Tuxedomoon
Half Mute |
Label :
Ralph |
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Lancé dans l'arène post-punk par une première partie de Devo et un formidable single épileptique ("No Tears"), Tuxedomoon avait sans doute à l'époque des relents de 'the next big thing' commercial. Mais c'était mal connaître nos californiens savants, rapidement signés après deux EP sur le label des Residents, Ralph.
Ne dépareillant pas de la production avant-gardiste du label, Tuxedemoon offre sur son premier album une musique expérimentale où jazz et electro copulent allègrement dans un hangar désaffecté. Froid et urbain tel que pouvait l'être la trilogie berlinoise de Bowie, Half Mute sera disque de chevet idéal pour le dépressif maso ou le fêtard robotique. Et oui, malgré des prétentions avant-gardistes, Half Mute peut donner l'envie sur au moins sa moitié de sortir ses fesses du canapé. Evident sur "What's Use" mais on peut aussi très bien trépigner comme un teufeur au rythme du violon échappé d'une caravane tzigane de "Volo Vivace" ou le beat hip-hop de "59 To 1".
Croisement hirsute entre James Chance et Grandmaster Flash, ce "59 To 1" contient sans doute la meilleure réplique qu'un chômeur de longue durée décomplexé pourra tenir devant les fiers stakhanovistes: 'No I don't work, I don't want to get a job you kidding? / Look there's two reasons why people work / One, to take their minds off the frightening possibility of / What they would do with all their free time if they weren't working and two / To buy enought things to keep their minds / Off the frightening possibility of what they do if they weren't working'... Capable de paroles foutrement intelligentes, Tuxedomoon préfère cependant s'en passer sur plus de la moitié des morceaux d'Half Mute. Notamment ces morceaux à la beauté lugubre qui font rencontrer dans une rue poisseuse Miles Davis et Brian Eno ("Nazca", "Filfth Column").
Premier album parfait et qui, bien que marqué par son époque electro défricheuse, n'a absolument rien perdu de son étrangeté fascinante.
Ne dépareillant pas de la production avant-gardiste du label, Tuxedemoon offre sur son premier album une musique expérimentale où jazz et electro copulent allègrement dans un hangar désaffecté. Froid et urbain tel que pouvait l'être la trilogie berlinoise de Bowie, Half Mute sera disque de chevet idéal pour le dépressif maso ou le fêtard robotique. Et oui, malgré des prétentions avant-gardistes, Half Mute peut donner l'envie sur au moins sa moitié de sortir ses fesses du canapé. Evident sur "What's Use" mais on peut aussi très bien trépigner comme un teufeur au rythme du violon échappé d'une caravane tzigane de "Volo Vivace" ou le beat hip-hop de "59 To 1".
Croisement hirsute entre James Chance et Grandmaster Flash, ce "59 To 1" contient sans doute la meilleure réplique qu'un chômeur de longue durée décomplexé pourra tenir devant les fiers stakhanovistes: 'No I don't work, I don't want to get a job you kidding? / Look there's two reasons why people work / One, to take their minds off the frightening possibility of / What they would do with all their free time if they weren't working and two / To buy enought things to keep their minds / Off the frightening possibility of what they do if they weren't working'... Capable de paroles foutrement intelligentes, Tuxedomoon préfère cependant s'en passer sur plus de la moitié des morceaux d'Half Mute. Notamment ces morceaux à la beauté lugubre qui font rencontrer dans une rue poisseuse Miles Davis et Brian Eno ("Nazca", "Filfth Column").
Premier album parfait et qui, bien que marqué par son époque electro défricheuse, n'a absolument rien perdu de son étrangeté fascinante.
Parfait 17/20 | par Sirius |
En écoute : https://tuxedomoon.bandcamp.com/album/half-mute
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