Failure

Fantastic Planet

Fantastic Planet

 Label :     Warner 
 Sortie :    mardi 13 août 1996 
 Format :  Album / CD  Vinyle  K7 Audio   

S'il y a un album rock des 90's vraiment mésestimé, qui aurait pu connaître l'unanimité du public, c'est Fantastic Planet. Le succès rock après le triomphe de Nirvana n'a pas profité à tout le monde : l'échec commercial de Failure, talentueux groupe rock alternatif de Los Angeles, en témoigne. Il n'a pas réussi à se faire une place au soleil comme les Pearl Jam, Silverchair, Smashing Pumpkins, Radiohead et autres Nine Inch Nails... Le duo originel Ken Andrews (chanteur, guitariste, songwriter) et Greg Edwards (bassiste, songwriter) accompagné du batteur Kelli Scott réalisent en 1996 leur chef-d'oeuvre Fantastic Planet, troisième et dernier album du combo. Le groupe splitte en novembre 1997 après avoir défendu leur disque en tournée avec le guitariste Troy Van Leeuwen (A Perfect Circle, QOTSA, Enemy) en ouvrant notamment pour Tool. Le manque de soutien de Warner Bros et les divergences musicales entre les membres sont à l'origine de la séparation.

Fantastic Planet s'appréhende comme un concept album très influencé par le film d'animation révolutionnaire, récompensé à Cannes en 1973, La Planète Sauvage du Français René Laloux. Donc, cet album conceptuel reprend le côté space du film et certaines réflexions du film autour de l'intelligence, la société et la nature même de l'humanité, entre autres le thème de l'aliénation et la dépendance aux drogues. Cette addiction-là est d'ailleurs bien connue du monde du rock et a frappé de plein fouet un certain nombre d'artistes (Jimi Hendrix, Jim Morrison, Kurt Cobain...).

Musicalement, Failure ne se contente pas de faire du très bon rock fortement marqué par le grunge de Nirvana mais va plus loin en ajoutant des touches pop, new wave, no wave, shoegaze, indus et des bricolages sonores venus d'ailleurs. Certains parlent de space rock. Attention : il ne s'agit pas d'un disque expérimental peu accessible, Fantastic Planet est accrocheur de bout en bout. Le disque commence et se termine 68 minutes plus tard sur le son d'une horloge : 68 minutes inoubliables, transcendantes toutes plus savoureuses les unes que les autres. Chaque nouvelle chanson est une découverte. On passe de surprise en surprise. Le tout s'enchaîne parfaitement bien et est ponctué par trois intermèdes instrumentaux des plus pertinents. Voilà donc de la musique qui coule de source et directement dans nos veines. Inutile de s'attarder sur un titre plus que sur un autre, tous valent leur pesant d'or.

Indispensable !


Intemporel ! ! !   20/20
par Desert Driver


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