Nachtmystium
Silencing Machine |
Label :
Century Media |
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Sans chercher à réécrire une énième histoire du métal américain et tout en étant conscient de l'importance de ce pays dans le développement du genre, force est de reconnaître que le black y fut pendant longtemps un style mineur, underground sur ses terres et ne jouissant que d'une très faible reconnaissance à l'étranger. Pourtant, il y a aux Etats-Unis un terreau de sorcellerie parfaitement propice et au moins une figure emblématique du métal noir : Anton Szandor LaVey.
Nachtmystium voue un culte aux groupes norvégiens (Burzum, Darkthrone, Mayhem), tourne avec Watain et, stylistiquement, il faut davantage chercher le groupe du côté de l'école européenne. Cela se ressent notamment dans le dépouillement des riffs, nets et incisifs, dans cette volonté de créer des ambiances mid-tempo étouffantes (le très gras "And I Control You"), n'hésitant pas à épicer ses titres de quelques notes synthétiques. Pas de blast beat imbéciles, le groupe aime à créer des climats et privilégie les titres longs et atmosphériques.
Mais si Silencing Machine est bourré de qualité (c'est bien joué, bien produit), il souffre aussi par moments d'un certain éclatement thématique, les titres black simples et efficaces alternant avec des choses plus symphoniques ("The Lepers of Destitution") beaucoup moins originales car en-deça de ses références européennes. Certes Nachtmystium ne s'est jamais caché de vouloir s'affranchir de certains tics musicaux mais on n'a pas besoin d'un autre Darkthrone ("Borrowed Hope and Broken Dreams", "Decimation, Annihilation") et plutôt qu'un album, le sentiment dominant est de subir un hommage, honnête et sincère bien que pas toujours très intéressant. De plus, les quelques relents purement heavy métal ("I Wait In Hell" par exemple) n'apportent pas grand-chose de plus, si ce n'est la confirmation que Nachtmystium est peut-être encore trop conformiste dans ses orientations artistiques et qu'il gagnerait à se focaliser sur le style qui lui convient le mieux : un black lourd et poisseux, stoner dans l'esprit et maléfique dans l'exécution.
À titre personnel, je garderai une oreille sur cette formation car j'y sens une réelle noirceur et un gros potentiel mais Silencing Machine est trop décousu et inégal pour devenir une référence.
Nachtmystium voue un culte aux groupes norvégiens (Burzum, Darkthrone, Mayhem), tourne avec Watain et, stylistiquement, il faut davantage chercher le groupe du côté de l'école européenne. Cela se ressent notamment dans le dépouillement des riffs, nets et incisifs, dans cette volonté de créer des ambiances mid-tempo étouffantes (le très gras "And I Control You"), n'hésitant pas à épicer ses titres de quelques notes synthétiques. Pas de blast beat imbéciles, le groupe aime à créer des climats et privilégie les titres longs et atmosphériques.
Mais si Silencing Machine est bourré de qualité (c'est bien joué, bien produit), il souffre aussi par moments d'un certain éclatement thématique, les titres black simples et efficaces alternant avec des choses plus symphoniques ("The Lepers of Destitution") beaucoup moins originales car en-deça de ses références européennes. Certes Nachtmystium ne s'est jamais caché de vouloir s'affranchir de certains tics musicaux mais on n'a pas besoin d'un autre Darkthrone ("Borrowed Hope and Broken Dreams", "Decimation, Annihilation") et plutôt qu'un album, le sentiment dominant est de subir un hommage, honnête et sincère bien que pas toujours très intéressant. De plus, les quelques relents purement heavy métal ("I Wait In Hell" par exemple) n'apportent pas grand-chose de plus, si ce n'est la confirmation que Nachtmystium est peut-être encore trop conformiste dans ses orientations artistiques et qu'il gagnerait à se focaliser sur le style qui lui convient le mieux : un black lourd et poisseux, stoner dans l'esprit et maléfique dans l'exécution.
À titre personnel, je garderai une oreille sur cette formation car j'y sens une réelle noirceur et un gros potentiel mais Silencing Machine est trop décousu et inégal pour devenir une référence.
Sympa 14/20 | par Arno Vice |
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