Sea Wolf

A la Casa Del Popolo il y a donc beaucoup de beau monde sur scène et dans la salle. Pour Sea Wolf il se trouve que tous ses amis et surtout sa copine sont là ce soir. Ses parents aussi. En fait je suis peut-être le seul intrus vu que tout le monde a l'air de se connaître... Sur les planches, Alex Church est accompagné d'un beau petit monde aussi : une violoniste, une pianiste, un batteur, un bassiste et un autre guitariste. L'artiste que j'avais découvert avec son premier EP s'est étoffé en chair et en musique. Malheureusement son passage à Montréal montre ses limites ou ses excès. Son dernier album White Water, White Bloom dépasse sa personnalité réservée et impassible qui m'avait séduite au début. Elle est cachée derrière une assurance musicale teintée de Bright Eyes et The Arcade Fire ("Wicked Blood"). Non que ces deux groupes me déplaisent mais elle ne correspond pas à ce qu'il est. Et cela est d'autant plus frappant en le voyant inerte derrière son micro. Je trouve qu'il s'en sort beaucoup mieux lorsqu'il n'a que sa guitare ou que l'accompagnement est sommaire qu'en accumulant les arrangements et levant le rythme. Le ton des morceaux est tout simplement plus approprié. Certes "Dew In The Grass" a toujours son petit effet néanmoins je préfère "Black Leaf Falls" voire "Black Dirt " et "Winter Window" plus grattées. Comme le reste du public d'ailleurs je sens, qui s'est stoppé comme moi à Leaves In The River. Le set me fait tilter par à-coups sans me sans m'impressionner. Tant pis. L'artiste que je venais voir s'est fait croqué à mes yeux par ses deux premières parties. Un mal pour deux biens.