmering, Warm & Bright est le troisième album des Norvégiens de Bel Canto, groupe réduit depuis le deuxième album au seul duo Anneli Drecker (chant)/Nils Johansen (instruments) après le départ de leur comparse en 1989.
Shimmering, Warm & Bright continue dans la même veine que son prédécesseur Birds Of Passage mais en forçant le trait : encore plus accessible, pop, lumineux, électronique, dansant.
On est loin de la mélancolie sophistiquée des débuts... Et force est de constater que les mélodies et, dans une moindre mesure, le chant, ne font plus mouche comme avant, touchent moins. J'ai d'ailleurs arrêté d'acheter les albums de Bel Canto après celui-ci (les suivants seront encore plus décevants), que j'ai même hésité à acquérir.
On retiendra cependant quelques très bons titres : "Shimmering, Warm & Bright", mi-arabisant mi-médiéval, malgré une rythmique presque techno, et "Spider Dust", sarabande au refrain entêtant.
Une fois n'est pas coutume, le chant n'est pas seulement en anglais, mais après l'espagnol et le norvégien utilisés sur les précédents albums, la chanteuse s'exprime dans la langue de Goethe ("Die Geschichte Einer Mutter") et dans celle de Molière ("Le Temps Dégagé"). Le groupe nous confirme donc son goût pour les horizons lointains, le caractère polyglotte et international de leur musique.
Un album assez décevant, mais qui reste tout de même au dessus du lot de bien des groupes actuels...
Shimmering, Warm & Bright continue dans la même veine que son prédécesseur Birds Of Passage mais en forçant le trait : encore plus accessible, pop, lumineux, électronique, dansant.
On est loin de la mélancolie sophistiquée des débuts... Et force est de constater que les mélodies et, dans une moindre mesure, le chant, ne font plus mouche comme avant, touchent moins. J'ai d'ailleurs arrêté d'acheter les albums de Bel Canto après celui-ci (les suivants seront encore plus décevants), que j'ai même hésité à acquérir.
On retiendra cependant quelques très bons titres : "Shimmering, Warm & Bright", mi-arabisant mi-médiéval, malgré une rythmique presque techno, et "Spider Dust", sarabande au refrain entêtant.
Une fois n'est pas coutume, le chant n'est pas seulement en anglais, mais après l'espagnol et le norvégien utilisés sur les précédents albums, la chanteuse s'exprime dans la langue de Goethe ("Die Geschichte Einer Mutter") et dans celle de Molière ("Le Temps Dégagé"). Le groupe nous confirme donc son goût pour les horizons lointains, le caractère polyglotte et international de leur musique.
Un album assez décevant, mais qui reste tout de même au dessus du lot de bien des groupes actuels...
Pas mal 13/20
En ligne
Au hasard Balthazar
Sondages