Grandaddy

The Sophtware Slump

The Sophtware Slump

 Label :     V2 
 Sortie :    jeudi 25 mai 2000 
 Format :  Album / CD   

The Sophtware Slump est l'album de la consécration pour Grandaddy. Et n'ayons pas peur des mots : il est aussi réussi que OK Computer de Radiohead. Pourquoi les comparer ? Parce qu'il s'agit, ici aussi, d'une sorte de concept-album où les qualités mélodiques de J. Lytle prennent toutes leurs dimensions lyriques ("He's Simple, He's Dumb, He's The Pilot", "The Wipping Willow").

Les paroles sont, elles, étonnantes de réalisme, mais elles n'oublient pas l'humour, et noir de préférence (car cet album est bien pessimiste). En fait, The Sophtware Slump est toujours lo-fi, comme ses prédecesseurs, mais il y a ici une vraie recherche du beau ("Miner At The Dial-A-View", "So You'll Aim Toward The Sky") et de la mélodie pop efficace et puissante ("The Crystal Lake").

Au final, aucun titre à jeter sur cet album pop-rock-symphonique, qui révèle de nouvelles qualités à chaque écoute.


Excellent !   18/20
par Jekyll


 Moyenne 17.50/20 

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Posté le 14 juin 2002 à 12 h 11

Le retour de Grandaddy était très attendu du public indé français. Après une compilation de raretés, de faces B et d'instrumentaux, ce nouvel album de Grandaddy est un peu décevant. Même si quelques chansons sont du même accabit que celles d'"Under The Western Freeway" (comme la fabuleux "Crystal Lake"), il me semble que certaines sont plus anecdotiques voire inutiles. Cependant, cela reste une référence lo-fi comme il n'en n'existe plus.
Bon   15/20



Posté le 09 janvier 2003 à 00 h 19

"the sophtware slump" fait partie de ces quelques albums à la production excellente et aux mélodies imparables (j'inclue egalement, entre autres albums fée[elect]riques, "the soft bulletin" des flaming lips & "deserter's songs" de mercury rev).
dès le premier morceau "he's simple, he's dumb, he's the pilot", d'une durée de 9 minutes, et ce jusqu'à la fin de l'album, des mélodies "pop" que l'on a toujours eu l'impression de savoir sans vraiment les connaitre s'offrent à nous. quelques sons electroniques tordus nous rappellent que le titre "the sophtware slump" pourrait être traduit par "la dégénerescence de l'aurdinateur".
et puis il y a ces paroles un peu folles, comme dans "jed the humanoid" & "jed's other poem", qui nous racontent la vie et mort d'un robot construit avec les moyens du bord, puis délaissé et qui meurt finalement de solitude après avoir écrit quelques poèmes déjantés. ou encore "broken household appliance national forest" qui nous parle d'air-conditionné dans les forêts..
un très bel album.
Excellent !   18/20



Posté le 06 novembre 2003 à 14 h 47

Ne vous fiez pas à leur nom, les Grandaddy n'ont rien a voir avec des retraités ! En provenance directe d'un coin paumé des Etats Unis (où la barbe est à la mode) ils revendiquent fièrement leurs origines rurales et leur attachement profond aux paysages quasi-alpins qu'ils regardent, non sans amertume, se faire envahir par la modernité ambiante. Fatalistes, ils ironisent en chantant que chez eux même les fôrets ont la clim'!

Le style Grandaddy se partage entre des guitares éléctriques et mélodiques qui vous feront sautiller et hocher la tête en rythme et des ballades langoureuses où le piano et les guitares noisy se mèlent à la perfection....oui, parfois on verserait presque une petite larme....

Ma préf : "Miner At The Dial-A-View". Dans un futur inquiètant un jeune homme tente de retrouver sa fiancée à l'aide du réseau de caméras de surveillance de sa ville, devenu publique... Une jolie voix anonyme nous livre même le mode d'emploi de cette machine digne de Big Brother. Souriez vous êtes filmés et en plus vous écoutez un album d'une rare beauté...
Parfait   17/20



Posté le 04 juillet 2006 à 14 h 40

Les Grandaddy ont un jour fait un rêve à base de robots dépressifs, de paysages luxuriants (en plastique), de petites amies pas très très sympas et de Beach Boys prisonniers des glaces d'un lac en cristal...
Alors ils ont confectionnés "The Sophtware Slump" histoire de se réveiller, entre deux tartines et un dessin animé. Ils collent des histoires entre elles au hasard, les découpent, les sculptent, les peinturlurent de couleur et colmatent leur trous avec du chewing gum.
Peu à peu ils s'en rendent compte: un peu sans l'avoir fait exprès, ils ont créé un chef d'oeuvre improbable, un truc énorme. Un peu comme si Lucy finissait enfin par mettre la main sur ses satanés diamants perdus dans le ciel depuis belle lurette.
Leur rejeton fait de bric et de broc est désormais assez abouti pour quitter le giron familial et se met tant bien que mal sur ses pattes encore faiblardes pour partir à la conquête du monde.
Depuis c'est nous qui rêvons chaque nuit à l'écoute des poèmes de Jed le robot, des mésaventures de ce pilote qu'on croyait trop bête, sans parler de la fille d'Hewlett qui nous en a fait voir mais qu'on aimera toujours (allez!).
Joli conte non?
On pleure beaucoup, on rit de nous et c'est fou ce que c'est bien.
Excellent !   18/20



Posté le 06 février 2010 à 14 h 14

The Sophtware Slump débute avec "He's Simple, He's Dumb, He's The Pilot", magnifique chanson aérienne qui nous propulse en un rien de temps en apesanteur, annonçant la couleur de l'album. D'ailleur on peut entendre l'intro de "A.M. 180" glissé en fond sonore (3:39, oui il faut bien tendre l'oreille), petit clein d'oeil à Under The Western Freeway. Les arrangements de synthés sont beaucoup plus présents aux détriments des guitares ("Jed The Humanoid", "Jed Other Poem"), bien plus "minimalistes" que sur les autres albums de grandaddy ce qui confére à cet opus une ambiance unique.
C'est sur "Miner At The Dial-A-View" que le talent de mélodiste de Jason Lyttle atteint des sommets. Sorte de Beach Boys song du future, elle touche par ces arrangements subtiles, sa ligne de chant et ce filet de voie, fragile, émouvant qui nous accompagne depuis le début du CD.

The Sophtware Slump est pour moi l'album le plus abouti de Grandaddy: il est cohérent et homogène du début jusqu'à la fin. Les compositions sont superbes et mises en valeur par une production audacieuse. L'interprétation et les émotions sont toujours juste. Grandaddy a réussi un vrai tour de force: Donner vie à des machines capables d'éprouver des sentiments.
Exceptionnel ! !   19/20







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