Deerhoof
Friend Opportunity |
Label :
Kill Rock Stars |
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C'est avec cet album que j'ai découvert Deerhoof. C'est assez accrocheur mais en même temps très étrange. Ce groupe expérimente en se démarquant des autres : des morceaux déstructurés, dissonants, mélange de pop-rock et de rafistolage électronique. Chaque chanson de l'album explore une nouvelle voie, ou même plusieurs. Les pistes sont toutes très courtes (2 à 3 minutes), ce qui fait qu'on ne s'ennuie pas, et qu'on ne se lasse pas. Une autre particularité du groupe, et aussi un point fort, c'est la chanteuse-bassiste (peu commun), du nom de Satomi Matsusaki originaire de Tokyo (encore moins banal) qui chante avec sa voix plutôt aiguë et son bel accent. Il y a également deux très bons guitaristes et un batteur.
Dès l'ouverture, avec "The Perfect Me", on est emporté dans cette musique rapide, saccadée, cette batterie omniprésente, accompagnée de guitares électriques et de bruits, de sonorités étranges et inhabituels. Tout est improbable, inattendu, du début à la fin, tout au long des dix pistes. Une chanson se démarque, "Wither The Invisible", avec son petit piano jazzy et ses violons aux harmonies peu communes. La seule chanson douce. Et que dire de "Kids Are So Small", avec ces vibrations de portables, ce scat, cet aboiement de chien...
La dernière piste, le comble du comble, explore pendant plus de 10 minutes des univers plus déstructurés que jamais, quelques notes de guitare, parfois sonnant faux, comme pour ouvrir l'album à d'autres horizons infinis. Bref, un album plus qu'innovant, un vrai tour de force au son parfait et aux compositions extrêmement originales : que demander de plus ?
P.S. : Je conseille le clip de +81 qui est une réussite totale et hilarante, mettant en scène des types délirants qui font une chorégraphie sur des tapis roulants.
Dès l'ouverture, avec "The Perfect Me", on est emporté dans cette musique rapide, saccadée, cette batterie omniprésente, accompagnée de guitares électriques et de bruits, de sonorités étranges et inhabituels. Tout est improbable, inattendu, du début à la fin, tout au long des dix pistes. Une chanson se démarque, "Wither The Invisible", avec son petit piano jazzy et ses violons aux harmonies peu communes. La seule chanson douce. Et que dire de "Kids Are So Small", avec ces vibrations de portables, ce scat, cet aboiement de chien...
La dernière piste, le comble du comble, explore pendant plus de 10 minutes des univers plus déstructurés que jamais, quelques notes de guitare, parfois sonnant faux, comme pour ouvrir l'album à d'autres horizons infinis. Bref, un album plus qu'innovant, un vrai tour de force au son parfait et aux compositions extrêmement originales : que demander de plus ?
P.S. : Je conseille le clip de +81 qui est une réussite totale et hilarante, mettant en scène des types délirants qui font une chorégraphie sur des tapis roulants.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Servel |
Ecoutable sur https://deerhoof.bandcamp.com/album/friend-opportunity-2
Posté le 28 juillet 2008 à 14 h 38 |
Groupe phare américain formé il y a plus de dix ans, Deerhoof secoue l'identité de la pop et du rock depuis ses débuts, s'attirant les étiquettes les plus ambiguës du jargon musical moderne : noisy pop, art-rock, indie-prog, pop/rock expérimental. Bien que le trio suive une trajectoire un peu plus accessible avec ce huitième album, celui-ci n'a rien perdu de sa capacité à façonner un univers musical complexe mais sucré, déroutant mais enchanteur.
Révélateur de leur inclinaison à cultiver le paradoxe, la pochette de l'album est livrée en 6 pièces détachées, où se succèdent des graffitis à la fois naïfs et angoissants. Cette curieuse polarité est également transposée musicalement, avec la voix enfantine de Satomi Matsuzaki, qui se fait gronder par des riffs de guitare éparpillés. Même si sa voix est plus que jamais intégrée aux compositions, ces dernières sont comme toujours axées sur les percussions, qui collent mieux à l'orchestration par leur attitude un peu moins dissidente qu'à l'habitude. Finalement, la densité mélodique est rehaussée par des arrangements électroniques singuliers et par l'apparition surprise de quelques gloussements de trompettes.
Friend Opportunity aspire par son charme à être la suite logique de Green Cosmos, un EP lancé silencieusement en 2005, quelques mois avant le rock torturé et psychédélique de The Runners Four. Un album ambitieux qui se clôt sur une pièce de 11 minutes qui rassemble les constituants dansants, expérimentaux et ambiants de l'album.
Révélateur de leur inclinaison à cultiver le paradoxe, la pochette de l'album est livrée en 6 pièces détachées, où se succèdent des graffitis à la fois naïfs et angoissants. Cette curieuse polarité est également transposée musicalement, avec la voix enfantine de Satomi Matsuzaki, qui se fait gronder par des riffs de guitare éparpillés. Même si sa voix est plus que jamais intégrée aux compositions, ces dernières sont comme toujours axées sur les percussions, qui collent mieux à l'orchestration par leur attitude un peu moins dissidente qu'à l'habitude. Finalement, la densité mélodique est rehaussée par des arrangements électroniques singuliers et par l'apparition surprise de quelques gloussements de trompettes.
Friend Opportunity aspire par son charme à être la suite logique de Green Cosmos, un EP lancé silencieusement en 2005, quelques mois avant le rock torturé et psychédélique de The Runners Four. Un album ambitieux qui se clôt sur une pièce de 11 minutes qui rassemble les constituants dansants, expérimentaux et ambiants de l'album.
Parfait 17/20
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