Grandaddy
Just Like The Fambly Cat |
Label :
V2 |
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Grandaddy fut un grand groupe. Snif.
Cet album sera le dernier de leur discographie. Nulle tournée ne viendra défendre l'album sur scène.
Mis à part les mini-albums ou les compilations de raretés, singles et autres fonds de tiroir, il s'agit donc du 4ème album studio du groupe.
Les trois précédents sont des chef d'oeuvres.
Depuis 1997, ils proposent la collision entre Neil Young et un Bontempi, arborent barbe et casquette John Deere.
Non, là je tourne autour du pot parce que ce dernier album est décevant; j'ai beau l'écouter 3 fois par jour en me disant "Ca va venir, je vais l'aimer"...
On a déjà entendu ces mélodies chez eux, les gimmicks de synthé sont de seconde main. Pour la première fois depuis le début de leur carrière, on s'ennuie sur certains titres, on en trouve un ou deux franchement médiocres...
Bien sûr, il y a toujours des bijoux, l'album n'est pas foncièrement mauvais.
Mais dès qu'on le compare aux précédents...
Les Grandaddy sont de gros sentimentaux, ils pensent à leurs fans. ils se sont dit "Notre séparation est un choc, pour atténuer ce choc, faisons un album dispensable, ainsi, ils nous regretterons moins."
Mission accomplie, les gars. Et bonne retraite !
Cet album sera le dernier de leur discographie. Nulle tournée ne viendra défendre l'album sur scène.
Mis à part les mini-albums ou les compilations de raretés, singles et autres fonds de tiroir, il s'agit donc du 4ème album studio du groupe.
Les trois précédents sont des chef d'oeuvres.
Depuis 1997, ils proposent la collision entre Neil Young et un Bontempi, arborent barbe et casquette John Deere.
Non, là je tourne autour du pot parce que ce dernier album est décevant; j'ai beau l'écouter 3 fois par jour en me disant "Ca va venir, je vais l'aimer"...
On a déjà entendu ces mélodies chez eux, les gimmicks de synthé sont de seconde main. Pour la première fois depuis le début de leur carrière, on s'ennuie sur certains titres, on en trouve un ou deux franchement médiocres...
Bien sûr, il y a toujours des bijoux, l'album n'est pas foncièrement mauvais.
Mais dès qu'on le compare aux précédents...
Les Grandaddy sont de gros sentimentaux, ils pensent à leurs fans. ils se sont dit "Notre séparation est un choc, pour atténuer ce choc, faisons un album dispensable, ainsi, ils nous regretterons moins."
Mission accomplie, les gars. Et bonne retraite !
Sympa 14/20 | par Vlapush |
Posté le 22 juin 2006 à 12 h 22 |
Grandaddy. Groupe mythique s'il en est, inconnu de moi avant la sortie de Just Like The Fambly Cat . Shame On Me. Une rencontre donc. Un carambolage plutôt. Et une oreille neuve.
Depuis ma première écoute de Just Like The Fambly Cat, je me suis procuré illico The Sophtware Slump et Exerpts From The Diary Of Todd Zilla, histoire de faire le tour d'une question dont nul n'aura jamais une réponse définitive, puisque le groupe s'est séparé.
Étrange entreprise que de pénétrer un groupe par son disque d'adieu. Car c'est bien de ça qu'il s'agit, un farewell album, tout comme TSS était un concept album. D'ailleurs le morceau d'intro "...What Happened..." n'est rien d'autre qu'une métaphore sur notre propre questionnement concernant la fin du groupe, un très malin jeu de miroir. Pour le reste, on tombe dans Grandaddy pour ne pas en sortir. Peu de groupes ont produit des disques d'une pareille force et d'un tel hypnotisme. Ce dernier ne déroge pas. Mais cet album est aussi un moyen pour le groupe de nous rappeler qu'il sait à la fois créer un son rock à la Pixies ("Jeez Louise", "Rear View Mirror", "50%") et des ambiances planantes à la Genesis, Robert Wyatt ou Yes, influences peu citées les concernant et pourtant évidentes sur "Summer... Its Gone", "The Animal World", "Campershell Dreams". Les plages courtes alternent avec des plus longues, les ambiances space avec des formats plus carrés, les morceaux speed ("Disconnecty") avec des plus calmes ("This Is How It Always Starts"). À noter que le groupe soigne toujours son 10e morceau, le sublime "Guide Down Denied" répondant au non moins sublime "Miner At The Dial A View" de TSS.
