Yann Tiersen
On Tour |
Label :
EMI |
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Demandez aux gens que vous rencontrez qui est Yann Tiersen. La plupart (pour ceux qui savent répondre) vous diront à coup sûr qu'il s'agit du compositeur de la bande originale du Fabuleux Destin d'Amélie Poulain ou de celle de Good Bye Lenin ! Trop grande idée préconçue pour être vrai. En effet, les BO ne représentent qu'une infime partie du travail de l'artiste cher à notre hexagone, mais surtout délimitent ses influences à des styles trop étriqués. Car si Yann Tiersen a été reconnu à ses débuts pour son rock "classique" et intimiste, Les Retrouvailles nous a fait découvrir il y a deux ans une autre facette du multi instrumentaliste plus électrique.
Sur On Tour, certes trop court pour être représentatif de son répertoire, ce côté rock déterminé est avantagé. Parfois bruyant, parfois à pas feutrés ou un tantinet psychédélique, à entendre l'énergie avec laquelle il joue, on se demande s'il ne s'agit pas en fait de son nouveau domaine de prédilection. "La Terrasse" est ainsi métamorphosée d'entrée mais ne plie pas sous les revers des guitares ardentes et stridentes dont les sifflements pénibles persistent sur "La Rade", inédite, mais que l'on retrouvera sous un meilleur jour en fin d'album en version studio.
Enregistré sur une douzaine de dates dont Benicassim et sa Black Session, cet album bénéficie d'un superbe mixage qui pourrait nous faire croire, de part son homogénéité, qu'il ne s'agit d'un seul concert. Mais également sur lequel Yann Tiersen fait preuve d'un éclectisme toujours grandissant comme ce duo avec Diam's sur "Ma France A Moi" (avec la participation de Grégoire des Têtes Raides) aux textes venimeux et à la guitare impassible, la venue de l'interprète originale Elisabeth Fraser de "Mary", lunaire et céleste, ou encore celle de Marc Sens sur l'énervé "State Of Shock". "Les Bras De Mer", quant à lui, toujours aussi sublime surtout lorsque l'on a l'art de suspendre les mots sur un rythme mystérieux puis compulsif contraste heureusement avec des morceaux un peu trop incisifs et virulents comme "La Perceuse" (au titre très bien choisi). Le nouveau visage du compositeur est certes intéressant et dansant mais il est bon de l'utiliser avec parcimonie sous peine de faire une overdose de saturation et d'une trop grande mixité.
Une fois de plus, Yann Tiersen démontre qu'il peut toucher à tout et qu'il le touche plutôt bien, qu'il aime mélanger les styles et les artistes pour notre plus grand plaisir. Par la même occasion, il nous fait part de son accent anglais très français, sur "Le Train" lorsqu'il présente son équipe ce qui est assez amusant. "Ester" finira alors cet agréable set dans les doux embruns du passé, ceux qui ont fait sa renommé et décuplé sa sensibilité. C'est ce qu'il reste finalement de mieux chez Yann Tiersen...
Sur On Tour, certes trop court pour être représentatif de son répertoire, ce côté rock déterminé est avantagé. Parfois bruyant, parfois à pas feutrés ou un tantinet psychédélique, à entendre l'énergie avec laquelle il joue, on se demande s'il ne s'agit pas en fait de son nouveau domaine de prédilection. "La Terrasse" est ainsi métamorphosée d'entrée mais ne plie pas sous les revers des guitares ardentes et stridentes dont les sifflements pénibles persistent sur "La Rade", inédite, mais que l'on retrouvera sous un meilleur jour en fin d'album en version studio.
Enregistré sur une douzaine de dates dont Benicassim et sa Black Session, cet album bénéficie d'un superbe mixage qui pourrait nous faire croire, de part son homogénéité, qu'il ne s'agit d'un seul concert. Mais également sur lequel Yann Tiersen fait preuve d'un éclectisme toujours grandissant comme ce duo avec Diam's sur "Ma France A Moi" (avec la participation de Grégoire des Têtes Raides) aux textes venimeux et à la guitare impassible, la venue de l'interprète originale Elisabeth Fraser de "Mary", lunaire et céleste, ou encore celle de Marc Sens sur l'énervé "State Of Shock". "Les Bras De Mer", quant à lui, toujours aussi sublime surtout lorsque l'on a l'art de suspendre les mots sur un rythme mystérieux puis compulsif contraste heureusement avec des morceaux un peu trop incisifs et virulents comme "La Perceuse" (au titre très bien choisi). Le nouveau visage du compositeur est certes intéressant et dansant mais il est bon de l'utiliser avec parcimonie sous peine de faire une overdose de saturation et d'une trop grande mixité.
Une fois de plus, Yann Tiersen démontre qu'il peut toucher à tout et qu'il le touche plutôt bien, qu'il aime mélanger les styles et les artistes pour notre plus grand plaisir. Par la même occasion, il nous fait part de son accent anglais très français, sur "Le Train" lorsqu'il présente son équipe ce qui est assez amusant. "Ester" finira alors cet agréable set dans les doux embruns du passé, ceux qui ont fait sa renommé et décuplé sa sensibilité. C'est ce qu'il reste finalement de mieux chez Yann Tiersen...
Pas mal 13/20 | par TiComo La Fuera |
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