The Third Eye Foundation
Little Lost Soul |
Label :
Domino |
||||
Little Lost Soul est dans la digne lignée de You Guys Kill Me : étrange, torturé, groovy, excellent.
"I'Ve Lost That Loving Feline" ensorcèle, avec sa rythmique de déglingo et ses choeurs à la fois divins et oppressants. Puis la mélodie apaisante de "What Is It With You" se confronte à ses chants diaboliques, créant un amalgame étrange entre le Bien et le Mal. "Stone Cold Said So" glace, hypnotise via ses beats légers et ses airs torturés entre tension malsaine et béatitude. "Half A Tiger" suit la mouvance, avec sa dualité conflictuelle oppressante, marquée par des cuivres lourds et une rythmique légère mais ultra speed. Les 11 minutes de "Lost", ses splendides arpèges, ses chants, sont un splendide voyage dans l'au-delà, pays des âmes perdues ou sauvées, noires ou pures. Les voix torturées et le piano de "Are You Still A Cliché ?" achève ce voyage fantastique et éprouvant. Enfin, "Goddamit You'Ve Got To Be Kind", morceau progressif aux mélodies divines et aux beats tortueux, clôture magnifiquement cette épopée spirituelle.
"I'Ve Lost That Loving Feline" ensorcèle, avec sa rythmique de déglingo et ses choeurs à la fois divins et oppressants. Puis la mélodie apaisante de "What Is It With You" se confronte à ses chants diaboliques, créant un amalgame étrange entre le Bien et le Mal. "Stone Cold Said So" glace, hypnotise via ses beats légers et ses airs torturés entre tension malsaine et béatitude. "Half A Tiger" suit la mouvance, avec sa dualité conflictuelle oppressante, marquée par des cuivres lourds et une rythmique légère mais ultra speed. Les 11 minutes de "Lost", ses splendides arpèges, ses chants, sont un splendide voyage dans l'au-delà, pays des âmes perdues ou sauvées, noires ou pures. Les voix torturées et le piano de "Are You Still A Cliché ?" achève ce voyage fantastique et éprouvant. Enfin, "Goddamit You'Ve Got To Be Kind", morceau progressif aux mélodies divines et aux beats tortueux, clôture magnifiquement cette épopée spirituelle.
Parfait 17/20 | par X_Shape104 |
Posté le 05 janvier 2005 à 17 h 19 |
Je dois l'avouer, j'ai découvert Third Eye Foundation avec leur remix du somptueux "Lyckantropen Themes" d'Ulver sur "1st Decade In The Machines", aux cotés de Merbow (CD qui, cela dit au passage, est excellent). Je me procurai donc "Little Lost Soul", à l'époque le dernier en date.
Révélation absolue :
Le curieux opus s'ouvre sans détours sur une de ses plus grandes perles, "I've Lost That Loving Feline" (hommage à son chat mort ?). Au rythme frénétique d'une beatbox acharnée (mais aux sons tout en finesse), digne de la complexité d'un "Flim" Aphex Twinien, se joignent, après un subtil break, les accords sombres et tordus de ce qui pourrait être un Rhodes trafiqué couplé avec une vieille boîte à musique. A toute vitesse, sans nul répit ni nulle pitié, le titre transporte dans son cruel délire croissant, jusqu'au paroxysme de l'entrée des choeurs, éternels choeurs remaniés de main de maitre par Matt Eliott, hallucinants et glauques dans leur fausse naïveté.
Par la suite, les titres s'enchaînent à merveille, en une parfaite osmose et fluidité, toujours envoûtants par leur fusion fascinante d'innocence, de sons torturés et de rythmes incroyablement variés.
Unie dans sa diversité, notre petite âme perdue erre, de la Dub oppressante de "Half A Tiger" aux douloureux arpèges acoustiques de "Lost", en passant par les mélodies oniriques de "What Is It With You" ; ou encore les teintes mélancoliques de son achèvement ahurissant, "Goddamit You've Got To Be Kind".
Dans la lignée de "You Guys Kill Me", mais certainement plus abouti, cet opus est un voyage tantôt lancinant, tantôt démentiel, au sein d'un univers à l'image de son artwork : chaotique, mystique, pâle ; un univers de vieux rêves délavés et de ruines laissées à l'abandon, encore parées de lambeaux de papier peint glauque des années 60.
Une oeuvre belle, tordue, fascinante. A écouter les jours où vous sentez que quelque chose vous a échappé dans votre vie, errant, seul, à l'aube, dans les hauteurs de quelque ville déserte.
Un remarquable hommage aux souvenirs perdus.
Révélation absolue :
Le curieux opus s'ouvre sans détours sur une de ses plus grandes perles, "I've Lost That Loving Feline" (hommage à son chat mort ?). Au rythme frénétique d'une beatbox acharnée (mais aux sons tout en finesse), digne de la complexité d'un "Flim" Aphex Twinien, se joignent, après un subtil break, les accords sombres et tordus de ce qui pourrait être un Rhodes trafiqué couplé avec une vieille boîte à musique. A toute vitesse, sans nul répit ni nulle pitié, le titre transporte dans son cruel délire croissant, jusqu'au paroxysme de l'entrée des choeurs, éternels choeurs remaniés de main de maitre par Matt Eliott, hallucinants et glauques dans leur fausse naïveté.
Par la suite, les titres s'enchaînent à merveille, en une parfaite osmose et fluidité, toujours envoûtants par leur fusion fascinante d'innocence, de sons torturés et de rythmes incroyablement variés.
Unie dans sa diversité, notre petite âme perdue erre, de la Dub oppressante de "Half A Tiger" aux douloureux arpèges acoustiques de "Lost", en passant par les mélodies oniriques de "What Is It With You" ; ou encore les teintes mélancoliques de son achèvement ahurissant, "Goddamit You've Got To Be Kind".
Dans la lignée de "You Guys Kill Me", mais certainement plus abouti, cet opus est un voyage tantôt lancinant, tantôt démentiel, au sein d'un univers à l'image de son artwork : chaotique, mystique, pâle ; un univers de vieux rêves délavés et de ruines laissées à l'abandon, encore parées de lambeaux de papier peint glauque des années 60.
Une oeuvre belle, tordue, fascinante. A écouter les jours où vous sentez que quelque chose vous a échappé dans votre vie, errant, seul, à l'aube, dans les hauteurs de quelque ville déserte.
Un remarquable hommage aux souvenirs perdus.
Exceptionnel ! ! 19/20
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