The Jam
All Mod Cons |
Label :
Polydor |
||||
Deuxième album bâclé à faire oublier très vite, The Jam se devait de frapper un grand coup avec le suivant. Pas vraiment pour le public qui ne leur tourna pas le dos malgré ce second opus raté, mais pour les critiques qui s'étaient empressés de flinguer les Londoniens.
Blessé dans leur amour propre, le trio repart dans les studios dès leur tournée américaine terminée. Mais rien ne sort si ce n'est quelques démos que le groupe se refuse de transformer en morceaux finis. Du moins pas pour l'instant. Ne voulant sans doute pas réitérer les mêmes erreurs de précipitation, Weller retourne chez papa et maman se ressourcer. 2 mois plus tard, The jam revient en studio avec l'ambition cette fois-ci en raccord avec les moyens et les idées. A tel point que Weller, une fois le disque mis en en boîte, écrivit de suite une lettre au NME (qui avec beaucoup d'autres avaient incendié This Is The Modern World) où il y déclarait que ce nouvel album allait 'vous mettre à genoux'...
Suprême arrogance à la hauteur du chef-d'œuvre total que Weller et ses deux acolytes viennent de pondre en cette très belle année 78. Disque d'île déserte s'il en est, All Mod Cons jouit d'une superbe production léchée et d'un Paul Weller qui vient de découvrir les Kinks et l'écriture raffinée so british de Ray Davies. Reprise puissante du "David Watts" qui ouvrait alors le fabuleux Something Else By The Kinks. Mais Weller bien sûr, trop doué, ne se contente pas de plagier ses nouvelles idoles. Entre punk, rock, pop et psyché, The Jam devient à jamais The Jam. Unique.
Chansons proprement fantastiques qui n'ont nulles autres pareilles. Nerveuses ("All Mod Cons"), sournoises ("Mr. Clean"), euphoriques ("It's Too Bad"), c'est un festival ahurissant de perfection organisé par un gamin de 20 ans. Oui 20 ans. Là est le mystère. Magnifique plume sujette aux préoccupations les plus diverses: violence urbaine ("Down In The Tube Station At Midnight"), commentaire social acerbe ("Mr. Clean"), perte d'identité ("In The Crowd" et son génial final inversé)... Et puis bien sûr cette acoustique amoureuse, "English Rose", à vous rendre fou de malheur. Un je-ne-sais-quoi insensé de félicité vous parcourt l'échine et même au-delà à l'écoute de cet album miraculeux. Le disque d'une génération et plus encore.
Avant All Mod Cons, l'inconscient du mélomane averti citait automatiquement Kinks, Who, Beatles et quelques autres dès que rock anglais était prononcé. Depuis, le réflexe pavlovien à l'annonce de la perfide Albion rock'n'roll s'est enrichit de The Jam. Mythique, et je pèse mon mot.
Blessé dans leur amour propre, le trio repart dans les studios dès leur tournée américaine terminée. Mais rien ne sort si ce n'est quelques démos que le groupe se refuse de transformer en morceaux finis. Du moins pas pour l'instant. Ne voulant sans doute pas réitérer les mêmes erreurs de précipitation, Weller retourne chez papa et maman se ressourcer. 2 mois plus tard, The jam revient en studio avec l'ambition cette fois-ci en raccord avec les moyens et les idées. A tel point que Weller, une fois le disque mis en en boîte, écrivit de suite une lettre au NME (qui avec beaucoup d'autres avaient incendié This Is The Modern World) où il y déclarait que ce nouvel album allait 'vous mettre à genoux'...
Suprême arrogance à la hauteur du chef-d'œuvre total que Weller et ses deux acolytes viennent de pondre en cette très belle année 78. Disque d'île déserte s'il en est, All Mod Cons jouit d'une superbe production léchée et d'un Paul Weller qui vient de découvrir les Kinks et l'écriture raffinée so british de Ray Davies. Reprise puissante du "David Watts" qui ouvrait alors le fabuleux Something Else By The Kinks. Mais Weller bien sûr, trop doué, ne se contente pas de plagier ses nouvelles idoles. Entre punk, rock, pop et psyché, The Jam devient à jamais The Jam. Unique.
