Modest Mouse
We Were Dead Before The Ship Even Sank |
Label :
Epic |
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Le retour de Modest Mouse avec un nouvel album, trois ans après la sortie de Good News For People Who Love Bad News, aura finalement peu fait parler de lui en France, la faute à une sortie réservée dans un premier temps à l'Amérique du nord, mais aussi sans doute au fait que ce groupe reste honteusement méconnu ici. Ceci, malgré le renfort de Johnny Marr, le guitariste emblématique des Smiths, et l'apparition sur trois titres de James Mercer, chanteur des Shins, que beaucoup ont découvert grâce à ce 'teen movie intelligent' qu'est Garden State.
Isaack Brock, leader et auteur/compositeur du groupe a donc ici sorti l'artillerie lourde, fort du succès commercial remporté avec le single "Float On", et désireux de s'ouvrir à un public plus large, malheureusement encore convaincu en masse que les Red Hot sont le meilleur groupe du monde.
Le ton est donc donné : loin de l'esprit des premiers albums, résolument tournés vers la scène indé, WWDBTSES est encore plus accesible que ne l'était déjà le précédent opus, même si on a peine à y trouver plus de trois ou quatre morceaux susceptibles d'être digérés dès la première écoute. Et c'est tant mieux : grâce à quelques chansons, tel le premier single "Dashboard" où l'influence de Marr paraît la plus évidente, le charmant "Missed The Boat" ou le très mélodieux "Fire It Up", cet album devrait réussir à propulser un peu plus le groupe sur la scène commerciale, tout en réussissant à imposer, sur d'autres plages, un certain retour aux sources, que l'on savait plus dures, tribales et sans concession à l'époque de This Is A Long Drive For Someone With Nothing To Think About ou The Lonesome Crowded West. Ainsi en va-t-il du morceau de bravoure qu'est "Spitting Venom", qui s'étend sur 8 minutes 30 en forme de prouesse, tant il parvient à retenir en permanence l'attention. Il y a certes d'autres titres qui convaincent un peu moins, comme "Education" ou "Fly Trapped In A Jar", où la bande semble faire son job habituel, à l'attention peut-être de ceux qui les découvrent et aimeraient à ce titre un résumé accéléré de ce qu'ils faisaient (mieux) par le passé. Mais sur les quelques 63 minutes que dure cet album, on retiendra surtout un travail plus abouti, à la fois plus varié et plus cohérent que ne l'était Good News..., rarement décevant, et très souvent jouissif pour les adeptes du 'toe taping' comme pour ceux que les textes (inventifs ! drôles ! ingénieux!) importent au moins autant que les arrangements sonores.
Isaack Brock, leader et auteur/compositeur du groupe a donc ici sorti l'artillerie lourde, fort du succès commercial remporté avec le single "Float On", et désireux de s'ouvrir à un public plus large, malheureusement encore convaincu en masse que les Red Hot sont le meilleur groupe du monde.
Le ton est donc donné : loin de l'esprit des premiers albums, résolument tournés vers la scène indé, WWDBTSES est encore plus accesible que ne l'était déjà le précédent opus, même si on a peine à y trouver plus de trois ou quatre morceaux susceptibles d'être digérés dès la première écoute. Et c'est tant mieux : grâce à quelques chansons, tel le premier single "Dashboard" où l'influence de Marr paraît la plus évidente, le charmant "Missed The Boat" ou le très mélodieux "Fire It Up", cet album devrait réussir à propulser un peu plus le groupe sur la scène commerciale, tout en réussissant à imposer, sur d'autres plages, un certain retour aux sources, que l'on savait plus dures, tribales et sans concession à l'époque de This Is A Long Drive For Someone With Nothing To Think About ou The Lonesome Crowded West. Ainsi en va-t-il du morceau de bravoure qu'est "Spitting Venom", qui s'étend sur 8 minutes 30 en forme de prouesse, tant il parvient à retenir en permanence l'attention. Il y a certes d'autres titres qui convaincent un peu moins, comme "Education" ou "Fly Trapped In A Jar", où la bande semble faire son job habituel, à l'attention peut-être de ceux qui les découvrent et aimeraient à ce titre un résumé accéléré de ce qu'ils faisaient (mieux) par le passé. Mais sur les quelques 63 minutes que dure cet album, on retiendra surtout un travail plus abouti, à la fois plus varié et plus cohérent que ne l'était Good News..., rarement décevant, et très souvent jouissif pour les adeptes du 'toe taping' comme pour ceux que les textes (inventifs ! drôles ! ingénieux!) importent au moins autant que les arrangements sonores.