Rien n'est à jeter dans cet album, produit à la perfection, chanté avec des inflexions infinies (oui Jason Lytle est un TRES bon chanteur) et une inventivité hors normes pour notre époque. Il est foisonnant, riche et à entrées multiples comme pouvait l'être EFTDOTZ mais d'une maîtrise irréprochable pour le coup.
Il nous fait d'autant plus regretter qu'il soit le dernier, mais c'est justement de là qu'il tire toute sa grâce.
Depuis ma première écoute de Just Like The Fambly Cat, je me suis procuré illico The Sophtware Slump et Exerpts From The Diary Of Todd Zilla, histoire de faire le tour d'une question dont nul n'aura jamais une réponse définitive, puisque le groupe s'est séparé.
Étrange entreprise que de pénétrer un groupe par son disque d'adieu. Car c'est bien de ça qu'il s'agit, un farewell album, tout comme TSS était un concept album. D'ailleurs le morceau d'intro "...What Happened..." n'est rien d'autre qu'une métaphore sur notre propre questionnement concernant la fin du groupe, un très malin jeu de miroir. Pour le reste, on tombe dans Grandaddy pour ne pas en sortir. Peu de groupes ont produit des disques d'une pareille force et d'un tel hypnotisme. Ce dernier ne déroge pas. Mais cet album est aussi un moyen pour le groupe de nous rappeler qu'il sait à la fois créer un son rock à la Pixies ("Jeez Louise", "Rear View Mirror", "50%") et des ambiances planantes à la Genesis, Robert Wyatt ou Yes, influences peu citées les concernant et pourtant évidentes sur "Summer... Its Gone", "The Animal World", "Campershell Dreams". Les plages courtes alternent avec des plus longues, les ambiances space avec des formats plus carrés, les morceaux speed ("Disconnecty") avec des plus calmes ("This Is How It Always Starts"). À noter que le groupe soigne toujours son 10e morceau, le sublime "Guide Down Denied" répondant au non moins sublime "Miner At The Dial A View" de TSS.
Rien n'est à jeter dans cet album, produit à la perfection, chanté avec des inflexions infinies (oui Jason Lytle est un TRES bon chanteur) et une inventivité hors normes pour notre époque. Il est foisonnant, riche et à entrées multiples comme pouvait l'être EFTDOTZ mais d'une maîtrise irréprochable pour le coup.
Il nous fait d'autant plus regretter qu'il soit le dernier, mais c'est justement de là qu'il tire toute sa grâce.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 05 août 2006 à 19 h 09 |
N'écoutez pas les journaux, on vous ment ! Car malgré l'hiver rigoureux, malgré la canicule étouffante, les papis sont encore là ! Et Grandaddy, en dépit d'un lourd passé prestigieux (trois LP unanimement salués) n'a pas failli avant de rendre son avant-dernier souffle (le dernier sera certainement celui de Lytle).
Le péteux Jimmy Page a dit un jour que Led Zeppelin était le meilleur rock-band du monde car il était le seul groupe à pouvoir passer du mode mineur au mode majeur dans ses chansons, sans sombrer dans le ridicule. Jason Lytle devait être bien jeune à l'époque mais il faut croire que la main du "divin" (sic) Jimmy Page s'est posée sur lui... Car on retrouve dans Just Like The Fambly Cat cette grâce unique qui touchait déjà les trois premier opus: le son Grandaddy frappe encore dans les tripes, et les barbus nous font passer du rire aux larmes sans discontinuer, au gré de mélodies magiques.
On dit souvent qu'il y a deux types de gands groupes: ceux qui savent se renouveler sans cesse avec bonheur, et ceux qui ont LE son ET les mélodies.
Il n'est plus à douter maintenant que Grandaddy fait partie de la deuxième catégorie: le groupe de Modesto restera certainement dans les mémoires et les coeurs bien après sa petite mort, tant ses quatre disques sont incontournables.
Alors faites-moi confiance, oubliez la vaine polémique de journalistes qui érafle quelque peu Just Like The Fambly Cat, et laissez vous bercer par les 15 dernières pépites concoctées par la bande du grand Lytle. Vous ne le regretterez pas, c'est promis!
Le péteux Jimmy Page a dit un jour que Led Zeppelin était le meilleur rock-band du monde car il était le seul groupe à pouvoir passer du mode mineur au mode majeur dans ses chansons, sans sombrer dans le ridicule. Jason Lytle devait être bien jeune à l'époque mais il faut croire que la main du "divin" (sic) Jimmy Page s'est posée sur lui... Car on retrouve dans Just Like The Fambly Cat cette grâce unique qui touchait déjà les trois premier opus: le son Grandaddy frappe encore dans les tripes, et les barbus nous font passer du rire aux larmes sans discontinuer, au gré de mélodies magiques.
