The Horrors
V |
Label :
Wolftone |
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V, comme la série ? À en croire la pochette réalisée par Erik Ferguson, on pourrait effectivement croire à un album hommage à quelque chose de malsain, voire d'extra terrestre. Mais ce serait plutôt V comme le cinquième album du groupe anglais, célébrant en même temps les dix ans de Strange House. Que de chemin parcouru !
Comparez "Sheena Is A Parasite" avec "Weighed Down", on a presque le sentiment d'avoir deux groupes distincts devant nous. Différents dans le forme, mais avec le recul, on distingue des accointances, même si évidemment c'est trop facile de faire ses rapprochements après cinq albums. Je ne suis même pas certain qu'eux imaginaient à l'époque prendre le virage Skying en 2011. Aujourd'hui les synthés copulent avec les guitares shoegaze, les machines en viendraient presque à prendre le dessus ("World Below") mais la poésie qui se dégage de la voix de Faris Badwan porte le tout vers le haut, on pourrait même dire à un niveau jamais atteint par le groupe.
Sur des titres d'apparence mièvres comme "It's A Good Life" porté par un piano classique, le morceau arrive à s'étendre, à surprendre, à nous sortir un arpeggiator presque hommage aux Who en guise de clôture, en passant par des moments synthétiques de très haute tenue. même quand ils se la jouent 80's ("Something To Remember Me By") avec tous les clichés propres à l'époque, ils magnifient le titre en une sorte de danse mélancolique avec de grandes envolées instrumentales, résumant presque en un titre tout une décennie de dance synthétique (à l'instar de GFOTY avec les années 00's, on vous en reparlera plus tard de cette fille).
Débutant l'album avec le soft indus de "Hologram" ou avec le premier extrait "Machine", on sent clairement que The Horrors cherche à explorer de nouveaux recoins, toujours avec ce volonté de ne pas tomber dans la redite, sans non plus chercher à approcher la création par son côté le plus abscons, ils restent dans une esthétique vraiment pop, comme sur l'immédiat "Press Enter To Exit", qui prend vraiment le temps de jouer sur les détails sonores sur presque six minutes. Le ressenti sur ce morceau est d'ailleurs valable pour l'intégralité de V, On sent que le groupe a vraiment voulu travailler les ambiances, chaque son de percussion, chaque beat sonne comme il faut, rien n'est laissé au hasard, même s'il intervient toujours dans la recherche sonore, ce coquin.
Chacune des dix pistes revêt une identité propre, chacune prend son chemin mais ils mènent tous vers la même direction. Ils s'influencent presque eux même, puisant dans les albums précédents pour n'en sortir que le meilleur, sans pour autant pouvoir dire qu'un titre aurait eu sa place sur un autre disque, ce nouvel album marque presque une nouvel étape dans la carrière du groupe. Moins radicale que celle franchit par Skying, mais une vraie évolution est visible. Je vais pas vous sortir le cliché sur le fait que les précédents n'étaient que des tentatives pour arriver à ce V car ils méritent vraiment tous une attention particulière. Ici tout est assumé, que ce soit le chant de Faris qui a lui aussi évolué, plus question d'éructations comme sur "Jack The Ripper". Les solos de guitares ou de synthés, ils osent et assument. C'est sans doute pour ça que ce disque est tellement réussi.
Comparez "Sheena Is A Parasite" avec "Weighed Down", on a presque le sentiment d'avoir deux groupes distincts devant nous. Différents dans le forme, mais avec le recul, on distingue des accointances, même si évidemment c'est trop facile de faire ses rapprochements après cinq albums. Je ne suis même pas certain qu'eux imaginaient à l'époque prendre le virage Skying en 2011. Aujourd'hui les synthés copulent avec les guitares shoegaze, les machines en viendraient presque à prendre le dessus ("World Below") mais la poésie qui se dégage de la voix de Faris Badwan porte le tout vers le haut, on pourrait même dire à un niveau jamais atteint par le groupe.