Chansons proprement fantastiques qui n'ont nulles autres pareilles. Nerveuses ("All Mod Cons"), sournoises ("Mr. Clean"), euphoriques ("It's Too Bad"), c'est un festival ahurissant de perfection organisé par un gamin de 20 ans. Oui 20 ans. Là est le mystère. Magnifique plume sujette aux préoccupations les plus diverses: violence urbaine ("Down In The Tube Station At Midnight"), commentaire social acerbe ("Mr. Clean"), perte d'identité ("In The Crowd" et son génial final inversé)... Et puis bien sûr cette acoustique amoureuse, "English Rose", à vous rendre fou de malheur. Un je-ne-sais-quoi insensé de félicité vous parcourt l'échine et même au-delà à l'écoute de cet album miraculeux. Le disque d'une génération et plus encore.
Avant All Mod Cons, l'inconscient du mélomane averti citait automatiquement Kinks, Who, Beatles et quelques autres dès que rock anglais était prononcé. Depuis, le réflexe pavlovien à l'annonce de la perfide Albion rock'n'roll s'est enrichit de The Jam. Mythique, et je pèse mon mot.
Intemporel ! ! ! 20/20 | par Sirius |
Posté le 11 mars 2008 à 02 h 37 |
N'est pas Ray Davies qui veut... En 1978, Paul Weller découvre les Kinks, et ça s'entend. Résultat : un album très influencé par les prolo Londoniens, entre Pop et Rock hargneux. On peut féliciter Paul Weller pour le nombre de morceaux qu'il arrive à pondre, mais le résultat est là, autant écouter un bon Village Green ou Something Else, voire Arthur, car All Mod Cons n'est pas du tout à la hauteur de ses illustres modèles.
Qu'a-t-on ici ? Des chansons pas mauvaises, qui passent comme une lettre à la poste... Mais n'en attend-t-on pas plus d'un auteur qualifié de génie et adulé par toute une génération de musiciens ? La reprise de David Watts des Kinks est bonne, mais n'apporte absolument rien à l'originale, la voix de Bruce Foxton se trouvant être plus irritante qu'autre chose. Le son de l'album n'est pas très bon, la batterie sonne comme une vieille poubelle qu'on aurait trainé durant toutes les saintes années 80, et la basse sonne moins rageuse que sur In The City, de même pour la guitare. "English Rose" est une composition basique, une chanson douce, voire plate. Les seuls morceaux qui sortent du lot sont "It's Too Bad", "Down In The Tube Station At Midnight" ou dans une moindre mesure "The Place I Love".
Paul Weller en vient même à plagier "Johnny Thunder" des Kinks avec "In The Crowd", le pont étant le même à la note près.
Après un très bon In The City Punk, les Jam se lancent dans la Pop pas toujours digeste aux restes Punk. On aurait aimé qu'il en reste plus, de Punk... Non, cette fois, ça ne suffit pas. L'album n'est pas un ratage, mais encore moins une réussite, le tout passe par une oreille et ressort par une autre... A réserver aux fondus du groupe, et seulement à eux. Les Mods ne sortiront pas de leur tanière pour si peu.
Qu'a-t-on ici ? Des chansons pas mauvaises, qui passent comme une lettre à la poste... Mais n'en attend-t-on pas plus d'un auteur qualifié de génie et adulé par toute une génération de musiciens ? La reprise de David Watts des Kinks est bonne, mais n'apporte absolument rien à l'originale, la voix de Bruce Foxton se trouvant être plus irritante qu'autre chose. Le son de l'album n'est pas très bon, la batterie sonne comme une vieille poubelle qu'on aurait trainé durant toutes les saintes années 80, et la basse sonne moins rageuse que sur In The City, de même pour la guitare. "English Rose" est une composition basique, une chanson douce, voire plate. Les seuls morceaux qui sortent du lot sont "It's Too Bad", "Down In The Tube Station At Midnight" ou dans une moindre mesure "The Place I Love".
Paul Weller en vient même à plagier "Johnny Thunder" des Kinks avec "In The Crowd", le pont étant le même à la note près.
Après un très bon In The City Punk, les Jam se lancent dans la Pop pas toujours digeste aux restes Punk. On aurait aimé qu'il en reste plus, de Punk... Non, cette fois, ça ne suffit pas. L'album n'est pas un ratage, mais encore moins une réussite, le tout passe par une oreille et ressort par une autre... A réserver aux fondus du groupe, et seulement à eux. Les Mods ne sortiront pas de leur tanière pour si peu.