Très bon 16/20 | par Trymon |
Posté le 16 juin 2007 à 13 h 09 |
Nouvelle marche pour Modest Mouse. Nouveaux horizons aussi, car la formation semble définitivement prendre de la distance avec l'esprit plus confidentiel des anciens albums. Car contrairement à ce qu'on pourrait penser, nous, petit Européens un peu perdus face à la scène américaine, Modest Mouse vît à l'heure actuelle un succès phénoménal... Mais principalement sur leur territoire. Pas très étonnant qu'en partant de cette idée, on puisse remarquer que la formation se mette à composer des disques bien plus faciles d'accès, voire pseudo-commerciaux.
Mais qu'on ne tombe pas dans l'issue facile que pourrait être le reniement des nouvelles compositions, en se justifiant par l'aspect un peu commercial pris. Faites honneur à votre ouverture d'esprit.
Parce qu'il faut le reconnaître, ce dernier opus en date est tout de même orné de quelques très bons titres, et ce, même si le niveau est quand même plus bas que sur les albums précédents (on ne se met pas au niveau du grand public sans sacrifices). Isaac Brock semble s'être émancipé sur le plan vocal, et gueule d'ailleurs beaucoup comme un sauvage sur une bonne partie du cd (pas nécessairement génial par ailleurs), et le groupe sonne bien plus clair, bien plus conventionnel (le grand publique n'est plus très loin, on vous le rappelle).
Ainsi, même si pas mal de titres sont quand même assez ennuyants, comme ce "Dashboard" plutôt fade contrairement aux potins, ou comme ce fastidieux "Education", qui ne semble amener nul part, sinon dans le mur (ou vers le bouton ‘next'), vos attentes pourront se trouver bien comblées à l'écoute de "Fire It Up" et de ses mélodies berçantes, ou de "Steam Engenius" avec ses rythmes super énervés (donc super jouissifs) ou encore de "Spitting Venom" , d'une progression surprenante.
Bref, tout n'est pas perdu pour Modest Mouse. Loin de là. Surveillons les tout de même de près.
Mais qu'on ne tombe pas dans l'issue facile que pourrait être le reniement des nouvelles compositions, en se justifiant par l'aspect un peu commercial pris. Faites honneur à votre ouverture d'esprit.
Parce qu'il faut le reconnaître, ce dernier opus en date est tout de même orné de quelques très bons titres, et ce, même si le niveau est quand même plus bas que sur les albums précédents (on ne se met pas au niveau du grand public sans sacrifices). Isaac Brock semble s'être émancipé sur le plan vocal, et gueule d'ailleurs beaucoup comme un sauvage sur une bonne partie du cd (pas nécessairement génial par ailleurs), et le groupe sonne bien plus clair, bien plus conventionnel (le grand publique n'est plus très loin, on vous le rappelle).
Ainsi, même si pas mal de titres sont quand même assez ennuyants, comme ce "Dashboard" plutôt fade contrairement aux potins, ou comme ce fastidieux "Education", qui ne semble amener nul part, sinon dans le mur (ou vers le bouton ‘next'), vos attentes pourront se trouver bien comblées à l'écoute de "Fire It Up" et de ses mélodies berçantes, ou de "Steam Engenius" avec ses rythmes super énervés (donc super jouissifs) ou encore de "Spitting Venom" , d'une progression surprenante.
Bref, tout n'est pas perdu pour Modest Mouse. Loin de là. Surveillons les tout de même de près.
Très bon 16/20
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