Sur des titres d'apparence mièvres comme "It's A Good Life" porté par un piano classique, le morceau arrive à s'étendre, à surprendre, à nous sortir un arpeggiator presque hommage aux Who en guise de clôture, en passant par des moments synthétiques de très haute tenue. même quand ils se la jouent 80's ("Something To Remember Me By") avec tous les clichés propres à l'époque, ils magnifient le titre en une sorte de danse mélancolique avec de grandes envolées instrumentales, résumant presque en un titre tout une décennie de dance synthétique (à l'instar de GFOTY avec les années 00's, on vous en reparlera plus tard de cette fille).
Débutant l'album avec le soft indus de "Hologram" ou avec le premier extrait "Machine", on sent clairement que The Horrors cherche à explorer de nouveaux recoins, toujours avec ce volonté de ne pas tomber dans la redite, sans non plus chercher à approcher la création par son côté le plus abscons, ils restent dans une esthétique vraiment pop, comme sur l'immédiat "Press Enter To Exit", qui prend vraiment le temps de jouer sur les détails sonores sur presque six minutes. Le ressenti sur ce morceau est d'ailleurs valable pour l'intégralité de V, On sent que le groupe a vraiment voulu travailler les ambiances, chaque son de percussion, chaque beat sonne comme il faut, rien n'est laissé au hasard, même s'il intervient toujours dans la recherche sonore, ce coquin.
Chacune des dix pistes revêt une identité propre, chacune prend son chemin mais ils mènent tous vers la même direction. Ils s'influencent presque eux même, puisant dans les albums précédents pour n'en sortir que le meilleur, sans pour autant pouvoir dire qu'un titre aurait eu sa place sur un autre disque, ce nouvel album marque presque une nouvel étape dans la carrière du groupe. Moins radicale que celle franchit par Skying, mais une vraie évolution est visible. Je vais pas vous sortir le cliché sur le fait que les précédents n'étaient que des tentatives pour arriver à ce V car ils méritent vraiment tous une attention particulière. Ici tout est assumé, que ce soit le chant de Faris qui a lui aussi évolué, plus question d'éructations comme sur "Jack The Ripper". Les solos de guitares ou de synthés, ils osent et assument. C'est sans doute pour ça que ce disque est tellement réussi.
Très bon 16/20 | par X_Lok |
Posté le 29 novembre 2017 à 19 h 52 |
Depuis 2007, The Horrors a toujours été en constante évolution, chaque nouvel album définissant ou redéfinissant les contours de l'univers musical du groupe. D'un Strange House cradingue hommage aux Cramps à un Skying lumineusement délicieux en passant par un Primary Colours alternant le chaud et le froid et un Luminous très pop et dansant, la bande de Southend-on-Sea n'a cessé d'évoluer, de se remettre en question et ce n'est évidemment pas pour nous déplaire.
V débarque donc comme la synthèse de l'ensemble des univers abordés par The Horrors durant leur carrière mais limiter cet opus à ce simple constat serait trop réducteur et d'une malhonnêteté affligeante.
L'album démarre sur "Hologram" qui nous met directement dans le bain de l'univers 2017 des Horrors, synthés à tout va, ambiance futuriste surplombée d'un beat bien lourd, un Faris au sommet de son chant, une atmosphère électronique pesante mais onirique comme souvent avec The Horrors. Autant dire que cela s'annonce de très bonne augure et la suite ne va pas décevoir. "Press Enter To Exit" débarque ensuite et s'impose très rapidement comme l'une des pierres angulaires de cet album avec "Something To Remember Me By". Une basse vrombissante jalonnée de synthés hypnotiques accompagné d'un chant enivrant et d'un final où la guitare dissonante de Joshua vient conclure l'ensemble en apothéose. Il s'agit certainement de l'un des meilleurs morceaux du groupe à ce jour.
