Clutch
Robot Hive / Exodus |
Label :
DRT Entertainment |
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Un an seulement après la claque Blast Tyrant, Clutch est de retour avec Robot Hive/Exodus. Une si courte durée pourrait augurer d'un album bâclé. Il n'en est rien; bien au contraire! Loin de sombrer dans la facilité de la redite, le groupe explose les limites de son rock burné en phagocytant toute une partie de la musique traditionnelle américaine.
Tout d'abord, une nouveauté de taille vient étoffer un line-up inchangé depuis les débuts du groupe : le clavier Mick Schauer fait désormais partie intégrante de Clutch. Ses apparitions sur les albums précédents avaient porté leurs fruits, il va dès lors appuyer l'évolution musicale du combo. Là où Blast Tyrant était un accomplissement, Robot Hive/Exodus repart sur de nouvelles fondations étayées par la musique américaine précitée. Ici quasiment tous les morceaux sont mi-tempo, le son est chaud et puissant et les arrangements clairs malgré leur richesse. Clutch pose ses grooves immenses dans des titres magistraux. Le couple basse/batterie est toujours aussi à l'aise (Jean Paul Gaster est tout simplement un des batteurs de rock les plus doués), les guitares s'essaient à de multiples possibilités, Neil Fallon tient également le manche cette fois, et le Wurlitzer et autre Hammond viennent donner une patte seventies poussiéreuse à l'ensemble. La ferveur communicatrice qui habite le groupe transparaît tout au long de l'album. On se sent proche d'eux, un certain enthousiasme amical rend l'écoute on ne peut plus agréable, unique et tranquillisante...
Il serait inutile de s'attarder sur quelques morceaux en particulier. Robot Hive/Exodus est parfait de bout en bout! Clutch s'approprie des gimmicks inhabituels et les maries parfaitement à son rock puissant. Les guitares slides, solos blues alambiqués et habités, percus diverses, rythmiques boggies... ne détonent aucunement et quand ils jaillissent des titres, c'est tout naturellement. Les quatre musiciens ont assimilé et compris leur culture. Leur mise en place exemplaire fait le reste. Neil Fallon accompli également une étape cruciale au niveau de son chant. Même si sa voix reste grave et imposante, il a abandonné les vocalises trop hargneuses. Ses lignes de chant sont même la plupart du temps très mélodiques et accrocheuses ce qui rend les titres addictifs. Ses textes sont eux toujours aussi bien écrits bien que difficiles d'accès (ce qui entraine des tas de possibilités d'interprétation). Robot Hive/Exodus s'avère une galette incontournable de plus dans la discographie de Clutch. Le groupe ouvre une nouvelle voie en associant la puissance de ses derniers albums au foisonnement artistique du mésestimé The Elephant Riders (album qui dévoile ses charmes à chaque écoute). On a vraiment l'impression que la maturité est ici atteinte et que Clutch à toutes les cartes en main pour enfanter des galettes exceptionnelles à foison.
Un seul bémol vient quelque peu ternir cette galette : l'artwork. Un effort certain est effectué au niveau du packaging, ce qui est très louable, mais cette ruche de robots se dévoile derrière une espèce de coffre fort par des dessins 'numériques' tout moches. Pourquoi des robots alors que l'atmosphère du disque est très fortement teintée old-school, chaleureuse et véhémente ?
Tout d'abord, une nouveauté de taille vient étoffer un line-up inchangé depuis les débuts du groupe : le clavier Mick Schauer fait désormais partie intégrante de Clutch. Ses apparitions sur les albums précédents avaient porté leurs fruits, il va dès lors appuyer l'évolution musicale du combo. Là où Blast Tyrant était un accomplissement, Robot Hive/Exodus repart sur de nouvelles fondations étayées par la musique américaine précitée. Ici quasiment tous les morceaux sont mi-tempo, le son est chaud et puissant et les arrangements clairs malgré leur richesse. Clutch pose ses grooves immenses dans des titres magistraux. Le couple basse/batterie est toujours aussi à l'aise (Jean Paul Gaster est tout simplement un des batteurs de rock les plus doués), les guitares s'essaient à de multiples possibilités, Neil Fallon tient également le manche cette fois, et le Wurlitzer et autre Hammond viennent donner une patte seventies poussiéreuse à l'ensemble. La ferveur communicatrice qui habite le groupe transparaît tout au long de l'album. On se sent proche d'eux, un certain enthousiasme amical rend l'écoute on ne peut plus agréable, unique et tranquillisante...
Il serait inutile de s'attarder sur quelques morceaux en particulier. Robot Hive/Exodus est parfait de bout en bout! Clutch s'approprie des gimmicks inhabituels et les maries parfaitement à son rock puissant. Les guitares slides, solos blues alambiqués et habités, percus diverses, rythmiques boggies... ne détonent aucunement et quand ils jaillissent des titres, c'est tout naturellement. Les quatre musiciens ont assimilé et compris leur culture. Leur mise en place exemplaire fait le reste. Neil Fallon accompli également une étape cruciale au niveau de son chant. Même si sa voix reste grave et imposante, il a abandonné les vocalises trop hargneuses. Ses lignes de chant sont même la plupart du temps très mélodiques et accrocheuses ce qui rend les titres addictifs. Ses textes sont eux toujours aussi bien écrits bien que difficiles d'accès (ce qui entraine des tas de possibilités d'interprétation). Robot Hive/Exodus s'avère une galette incontournable de plus dans la discographie de Clutch. Le groupe ouvre une nouvelle voie en associant la puissance de ses derniers albums au foisonnement artistique du mésestimé The Elephant Riders (album qui dévoile ses charmes à chaque écoute). On a vraiment l'impression que la maturité est ici atteinte et que Clutch à toutes les cartes en main pour enfanter des galettes exceptionnelles à foison.
Un seul bémol vient quelque peu ternir cette galette : l'artwork. Un effort certain est effectué au niveau du packaging, ce qui est très louable, mais cette ruche de robots se dévoile derrière une espèce de coffre fort par des dessins 'numériques' tout moches. Pourquoi des robots alors que l'atmosphère du disque est très fortement teintée old-school, chaleureuse et véhémente ?
Excellent ! 18/20 | par Abe-sapien |
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