Passable 11/20
Posté le 13 juin 2009 à 14 h 30 |
Déclencheur et initiateur du "revival mod", différent des autres, Paul Weller lance une nouvelle vague, le retour du bon vieux temps. Les années 60.
Dans son coin, à peine 20 ans, il dénote en ce troisième et chef-d'œuvre du groupe All Mod Cons un talent d'écriture assez surprenant. Après deux albums inspirés par Dr Feelgood et The Who, les héritiers de ses derniers nous offrent un manifeste d'une qualité assez riche, proche des racines The Kinks.
Sous l'influence d'écriture de Ray Davies, en remarquera au passage la reprise parfaite de "David Watts" interprétée par le bassiste Bruce Foxton. Et les autres chansons de Weller ne demandent que d'y prêter une attention. En effet, il nous construit une pop-song comme en construit une villa avec piscine et le résultat est là... La magnifique ode "English Rose" qui rend hommage à sa muse Gill Price est une pure merveille, on peut dire qu'il s'agit d'une grande chanson, on ferme les yeux et on oublie ce monde de brute, pareil pour "Fly" que je considère personnellement parmi la plus belle chanson d'amour jamais écrite. C'est ma préférée. "Billy Hunt" et "'A' Bomb In Wardour Street" forment un retour en arrière, c'est-à-dire punk. "In The Crowd" est un petit clin d'œil comme toujours aux The Who.
Le chant de Weller est plus travaillé, plus clair qu'à ses débuts, le son crade des deux précédents albums s'est éclipsé, pour faire place à une production plus stable et plus éclairée, une très bonne sensation à l'écoute. La basse de Bruce est bonne et la batterie de Rick parfaite, en gros c'est du bon son qui efface assez vite l'apprentissage de 77. Et pour conclure sur cette œuvre remarquable, une pop-song qui est pour beaucoup et pour moi le chef-d'œuvre de Mr Weller : "Down In The Tube Station At Midnight", et cette conclusion nous fait savoir que The Jam nous promet une suite exemplaire.
L'un des meilleurs albums anglais jamais faits. L'album idéal pour l'exil sur une île. L'album de ma vie.
Dans son coin, à peine 20 ans, il dénote en ce troisième et chef-d'œuvre du groupe All Mod Cons un talent d'écriture assez surprenant. Après deux albums inspirés par Dr Feelgood et The Who, les héritiers de ses derniers nous offrent un manifeste d'une qualité assez riche, proche des racines The Kinks.
Sous l'influence d'écriture de Ray Davies, en remarquera au passage la reprise parfaite de "David Watts" interprétée par le bassiste Bruce Foxton. Et les autres chansons de Weller ne demandent que d'y prêter une attention. En effet, il nous construit une pop-song comme en construit une villa avec piscine et le résultat est là... La magnifique ode "English Rose" qui rend hommage à sa muse Gill Price est une pure merveille, on peut dire qu'il s'agit d'une grande chanson, on ferme les yeux et on oublie ce monde de brute, pareil pour "Fly" que je considère personnellement parmi la plus belle chanson d'amour jamais écrite. C'est ma préférée. "Billy Hunt" et "'A' Bomb In Wardour Street" forment un retour en arrière, c'est-à-dire punk. "In The Crowd" est un petit clin d'œil comme toujours aux The Who.
Le chant de Weller est plus travaillé, plus clair qu'à ses débuts, le son crade des deux précédents albums s'est éclipsé, pour faire place à une production plus stable et plus éclairée, une très bonne sensation à l'écoute. La basse de Bruce est bonne et la batterie de Rick parfaite, en gros c'est du bon son qui efface assez vite l'apprentissage de 77. Et pour conclure sur cette œuvre remarquable, une pop-song qui est pour beaucoup et pour moi le chef-d'œuvre de Mr Weller : "Down In The Tube Station At Midnight", et cette conclusion nous fait savoir que The Jam nous promet une suite exemplaire.
L'un des meilleurs albums anglais jamais faits. L'album idéal pour l'exil sur une île. L'album de ma vie.
Intemporel ! ! ! 20/20
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