On dit souvent qu'il y a deux types de gands groupes: ceux qui savent se renouveler sans cesse avec bonheur, et ceux qui ont LE son ET les mélodies.
Il n'est plus à douter maintenant que Grandaddy fait partie de la deuxième catégorie: le groupe de Modesto restera certainement dans les mémoires et les coeurs bien après sa petite mort, tant ses quatre disques sont incontournables.
Alors faites-moi confiance, oubliez la vaine polémique de journalistes qui érafle quelque peu Just Like The Fambly Cat, et laissez vous bercer par les 15 dernières pépites concoctées par la bande du grand Lytle. Vous ne le regretterez pas, c'est promis!
Excellent ! 18/20
Posté le 29 janvier 2008 à 16 h 42 |
A la bourre de presque deux ans, je découvre enfin le dernier album de Grandaddy. Echaudé par le très fadasse Sumday (difficile de succéder à The Sophtware Slump!), j'avais plus ou moins laissé tombé les barbus californiens. C'est en fouillant dans une médiathèque que Just Like The Fambly Cat m'est littéralement tombé dans les bras. Mais comme ma vie n'intéresse personne, parlons Grandaddy.
Premier constat, le groupe a retrouvé l'inspiration. Là où Sumday voyait le groupe étirer la recette miracle de The Sophtware Slump frisant d'ailleurs l'auto plagia honteux et indigne, Just Like The Fambly Cat est à nouveau empreint de cette touche hors du commun et unique. Le groupe sort un chant du cygne digne de sa réputation. Ouf!
On est sans cesse surpris par de nouveaux sons, de nouvelles atmosphères et les morceaux s'enchaînent parfaitement comme aux plus grandes heures du groupe. La mélancolie et la tristesse habituelle de Jason Lytle réapparaissent également et ce dès le premier titre qui voit une fillette inquiète plomber l'ambiance. Si Grandaddy voulaient faire un adieu en forme de happy end, c'est loupé !
Musicalement on a souvent l'impression que le groupe se lâche et va au bout des ses envies en tirant ses dernières cartouches. La pique punk "50%", les structures ultra-élaborées de "Rear View Mirror" ou "Summer...It's Gone", des samples toujours plus barjots (animaux en tout genre et après une tondeuse, des avions de ligne !)... ça part dans tous les sens et c'est souvent plutôt réussi.
Mais parfois, la fine limite entre la grandiloquence barrée et le ridicule est allégrement franchie. Dommage, car ces quelques occasions font retomber la puissance émotionnelle de l'album comme un soufflé trop cuit. Quelques idées moisies (le rythme caricatural de "Elevate Myself" par exemple) ou des sons de synthé à peine dignes des pires BO Marc Dorcel suffisent à abaisser le niveau général du disque.
Just Like The Fambly Cat clôt néanmoins l'aventure Grandaddy de bien belle manière. Mais ce disque ne résout tout de même pas une des plus grandes énigmes de ce début de siècle. Comment ce groupe au look de voleurs de poules a-t'il bien pu accoucher de morceaux aussi fabuleusement touchants et subtils?
Premier constat, le groupe a retrouvé l'inspiration. Là où Sumday voyait le groupe étirer la recette miracle de The Sophtware Slump frisant d'ailleurs l'auto plagia honteux et indigne, Just Like The Fambly Cat est à nouveau empreint de cette touche hors du commun et unique. Le groupe sort un chant du cygne digne de sa réputation. Ouf!
On est sans cesse surpris par de nouveaux sons, de nouvelles atmosphères et les morceaux s'enchaînent parfaitement comme aux plus grandes heures du groupe. La mélancolie et la tristesse habituelle de Jason Lytle réapparaissent également et ce dès le premier titre qui voit une fillette inquiète plomber l'ambiance. Si Grandaddy voulaient faire un adieu en forme de happy end, c'est loupé !
Musicalement on a souvent l'impression que le groupe se lâche et va au bout des ses envies en tirant ses dernières cartouches. La pique punk "50%", les structures ultra-élaborées de "Rear View Mirror" ou "Summer...It's Gone", des samples toujours plus barjots (animaux en tout genre et après une tondeuse, des avions de ligne !)... ça part dans tous les sens et c'est souvent plutôt réussi.
