The Only Ones
Even Serpents Shine |
Label :
CBS |
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À cette époque pas si lointaine que ça, les groupes sortaient leurs albums à une cadence devenue trop rare aujourd'hui d'un par an. Comme s'ils étaient tous conscients au fond qu'ils n'allaient pas survivre à la décennie suivante. Le comportement autodestructeur de la bande à Peter Perrett ne pouvait de toute façon nullement laisser espérer autre chose aux principaux intéressés qu'une existence éphémère.
Even Serpents Shine sort donc presque tout juste un an après leur époustouflant premier jet. Entretemps, les Only Ones n'ont pas chômé. Peter Perrett et Mike Kellie le batteur ont aidé Johnny Thunders à commettre son excellent So Alone. Et toujours avec Thunders, ces deux-là rejoints par leur bassiste Alan Mair, ont tourné un peu partout avec les excellemment bien nommés Livind Dead, la plus belle bande de junkies que la terre ait connue. Rappel : Peter Perrett, Johnny Thunders et Sid Vicious ! Le PIB du Mozambique claqué chaque mois en alcool, héro et autres stupéfiants.
Dans ces conditions de débauche rock'n'roll total, faire un album aussi réussi relève de l'exploit sportif. Aucun déchet. Même si les Only Ones semblent avoir changé de catégorie pour plus de sûreté. Leur rock se resserre, se fait moins explosif et brinquebalant et au final devient un peu plus conventionnel. Toujours capable d'un lyrisme exacerbé comme en témoigne la superbe "Curtains For You" (qui date de l'époque England's Glory, le premier groupe de Peter Perrett), les Only Ones préfèrent désormais s'exprimer avec panache sur le parvis d'une power-pop langoureuse aux mélodies catchy et aux soli nombreux. Quasiment que des 'tubes qui n'ont jamais été', support au romantisme négatif d'un leader poète toujours aussi angoissé par l'amour et sa cruauté sous-jacente: 'love is just destruction disguised under another name' ("No Solution"), 'If you wanna be in love/You've gotta pay and pay and pay' ("You've Got To Pay")... Apparemment méchamment malmené par la gente féminine le pauvre Peter.
On peut regretter un certain manque d'audace dans les compos, ne permettant pas de mettre Even Serpents Shine, pourtant l'album préféré de Peter Perret, au même niveau que The Only Ones. Mais si Even Serpents Shine n'échappe à la règle ancestrale du 'deuxième album moins bon que le premier', il n'en demeure pas moins délicieux pour l'amateur éclairé de punk à la sensibilité très pop.
Even Serpents Shine sort donc presque tout juste un an après leur époustouflant premier jet. Entretemps, les Only Ones n'ont pas chômé. Peter Perrett et Mike Kellie le batteur ont aidé Johnny Thunders à commettre son excellent So Alone. Et toujours avec Thunders, ces deux-là rejoints par leur bassiste Alan Mair, ont tourné un peu partout avec les excellemment bien nommés Livind Dead, la plus belle bande de junkies que la terre ait connue. Rappel : Peter Perrett, Johnny Thunders et Sid Vicious ! Le PIB du Mozambique claqué chaque mois en alcool, héro et autres stupéfiants.
Dans ces conditions de débauche rock'n'roll total, faire un album aussi réussi relève de l'exploit sportif. Aucun déchet. Même si les Only Ones semblent avoir changé de catégorie pour plus de sûreté. Leur rock se resserre, se fait moins explosif et brinquebalant et au final devient un peu plus conventionnel. Toujours capable d'un lyrisme exacerbé comme en témoigne la superbe "Curtains For You" (qui date de l'époque England's Glory, le premier groupe de Peter Perrett), les Only Ones préfèrent désormais s'exprimer avec panache sur le parvis d'une power-pop langoureuse aux mélodies catchy et aux soli nombreux. Quasiment que des 'tubes qui n'ont jamais été', support au romantisme négatif d'un leader poète toujours aussi angoissé par l'amour et sa cruauté sous-jacente: 'love is just destruction disguised under another name' ("No Solution"), 'If you wanna be in love/You've gotta pay and pay and pay' ("You've Got To Pay")... Apparemment méchamment malmené par la gente féminine le pauvre Peter.
On peut regretter un certain manque d'audace dans les compos, ne permettant pas de mettre Even Serpents Shine, pourtant l'album préféré de Peter Perret, au même niveau que The Only Ones. Mais si Even Serpents Shine n'échappe à la règle ancestrale du 'deuxième album moins bon que le premier', il n'en demeure pas moins délicieux pour l'amateur éclairé de punk à la sensibilité très pop.
Très bon 16/20 | par Sirius |
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