Clutch
The Elephant Riders |
Label :
Columbia |
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Après avoir trouvé ses marques sur son album éponyme, Clutch reprend les mêmes ingrédients mais change les proportions et produit un mélange différent. En effet, The Elephant Riders est beaucoup plus complexe et moins facile d'accès que son prédécesseur. Un album très riche musicalement.
Clutch prend une direction plus blues et moins rageuse que sur son précédent album. Neil Fallon ne se contente plus de beugler comme un neandertal mais module sa voix afin d'envoyer un chant chaloupé groovant merveilleusement avec la musique irrésistible du groupe. Celle-ci reste toujours aussi inspirée. Jean Paul Gaster fait d'énormes progrès au niveau de ses rythmes. Cassés et toujours plus accrocheurs, ils permettent de donner aux morceaux un élan irrésistible. "Ship Of Gold" ou "The Soapmakers" sont vraiment incroyables dans le style, impossible de ne pas taper du pied. Là-dessus viennent se greffer des riffs et des mélodies bluesy en diable. Tantôt rentre dedans grâce à des riffs fleurant bon les années 1970, tantôt mélodique et planant, chaque morceau contient une foultitude de passages. Cette variété dans le ton et cette complexité de composition rend The Elephant Riders plus difficile d'accès. Mais au final, une fois assimilé, il s'avère être une bombe atomique des plus rares.
Une baisse de vitesse générale sur la deuxième partie du disque permet à Clutch de se poser et de développer des titres plus calmes. De longues plages instrumentales viennent étoffer une ambiance déjà chaude et moite. L'utilisation de différentes pédales d'effets (dont pas mal de wah-wah) renforce encore la construction de titres hypnotisants. L'apparition d'un trombone sur deux morceaux permet également au groupe de rendre un ultime hommage à la musique black dont ils s'inspirent allègrement. Celui-ci apporte une touche soul-jazzy à l'ensemble.
Un son moins électrique donne la touche finale. Après un album cosmique, le groupe livre ici un disque sentant le bayou et la poussière. La production étouffée et plus lisse renforce le côté blues pour cette fois nous téléporter dans le sud des Etats-Unis. L'iconographie du livret (polices utilisées, portrait de Lincoln... ) et la pochette très 'guerre de sécession' et XIXème siècle avec ses teintes brun-bordeaux fini d'installer l'ambiance.
Finalement, toutes ces composantes s'accordent parfaitement et rendent ce disque très cohérent. On comprend vraiment que Clutch sait parfaitement où il veut aller. The Elephant Riders est le fruit d'une réflexion intense et calculée. Rien ne dépasse. Cet album reste vraiment à part dans la discographie du groupe. Son ambiance unique ne sera plus utilisée qu'avec parcimonie. Il n'a, de plus, pas récolté les éloges critiques qui auraient du saluer cet effort remarquable, il est temps de corriger le tir.
Clutch prend une direction plus blues et moins rageuse que sur son précédent album. Neil Fallon ne se contente plus de beugler comme un neandertal mais module sa voix afin d'envoyer un chant chaloupé groovant merveilleusement avec la musique irrésistible du groupe. Celle-ci reste toujours aussi inspirée. Jean Paul Gaster fait d'énormes progrès au niveau de ses rythmes. Cassés et toujours plus accrocheurs, ils permettent de donner aux morceaux un élan irrésistible. "Ship Of Gold" ou "The Soapmakers" sont vraiment incroyables dans le style, impossible de ne pas taper du pied. Là-dessus viennent se greffer des riffs et des mélodies bluesy en diable. Tantôt rentre dedans grâce à des riffs fleurant bon les années 1970, tantôt mélodique et planant, chaque morceau contient une foultitude de passages. Cette variété dans le ton et cette complexité de composition rend The Elephant Riders plus difficile d'accès. Mais au final, une fois assimilé, il s'avère être une bombe atomique des plus rares.
Une baisse de vitesse générale sur la deuxième partie du disque permet à Clutch de se poser et de développer des titres plus calmes. De longues plages instrumentales viennent étoffer une ambiance déjà chaude et moite. L'utilisation de différentes pédales d'effets (dont pas mal de wah-wah) renforce encore la construction de titres hypnotisants. L'apparition d'un trombone sur deux morceaux permet également au groupe de rendre un ultime hommage à la musique black dont ils s'inspirent allègrement. Celui-ci apporte une touche soul-jazzy à l'ensemble.
Un son moins électrique donne la touche finale. Après un album cosmique, le groupe livre ici un disque sentant le bayou et la poussière. La production étouffée et plus lisse renforce le côté blues pour cette fois nous téléporter dans le sud des Etats-Unis. L'iconographie du livret (polices utilisées, portrait de Lincoln... ) et la pochette très 'guerre de sécession' et XIXème siècle avec ses teintes brun-bordeaux fini d'installer l'ambiance.
Finalement, toutes ces composantes s'accordent parfaitement et rendent ce disque très cohérent. On comprend vraiment que Clutch sait parfaitement où il veut aller. The Elephant Riders est le fruit d'une réflexion intense et calculée. Rien ne dépasse. Cet album reste vraiment à part dans la discographie du groupe. Son ambiance unique ne sera plus utilisée qu'avec parcimonie. Il n'a, de plus, pas récolté les éloges critiques qui auraient du saluer cet effort remarquable, il est temps de corriger le tir.
Parfait 17/20 | par Abe-sapien |
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