Belle And Sebastian
The Boy With The Arab Strap |
Label :
Jeepster |
||||
Moins homogène qu'If You're Feeling Sinister, cet album présente l'avantage de faire ressortir de très bons morceaux de Belle And Sebastian qui se détachent tout particulièrement dans le paysage habituel du groupe.
Parmi ces titres, "Sleep The Clock Around" dont la progression prouve que la cornemuse est un medium exemplaire pour faire passer des émotions fortes; on y retrouve aussi également le superbe "A Summer Wasting". A mi-chemin de l'écoute on se laisse emballer par trois morceaux enchaînés : d'abord teinté de gravité mélancolique puis dérivant sur du funk rythmé par des percussions délicates, "A Space Boy Dream" sert d'ouverture au superbe "Dirty Dream Number Two" qui démarre tous violons dehors pour une montée exaltante relayée par le morceau "The Boy With Arab Strap" dont la basse et le rythme soutenu nous laissent suspendus.....avant de redescendre, brusquement ramenés à la réalité par le très moyen "Chickfactor". L'album se termine en douceur par deux titres proches de ceux présents dans If You're Feeling Sinister.
Parmi ces titres, "Sleep The Clock Around" dont la progression prouve que la cornemuse est un medium exemplaire pour faire passer des émotions fortes; on y retrouve aussi également le superbe "A Summer Wasting". A mi-chemin de l'écoute on se laisse emballer par trois morceaux enchaînés : d'abord teinté de gravité mélancolique puis dérivant sur du funk rythmé par des percussions délicates, "A Space Boy Dream" sert d'ouverture au superbe "Dirty Dream Number Two" qui démarre tous violons dehors pour une montée exaltante relayée par le morceau "The Boy With Arab Strap" dont la basse et le rythme soutenu nous laissent suspendus.....avant de redescendre, brusquement ramenés à la réalité par le très moyen "Chickfactor". L'album se termine en douceur par deux titres proches de ceux présents dans If You're Feeling Sinister.
Parfait 17/20 | par Luìs |
Posté le 11 octobre 2005 à 09 h 15 |
Elégance, sobriété, mystère et curiosité sont les premiers effets que rend la pochette. Et on comprend vite en quoi ces derniers qualificatifs sont largement justifiés : cet album ne lasse pas, il détient et détiendra toujours la même magie en offrant en chaque instant de merveilleuses et exquises trouvailles. Affirmons le sans détours ni crainte, The Boy With The Arab Strap est sûrement de loin le meilleur disque qu'ait jamais composé Belle & Sebastian. Et ce car il ne fait aucune déviation inutile, car il tient en haleine du début jusqu'à la fin, car il est bourré d'originalités remarquables et car il restera toujours pour beaucoup de gens le symbole même de ce sortilège inqualifiable que seule la musique parvient à transmettre.
Une belle démonstration de finesse, de justesse, et de lucidité en tous
points : La qualité instrumentale possède un charisme des plus émouvant, les performances vocales mises en jeu dévoilent une témérité mais une modestie captivante, et le tout décrit une sorte d'équilibre idéal entre qualité et quantité, progressant de façon très adroite.
Les tous premiers morceaux installent une ambiance refroidie, les rythmiques sont minimalistes et les chants timides, mais semblent malgré tout vouloir réconforter, réserver quelque chose. Les appréhensions disparaissent ainsi plutôt rapidement, après un gros coup de chaud attrapé grâce aux chœurs chaleureux d'Isobel et de Stuart sur un "Sleep The Clock Around" littéralement planant. De ce point là, impossible d'en décrocher les oreilles, le tout s'avale d'un trait, et tel un rêve, il ne semble plus y avoir de début ni de fin, rien n'apparaît plus à sa place et il ne reste plus qu'un gros assemblage solidaire riche en émotions et en éblouissement.
Et la métaphore du rêve n'a pas ici lieu d'être sans raison, en effet, telle une apparition nocturne, ce disque semble dans un premiers temps n'être cohérent en aucun point. Et puis, comme Freud le prouva pour les rêves, on parvient finalement nous aussi à y saisir un sens profond. On cogite, on se questionne et puis on réalise que ce disque n'a pas d'équivalent, que toujours comme un rêve, il est unique et déstabilisant.
Cette balade imaginaire se termine finalement très vite sur son apogée, avec une chanson d'une beauté unique, une chanson marquante par la vérité qu'elle délivre. "The Rollercoaster Ride" est la plus belle chose que Belle & Sebastian puisse offrir à un mordu de pop-folk riche et envoûtante.
Ses apparences simplistes trompent son caractère unique, prodigieux et étonnant. Ce disque est intemporel, car trouvera sa place à n'importe quelle époque.
Une belle démonstration de finesse, de justesse, et de lucidité en tous
points : La qualité instrumentale possède un charisme des plus émouvant, les performances vocales mises en jeu dévoilent une témérité mais une modestie captivante, et le tout décrit une sorte d'équilibre idéal entre qualité et quantité, progressant de façon très adroite.
