Clutch

Blast Tyrant

Blast Tyrant

 Label :     DRT Entertainment 
 Sortie :    mardi 30 mars 2004 
 Format :  Album / CD  Vinyle   

Depuis le début des années 2000, Clutch est au top. Pure Rock Fury a vu le groupe trouver définitivement son style. Leur dosage entre blues, rock, rythmiques lourdes et guitares métalliques est au point. Ils peuvent désormais continuer dans le sillon qu'ils ont creusé pour nous pondre des albums maous.

Blast Tyrant s'inscrit donc dans la suite logique de Pure Rock Fury... en mieux ! Eh oui, plus confiants Neil Fallon et sa bande posent ici des morceaux irrésistibles et plus que jamais gorgés de feeling. C'est bien simple Blast Tyrant est leur meilleur album jusque alors. Et ce n'est pas peu dire...
Pour les néophytes, il pourrait même représenter une excellente porte d'accès à la discographie du groupe tant il est attractif. Les titres prenants s'enchaînent, les idées fusent et le gros son achève de nous mettre à genoux. Surtout ne pas se fier à l'immonde pochette, cette galette est une boucherie rock'n'roll.

Comme d'habitude, l'extrême efficacité de Clutch ne vient pas d'une débauche d'effets, d'une multiplication de passage, d'une vitesse supersonique ou autre artifice. Non. C'est toujours leur feeling inégalable qui fait tout. Là où des groupes cherchent des moyens détournés pour arriver à leurs fins, Clutch pose quelques riffs et jamme autour. La rythmique swingue, la guitare groove et Neil Fallon sort un chant fédérateur de ses tripes. Rien de plus. Et le résultat est là...

Dès que "Mercury" nous est asséné dans les gencives, Clutch nous aspire pour nous secouer quinze morceaux durant. Comment résister à "Cypress Grove", "The Mob Goes Wild", "Army Of Bono"? Ces types sont hypnotiques, on ne peut pas lâcher l'écoute de Blast Tyrant avant la fin. Mais le groupe calmera tout de même pour la première fois ses ardeurs sur deux morceaux plus lents et posés : "The Regulator", gros blues qui démarre calmement avant de balancer l'électricité, et "Ghost", magnifique morceau teinté d'une ambiance moite. Toujours côté innovation, un clavier vient pointer le bout de son nez sur quelques titres et surtout sur "(Notes From The Trial Of) La Curandera" où il se déchaîne diaboliquement sur la fin dans une orgie de sons seventies. A ne pas louper aussi l'instrumental final "Wysiwyg" qui propose une impro dantesque.

Ce disque porte bien son nom. On est littéralement soufflé par ce qu'il dégage. Clutch signe vraiment ici le meilleur album depuis leur début de carrière.

Si vous aimez le rock'n'roll, achetez cet album, c'est un ordre !


Excellent !   18/20
par Abe-sapien


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