Le single "Machine" et le morceau "Ghost" démontrent le constant désir d'évolution du groupe avec des nuances de sons et de chants encore jamais abordés par le groupe. Une véritable réussite qui ouvre de nombreuses perspectives pour l'évolution future du son des Horrors.
L'album continue dans la même veine avec deux autres véritables bijoux de composition en la présence de "Point of No Reply" et "Weighed Down", véritables hymnes portés par la voix toujours aussi charismatique de Faris Badwan. "Gathering" à travers une très belle balade folk vient apporter la première respiration de cet album, respiration nécessaire et saine pour réellement apprécier la fin de cet opus. "World Below" débarque en trombe et ravage tout sur son passage. Un morceau dévastateur qui ne laisse aucune chance à l'auditeur, suivi par le downtempo "It's A Good Life", véritable bouffée d'oxygène, tout en délicatesse et en magnificence avant l'arrivée du merveilleux "Something To Remember Me By" qui conclut de manière magistrale cet opus en arrivant à marier avec délice noise électro et pop.
Pour conclure, ce qui détonne et étonne le plus avec cet album, c'est le talent de composition sans limite de ce groupe, le désir d'innovation et surtout ce son futuriste dont les Horrors ne nous avaient pas habitués. Chaque morceau est une véritable pépite, à analyser, à décortiquer et à savourer.
The Horrors livrent ici leur meilleur album et assurément l'un des meilleurs de l'année 2017.
V débarque donc comme la synthèse de l'ensemble des univers abordés par The Horrors durant leur carrière mais limiter cet opus à ce simple constat serait trop réducteur et d'une malhonnêteté affligeante.
L'album démarre sur "Hologram" qui nous met directement dans le bain de l'univers 2017 des Horrors, synthés à tout va, ambiance futuriste surplombée d'un beat bien lourd, un Faris au sommet de son chant, une atmosphère électronique pesante mais onirique comme souvent avec The Horrors. Autant dire que cela s'annonce de très bonne augure et la suite ne va pas décevoir. "Press Enter To Exit" débarque ensuite et s'impose très rapidement comme l'une des pierres angulaires de cet album avec "Something To Remember Me By". Une basse vrombissante jalonnée de synthés hypnotiques accompagné d'un chant enivrant et d'un final où la guitare dissonante de Joshua vient conclure l'ensemble en apothéose. Il s'agit certainement de l'un des meilleurs morceaux du groupe à ce jour.
Le single "Machine" et le morceau "Ghost" démontrent le constant désir d'évolution du groupe avec des nuances de sons et de chants encore jamais abordés par le groupe. Une véritable réussite qui ouvre de nombreuses perspectives pour l'évolution future du son des Horrors.
L'album continue dans la même veine avec deux autres véritables bijoux de composition en la présence de "Point of No Reply" et "Weighed Down", véritables hymnes portés par la voix toujours aussi charismatique de Faris Badwan. "Gathering" à travers une très belle balade folk vient apporter la première respiration de cet album, respiration nécessaire et saine pour réellement apprécier la fin de cet opus. "World Below" débarque en trombe et ravage tout sur son passage. Un morceau dévastateur qui ne laisse aucune chance à l'auditeur, suivi par le downtempo "It's A Good Life", véritable bouffée d'oxygène, tout en délicatesse et en magnificence avant l'arrivée du merveilleux "Something To Remember Me By" qui conclut de manière magistrale cet opus en arrivant à marier avec délice noise électro et pop.
Pour conclure, ce qui détonne et étonne le plus avec cet album, c'est le talent de composition sans limite de ce groupe, le désir d'innovation et surtout ce son futuriste dont les Horrors ne nous avaient pas habitués. Chaque morceau est une véritable pépite, à analyser, à décortiquer et à savourer.
The Horrors livrent ici leur meilleur album et assurément l'un des meilleurs de l'année 2017.
Intemporel ! ! ! 20/20
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