Clutch
From Beale Street To Oblivion |
Label :
DRT Entertainment |
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On commence à en avoir l'habitude, Clutch signe à nouveau un disque remarquable avec From Beale Street To Oblivion. Mais qui pourrait les détrôner ? Ils ont su créer un style inimitable et personnel au fil de leur carrière et possèdent maintenant la maturité et la recette miracle pour pondre un bon album de rock'n'roll.
Mais cette continuité dans leur discographie ne veut sûrement pas dire qu'ils tournent en rond ; bien au contraire. Chaque album amène des éléments nouveaux le rendant rafraichissant. From Beale Street To Oblivion se présente d'ailleurs plus comme un condensé de toutes ces idées. On retrouve des gimmicks rock sudiste (harmonica, guitare slide) et seventies (clavier, batterie technique...), des morceaux de plus en plus posés et blues, le tout brassé dans une production plus claire et elle aussi orientée années 1970. Mais même moins pêchus, leurs nouveaux morceaux sont tout de même empreints de cette énergie électrique bien particulière. Si l'on devait faire un comparatif, on pourrait rapprocher certains morceaux des premiers disques pachydermiques du groupe. La plupart font d'ailleurs surtout penser à l'excellent album Elephant Riders.
Seule la production vient un peu atténuer l'efficacité du groupe. En effet, le mix atténue grandement l'énergie des instruments. Là où les albums précédents claquaient grâce à un son taillé au rasoir, celui-ci se veut plus bluesy. Du coup, les compos étant également moins rapides, cet album semble plus mou du genou. C'est bien dommage et c'est d'ailleurs le seul reproche que l'on peut faire à ce disque.
Les compositions sont par contre toujours à la hauteur. Le groupe nous balance les deux morceaux les plus puissants d'entrée dans les gencives. "You Can't Stop The Progress" et "Power Player" captent tout de suite l'attention grâce au groove énorme du groupe. On est directement téléporté dans un bouge du sud des Etats-Unis. Le groupe peut alors nous envoyer des morceaux bluesy en diable : "Electric Worry" dont le refrain ‘mexican-style' restera ancré dans votre esprit des heures durant ou "When Vegans Attack" dont la rythmique binaire n'a pas finit de faire taper du pied. Il s'essaie à la ballade poussiéreuse sur "White's Ferry" ; morceau chaloupé relancé par un refrain énergique. Les morceaux typiquement seventies permettent de souffler un peu sans pour autant échapper à la moiteur de l'album ("The Devil & Me", "One Eye Dollar"). Enfin, pour clore ce disque, Clutch nous invite à une orgie blues-country et un morceau rythmique comme il n'en avait pas exécuté depuis longtemps. "Black Umbrella" voit donc un harmonica, un clavier et une guitare slide forniquer comme des sauvages. Chacun essaie de prendre le pas sur les autres et cet enchevêtrement compose au final une pépite sentant bon la bière et le barbecue. Quand au titre final, "Mr. Shiny Cadillackness", il rappelle les meilleurs morceaux de Pure Rock Fury : rythmique groove et riffs rondouillards portant le chant bien caractéristique de Neil Fallon.
L'artwork de l'album ravira également les fétichistes du disque. En ces heures sombres pour l'industrie musicale, c'est appréciable et donne de la valeur à l'objet concret face au numérique.
Encore un album réussi pour Clutch. Malgré une baisse de régime certaine au niveau de la production, From Beale Street To Oblivion reste d'une efficacité redoutable et s'inscrit sans problème dans la continuité de l'incroyable discographie de ce groupe hors-norme et définitivement intouchable.
Mais cette continuité dans leur discographie ne veut sûrement pas dire qu'ils tournent en rond ; bien au contraire. Chaque album amène des éléments nouveaux le rendant rafraichissant. From Beale Street To Oblivion se présente d'ailleurs plus comme un condensé de toutes ces idées. On retrouve des gimmicks rock sudiste (harmonica, guitare slide) et seventies (clavier, batterie technique...), des morceaux de plus en plus posés et blues, le tout brassé dans une production plus claire et elle aussi orientée années 1970. Mais même moins pêchus, leurs nouveaux morceaux sont tout de même empreints de cette énergie électrique bien particulière. Si l'on devait faire un comparatif, on pourrait rapprocher certains morceaux des premiers disques pachydermiques du groupe. La plupart font d'ailleurs surtout penser à l'excellent album Elephant Riders.
Seule la production vient un peu atténuer l'efficacité du groupe. En effet, le mix atténue grandement l'énergie des instruments. Là où les albums précédents claquaient grâce à un son taillé au rasoir, celui-ci se veut plus bluesy. Du coup, les compos étant également moins rapides, cet album semble plus mou du genou. C'est bien dommage et c'est d'ailleurs le seul reproche que l'on peut faire à ce disque.
Les compositions sont par contre toujours à la hauteur. Le groupe nous balance les deux morceaux les plus puissants d'entrée dans les gencives. "You Can't Stop The Progress" et "Power Player" captent tout de suite l'attention grâce au groove énorme du groupe. On est directement téléporté dans un bouge du sud des Etats-Unis. Le groupe peut alors nous envoyer des morceaux bluesy en diable : "Electric Worry" dont le refrain ‘mexican-style' restera ancré dans votre esprit des heures durant ou "When Vegans Attack" dont la rythmique binaire n'a pas finit de faire taper du pied. Il s'essaie à la ballade poussiéreuse sur "White's Ferry" ; morceau chaloupé relancé par un refrain énergique. Les morceaux typiquement seventies permettent de souffler un peu sans pour autant échapper à la moiteur de l'album ("The Devil & Me", "One Eye Dollar"). Enfin, pour clore ce disque, Clutch nous invite à une orgie blues-country et un morceau rythmique comme il n'en avait pas exécuté depuis longtemps. "Black Umbrella" voit donc un harmonica, un clavier et une guitare slide forniquer comme des sauvages. Chacun essaie de prendre le pas sur les autres et cet enchevêtrement compose au final une pépite sentant bon la bière et le barbecue. Quand au titre final, "Mr. Shiny Cadillackness", il rappelle les meilleurs morceaux de Pure Rock Fury : rythmique groove et riffs rondouillards portant le chant bien caractéristique de Neil Fallon.
L'artwork de l'album ravira également les fétichistes du disque. En ces heures sombres pour l'industrie musicale, c'est appréciable et donne de la valeur à l'objet concret face au numérique.
Encore un album réussi pour Clutch. Malgré une baisse de régime certaine au niveau de la production, From Beale Street To Oblivion reste d'une efficacité redoutable et s'inscrit sans problème dans la continuité de l'incroyable discographie de ce groupe hors-norme et définitivement intouchable.
Parfait 17/20 | par Abe-sapien |
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