Mais parfois, la fine limite entre la grandiloquence barrée et le ridicule est allégrement franchie. Dommage, car ces quelques occasions font retomber la puissance émotionnelle de l'album comme un soufflé trop cuit. Quelques idées moisies (le rythme caricatural de "Elevate Myself" par exemple) ou des sons de synthé à peine dignes des pires BO Marc Dorcel suffisent à abaisser le niveau général du disque.
Just Like The Fambly Cat clôt néanmoins l'aventure Grandaddy de bien belle manière. Mais ce disque ne résout tout de même pas une des plus grandes énigmes de ce début de siècle. Comment ce groupe au look de voleurs de poules a-t'il bien pu accoucher de morceaux aussi fabuleusement touchants et subtils?
Bon 15/20
Posté le 23 novembre 2008 à 17 h 09 |
Grandaddy me fait penser à "Eternal sunshine". Mais là ça serait plutôt "Au revoir à jamais". Résumons, cet album est annoncé comme le dernier de la bande, même pas une tournée d'adieux. Les grands pères sont fatigués, écoeurés. Ils regardent dans le rétro avec tristesse avant un dernier baroud d'honneur.
Un groupe d'extraterrestres débarqué sur notre planète entre espoirs et humanisme. Une petite dizaine d'années, trop fragiles malgré l'aspect bûcheron. Tellement fragiles, incapables de supporter les claques et coups bas du monde réel, préfèrent mettre un terme à toute production artistique. Trop d'amour et d'illusions perdus, à force de donner sans recevoir. Sensation d'isolement trop grande, incompréhension face aux affreux bêtes et méchants, gens normaux et butés.
Pourtant, l'album n'est pas plus mélancolique que les précédents. Grandaddy semble toujours faire de la musique sans n'avoir jamais entendu ou entendre les autres musiciens. Ils ne sont héritiers de personne et ne laisseront sans doute pas de descendance. Un ovni. Et puis toujours cette attirance vers la rêverie et la recherche de progression intellectuelle. "Connais-toi toi-même". Les tentatives pour sortir les muscles, jouer les gros bras font sourire. Inadaptés à jamais. Ils n'en veulent à personne, la rancune n'est pas dans leur vocabulaire.
On peut se poser des questions, on a laissé faire sans intervenir, bande d'ingrats. Clef en main pour le royaume des elfes, les rivières d'eau fraîche et les champs de fleurs, on a foutu le feu et pissé sur les braises. Ils sont partis et redevenus heureux, l'espoir renaît. Chez eux, parce que nous entre nous, c'est toujours la même merde. On peut toujours regarder les étoiles, on n'a plus que nos yeux pour pleurer.
Un groupe d'extraterrestres débarqué sur notre planète entre espoirs et humanisme. Une petite dizaine d'années, trop fragiles malgré l'aspect bûcheron. Tellement fragiles, incapables de supporter les claques et coups bas du monde réel, préfèrent mettre un terme à toute production artistique. Trop d'amour et d'illusions perdus, à force de donner sans recevoir. Sensation d'isolement trop grande, incompréhension face aux affreux bêtes et méchants, gens normaux et butés.
Pourtant, l'album n'est pas plus mélancolique que les précédents. Grandaddy semble toujours faire de la musique sans n'avoir jamais entendu ou entendre les autres musiciens. Ils ne sont héritiers de personne et ne laisseront sans doute pas de descendance. Un ovni. Et puis toujours cette attirance vers la rêverie et la recherche de progression intellectuelle. "Connais-toi toi-même". Les tentatives pour sortir les muscles, jouer les gros bras font sourire. Inadaptés à jamais. Ils n'en veulent à personne, la rancune n'est pas dans leur vocabulaire.
On peut se poser des questions, on a laissé faire sans intervenir, bande d'ingrats. Clef en main pour le royaume des elfes, les rivières d'eau fraîche et les champs de fleurs, on a foutu le feu et pissé sur les braises. Ils sont partis et redevenus heureux, l'espoir renaît. Chez eux, parce que nous entre nous, c'est toujours la même merde. On peut toujours regarder les étoiles, on n'a plus que nos yeux pour pleurer.
Parfait 17/20
Posté le 14 février 2023 à 10 h 31 |
Magie de notre époque, on a beau avoir un disque depuis le jour de sa sortie –même avant à vrai dire- lorsque Twitter s'emballe car un album fait enfin son apparition sur les plateformes musicales, c'est la fête du stream (aussi et surtout parce que le CD est encore dans un carton post déménagement). Just Like The Fambly Cat donc. Drôle d'album appartenant à la caste bien connue des "derniers albums d'un groupe avant séparation... avant que ledit groupe ne se reforme des années plus tard et refasse un album accessoirement meilleur que le précédent qui devait être le dernier mais ne l'est donc plus". Les derniers mots avant la résurrection ont forcément un peu perdu de leur aura mais de toute façon, ils n'ont jamais eu le culte de The Sophtware Slump ou le lustre de Sumday. D'ailleurs sauf erreur de notre part aucune chanson n'en a été jouée lors des concerts de reformation renforçant son côté "album dont on ne prononce pas le nom", ce qui est bien dommage car si tout n'est pas parfait, on va en parler, on trouve ici des choses absolument mirifiques, on va aussi en parler.
