Will Oldham
Joya |
Label :
Drag City |
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Avec ce tout premier album sous son propre nom, on a le sentiment que les choses sérieuses commencent. Joya en est le premier véritable coup de maître que seul Viva Last Blues pouvait laisser entrevoir, avec une aisance et une retenue simultanée comme Will Oldham sait procurer.
C'est derrière une composition qui s'est trouvée et des arrangements minimes mais solides que le songwriter esquisse la silhouette d'un folk moderne enlisé dans la country (le ternaire un peu western "I Am Still What I Meant To Be"), le lo-fi (la joyeuse ballade bancale "Rider") et le slowcore (les somnolents "Apocalyspe, No!" et "Idea An Deed"). L'ouverture "O Let It Be" en est l'éclaireur ravageur, un classique immédiat. Un blues baroque transcendé où les instruments soumettent un leitmotiv que la voix supporte avec pudeur en guise de refrain (et dont nous, petits francophones, feront pour la plupart un vague rapprochement avec le motif du "Initials B.B." de Gainsbourg). Avec une composition aussi imposante, on comprend d'entrée que Oldham va nous montrer une bonne partie de tout ce dont il est capable. Par cette courte anecdote "Rider" ou l'acharnement mélodique de "Antagonism" et ses petites respirations silencieuses pour démontrer la loi de la simplicité ; par la note en bourdon de "New Gypsy" ou l'orgue sucré façon Beck de "Be Still And Know God" pour stimuler le voyage à la fois hippy et Velvet, tantôt lumineux tantôt inquiétant... Oldham ne s'accroche pas cette fois-ci à une homogénéité mais déploie une petite panoplie de chansons aux coloris distincts. Des titres plus en retrait comme "Under What Was Oppression" et ses accords étranges, l'invisible mais rafraîchissant "Bolden Boke Boy" ou "The Gator" qui répète un motif ensoleillé comme une comptine, soulignent eux que le garçon ne s'ennui pas à simuler un objectif de diversité qu'il aurait pu se fixer à aspirer.
L'oeuvre coule le plus simplement du monde sans que l'on est ni une quelconque impression de concept, ni une sensation d'intention bâclée. L'unique chose que l'on ressent est l'essence même de la musique lo-fi : la sincérité folk.
C'est derrière une composition qui s'est trouvée et des arrangements minimes mais solides que le songwriter esquisse la silhouette d'un folk moderne enlisé dans la country (le ternaire un peu western "I Am Still What I Meant To Be"), le lo-fi (la joyeuse ballade bancale "Rider") et le slowcore (les somnolents "Apocalyspe, No!" et "Idea An Deed"). L'ouverture "O Let It Be" en est l'éclaireur ravageur, un classique immédiat. Un blues baroque transcendé où les instruments soumettent un leitmotiv que la voix supporte avec pudeur en guise de refrain (et dont nous, petits francophones, feront pour la plupart un vague rapprochement avec le motif du "Initials B.B." de Gainsbourg). Avec une composition aussi imposante, on comprend d'entrée que Oldham va nous montrer une bonne partie de tout ce dont il est capable. Par cette courte anecdote "Rider" ou l'acharnement mélodique de "Antagonism" et ses petites respirations silencieuses pour démontrer la loi de la simplicité ; par la note en bourdon de "New Gypsy" ou l'orgue sucré façon Beck de "Be Still And Know God" pour stimuler le voyage à la fois hippy et Velvet, tantôt lumineux tantôt inquiétant... Oldham ne s'accroche pas cette fois-ci à une homogénéité mais déploie une petite panoplie de chansons aux coloris distincts. Des titres plus en retrait comme "Under What Was Oppression" et ses accords étranges, l'invisible mais rafraîchissant "Bolden Boke Boy" ou "The Gator" qui répète un motif ensoleillé comme une comptine, soulignent eux que le garçon ne s'ennui pas à simuler un objectif de diversité qu'il aurait pu se fixer à aspirer.
L'oeuvre coule le plus simplement du monde sans que l'on est ni une quelconque impression de concept, ni une sensation d'intention bâclée. L'unique chose que l'on ressent est l'essence même de la musique lo-fi : la sincérité folk.
Parfait 17/20 | par X_YoB |
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