Les tous premiers morceaux installent une ambiance refroidie, les rythmiques sont minimalistes et les chants timides, mais semblent malgré tout vouloir réconforter, réserver quelque chose. Les appréhensions disparaissent ainsi plutôt rapidement, après un gros coup de chaud attrapé grâce aux chœurs chaleureux d'Isobel et de Stuart sur un "Sleep The Clock Around" littéralement planant. De ce point là, impossible d'en décrocher les oreilles, le tout s'avale d'un trait, et tel un rêve, il ne semble plus y avoir de début ni de fin, rien n'apparaît plus à sa place et il ne reste plus qu'un gros assemblage solidaire riche en émotions et en éblouissement.
Et la métaphore du rêve n'a pas ici lieu d'être sans raison, en effet, telle une apparition nocturne, ce disque semble dans un premiers temps n'être cohérent en aucun point. Et puis, comme Freud le prouva pour les rêves, on parvient finalement nous aussi à y saisir un sens profond. On cogite, on se questionne et puis on réalise que ce disque n'a pas d'équivalent, que toujours comme un rêve, il est unique et déstabilisant.
Cette balade imaginaire se termine finalement très vite sur son apogée, avec une chanson d'une beauté unique, une chanson marquante par la vérité qu'elle délivre. "The Rollercoaster Ride" est la plus belle chose que Belle & Sebastian puisse offrir à un mordu de pop-folk riche et envoûtante.
Ses apparences simplistes trompent son caractère unique, prodigieux et étonnant. Ce disque est intemporel, car trouvera sa place à n'importe quelle époque.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 12 décembre 2011 à 10 h 40 |
Belle & Sebastian est pour moi un groupe d'automne. Oui, c'est surtout durant l'automne que je me replonge dedans. Ils sont la bande son originale des ballades dans la grisaille, des premiers jours de froid et des derniers jours de soleil. Leurs chansons sont toujours mélancoliques, sans jamais être tout à fait tristes, ou tout à fait joyeuses. Comme l'automne, quoi. Et puis c'est peut-être aussi parce que j'ai acheté mon premier album du groupe un jour d'octobre, alors que je venais d'entrer au lycée.
À la même période, je venais de découvrir Dylan et j'écoutais "The Freewheelin'" toute la journée. Mais en me promenant chez le disquaire, je suis tombé sous le charme de cette pochette, aux tons verts, avec cette photo d'un homme transpercé d'une flèche, The Boy With the Arab Strap. Je n'ai compris que bien plus tard le sens grivois de l'expression et la référence à Arab Strap. Comme j'avais eu des bons échos de ce groupe au nom amusant et que le disque était en promo, je l'ai acheté sur un coup de tête.
The Boy With the Arab Strap est le troisième album du groupe et leur premier à rencontrer le succès aux USA. Le premier à m'avoir conquit. Pas du premier coup, je dois l'avouer. Il m'a fallu plusieurs écoutes pour l'apprécier. D'abord, c'était d'une oreille distraite. Puis, avec le livret des paroles où je me suis entraîné à lire l'anglais. Enfin, je connaissais toutes les paroles par coeur et je me passais l'album tous les soirs, en rentrant me réfugier dans un chocolat chaud, dans ma chambre d'adolescent, après des journées sous la pluie.
J'adorais et j'adore toujours "Seymour Stein", j'ai l'impression de décoller moi aussi à la fin, lorsqu'on entend l'avion. L'enchaînement entre "A Space Boy Dream" et "Dirty Dream Number Two" me fait toujours un effet fou. Quand j'ai besoin d'une jolie berceuse, je pense souvent à "The Rollercoaster Ride". Et je reviens à cet album tous les automnes et même parfois l'hiver, lorsque j'entre en hibernation.
À la même période, je venais de découvrir Dylan et j'écoutais "The Freewheelin'" toute la journée. Mais en me promenant chez le disquaire, je suis tombé sous le charme de cette pochette, aux tons verts, avec cette photo d'un homme transpercé d'une flèche, The Boy With the Arab Strap. Je n'ai compris que bien plus tard le sens grivois de l'expression et la référence à Arab Strap. Comme j'avais eu des bons échos de ce groupe au nom amusant et que le disque était en promo, je l'ai acheté sur un coup de tête.
The Boy With the Arab Strap est le troisième album du groupe et leur premier à rencontrer le succès aux USA. Le premier à m'avoir conquit. Pas du premier coup, je dois l'avouer. Il m'a fallu plusieurs écoutes pour l'apprécier. D'abord, c'était d'une oreille distraite. Puis, avec le livret des paroles où je me suis entraîné à lire l'anglais. Enfin, je connaissais toutes les paroles par coeur et je me passais l'album tous les soirs, en rentrant me réfugier dans un chocolat chaud, dans ma chambre d'adolescent, après des journées sous la pluie.
J'adorais et j'adore toujours "Seymour Stein", j'ai l'impression de décoller moi aussi à la fin, lorsqu'on entend l'avion. L'enchaînement entre "A Space Boy Dream" et "Dirty Dream Number Two" me fait toujours un effet fou. Quand j'ai besoin d'une jolie berceuse, je pense souvent à "The Rollercoaster Ride". Et je reviens à cet album tous les automnes et même parfois l'hiver, lorsque j'entre en hibernation.
Exceptionnel ! ! 19/20
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