Just Like The Fambly Cat ressemble un peu à ce que Truffaut appelait des grands films malades, un disque avec un défaut de fabrication, on sent que le groupe voulait tout dire, absolument tout, avant de partir. D'où des calculs et des longueurs (l'enchainement "Rear View Mirror" et "The Animal World" est quasi systématiquement zappé ici) et des abus (une moitié du temps de "Guide Down Denied" est consacrée à sa coda, "Summer It's Gone" s'étire aussi un peu trop alors que la courte "50%" est assez vaine pour un groupe qui a écrit des pastiches absolument géniaux des Pixies) qui alourdissent un ventre déjà bien mou d'un album qui commence pourtant en montrant les muscles : l'enchainement parfait de l'intro "What Happened..." et de la fiévreuse "Jeez Louise" reste un des sommets de la discographie de Grandaddy. Plus loin, le refrain miaulé de "Where I'm Anymore" et la rigolote confession "Elevate Myself" prouvaient à quel point ce groupe était unique (tout comme Last Place a démontré qu'il l'est toujours) avec ce mélange de rock indé à papa, de sons de synthé rappelant A-Ha et d'harmonies vocales descendues de l'Olympe. L'album est cabossé mais se conclut de façon divine avec la réconfortante "Campershell Dreams" et son refrain sans mot tombé du ciel, "Disconnecty" sonne elle comme un triomphe romain après une bataille où l'on a perdu beaucoup de sang et de soldats avant le génial générique de fin de "This Is How It Always Starts", le genre de chanson où l'on ne sait pas trop si le soleil se lève ou se couche.
Album mal né et un peu malmené qui a été pensé intégralement comme le chant d'un cygne qui était en fait un phénix, Just Like The Fambly Cat se devait d'être une apothéose mais s'écroule parfois quand il essaie de s'envoler en donnant le sentiment d'une compilation d'inédits plus qu'une œuvre cohérente. Restent toutefois des moments d'une triste beauté folle qui justifient à eux seuls l'achat, pardon, le stream.
Just Like The Fambly Cat ressemble un peu à ce que Truffaut appelait des grands films malades, un disque avec un défaut de fabrication, on sent que le groupe voulait tout dire, absolument tout, avant de partir. D'où des calculs et des longueurs (l'enchainement "Rear View Mirror" et "The Animal World" est quasi systématiquement zappé ici) et des abus (une moitié du temps de "Guide Down Denied" est consacrée à sa coda, "Summer It's Gone" s'étire aussi un peu trop alors que la courte "50%" est assez vaine pour un groupe qui a écrit des pastiches absolument géniaux des Pixies) qui alourdissent un ventre déjà bien mou d'un album qui commence pourtant en montrant les muscles : l'enchainement parfait de l'intro "What Happened..." et de la fiévreuse "Jeez Louise" reste un des sommets de la discographie de Grandaddy. Plus loin, le refrain miaulé de "Where I'm Anymore" et la rigolote confession "Elevate Myself" prouvaient à quel point ce groupe était unique (tout comme Last Place a démontré qu'il l'est toujours) avec ce mélange de rock indé à papa, de sons de synthé rappelant A-Ha et d'harmonies vocales descendues de l'Olympe. L'album est cabossé mais se conclut de façon divine avec la réconfortante "Campershell Dreams" et son refrain sans mot tombé du ciel, "Disconnecty" sonne elle comme un triomphe romain après une bataille où l'on a perdu beaucoup de sang et de soldats avant le génial générique de fin de "This Is How It Always Starts", le genre de chanson où l'on ne sait pas trop si le soleil se lève ou se couche.
Album mal né et un peu malmené qui a été pensé intégralement comme le chant d'un cygne qui était en fait un phénix, Just Like The Fambly Cat se devait d'être une apothéose mais s'écroule parfois quand il essaie de s'envoler en donnant le sentiment d'une compilation d'inédits plus qu'une œuvre cohérente. Restent toutefois des moments d'une triste beauté folle qui justifient à eux seuls l'achat, pardon, le stream.
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