Idlewild
Make Another World |
Label :
Sanctuary |
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Les voilà de retour, après une petite pause consacrée à l'album solo très folk -et magnifique- du chanteur Roddy Woomble, Idlewild nous propose son cinquième véritable album: Make Another World.
Après avoir visité plusieurs styles, du grunge énervé et juvénile des débuts au rock mélodique et mélancolique des dernières années, le groupe avait annoncé qu'il ferait de cet album une synthèse de tout cela. Rares sont les groupes qui n'ont jamais déçu, la tâche était de taille tant la barre demeurait haute, et l'attente des fans ne cessait de gagner en ampleur.
L'intro "In Competition For The Worst Time" démarre à fond les ballons, toutes guitares saturées dehors, titre sans temps mort, qui enchaîne couplets et refrains dévastateurs. La suite s'annonce sous les mêmes auspices, "Everything (As It Moves)" passe la cinquième et dévale les pentes du rock qui fait bouger les corps en glissant quelques mélodies qui font taper du pied et bouger la tête, à moins que ce ne soit l'inverse.
La douceur fait alors son apparition avec le second single de l'album "No Emotion", titre pop subtil et quasi-parfait où un synthé accompagne la voix du chanteur lors des refrains. L'album s'enchaîne avec la chason-titre "Make Another World", petite nouveauté dans le paysage d'Idlewild, titre limite psyché, avec une basse entêtante et omniprésente, et un petit riff qui se répète sans fin jusqu'aux refrains plus enlevés ou la voix perd de sa tranquillité. Le premier single "If It Takes You Home" véritable brûlot rock rappelle le retour aux affaires courantes, expédié en à peine deux minutes de folie, chose devenue assez rare chez les écossais pour être soulignée.
La deuxième petite originalité se nomme "Future Works", et si elle débute comme sa petite soeur, tempo lent, rythme posé, voix maîtrisée, l'apparition d'un solo de trompette d'une minute trente nous ferait presque penser à un titre des Dandy Warhols. "You & I Are Both Away" commence en installant une atmosphère solennelle, juste la voix sereine de Woomble avant que des tourbillons de guitares ne se superposent pour un refrain épique.
L'album débouche alors sur "A Ghost In The Arcade", titre qui se rapproche plus d'un revival-new-cold-wave-machin-truc (toutes proportions gardées), sauvé par un rythme dévastateur et des paroles pleines d'optimisme dignes du groupe 'Let me shine at your name / To explore exaclty why we throw our lives away'.
Arrive alors ce qui est pour moi la pépite de cet album, le délicieux "Once In Your Life", titre grave, lent, porté par la voix triste et délicate de Woomble, et des nappes de guitares brutales, jusqu'à ce refrain pop magique, peut-être le meilleur pondu par les écossais jusqu'ici, véritable tord-coeur, qui semble se répéter à l'infini, porté par un solo de guitare qui sublime ce manifeste à la mélancolie toute britannique.
L'album s'achève alors par "Finished It Remains", titre un brin faiblard comparé au reste, rapide mais fuyant, à mi-chemin entre les Strokes et Bloc Party, moins savoureux que les précédents, pas décevant, mais à l'extrême limite, mais dont la fin vaut le détour grâce à l'énergie déployée par le chant.
Quoi reprocher à ce nouveau service grand luxe d'Idlewild ? Un titre et demi un ton en dessous, uniquement dix titres pour 35 minutes de bonheur, des détails en somme. Nous ne sommes qu'en mars, et déjà 2007 tient un potentiel album de l'année. Le groupe a évolué en sublimant les recettes déjà utilisées, en y saupoudrant quelques nouveautés. Le songwiriting a encore évolué, arrosant avec toujours autant d'amertume la vie quotidienne. Ceux qui ont aimé les précédents albums adoreront celui-ci, ceux qui n'ont jamais goûté à Idlewild devraient vite s'y mettre. Gageons que la suite sera encore meilleure.
Après avoir visité plusieurs styles, du grunge énervé et juvénile des débuts au rock mélodique et mélancolique des dernières années, le groupe avait annoncé qu'il ferait de cet album une synthèse de tout cela. Rares sont les groupes qui n'ont jamais déçu, la tâche était de taille tant la barre demeurait haute, et l'attente des fans ne cessait de gagner en ampleur.
L'intro "In Competition For The Worst Time" démarre à fond les ballons, toutes guitares saturées dehors, titre sans temps mort, qui enchaîne couplets et refrains dévastateurs. La suite s'annonce sous les mêmes auspices, "Everything (As It Moves)" passe la cinquième et dévale les pentes du rock qui fait bouger les corps en glissant quelques mélodies qui font taper du pied et bouger la tête, à moins que ce ne soit l'inverse.
La douceur fait alors son apparition avec le second single de l'album "No Emotion", titre pop subtil et quasi-parfait où un synthé accompagne la voix du chanteur lors des refrains. L'album s'enchaîne avec la chason-titre "Make Another World", petite nouveauté dans le paysage d'Idlewild, titre limite psyché, avec une basse entêtante et omniprésente, et un petit riff qui se répète sans fin jusqu'aux refrains plus enlevés ou la voix perd de sa tranquillité. Le premier single "If It Takes You Home" véritable brûlot rock rappelle le retour aux affaires courantes, expédié en à peine deux minutes de folie, chose devenue assez rare chez les écossais pour être soulignée.
La deuxième petite originalité se nomme "Future Works", et si elle débute comme sa petite soeur, tempo lent, rythme posé, voix maîtrisée, l'apparition d'un solo de trompette d'une minute trente nous ferait presque penser à un titre des Dandy Warhols. "You & I Are Both Away" commence en installant une atmosphère solennelle, juste la voix sereine de Woomble avant que des tourbillons de guitares ne se superposent pour un refrain épique.
L'album débouche alors sur "A Ghost In The Arcade", titre qui se rapproche plus d'un revival-new-cold-wave-machin-truc (toutes proportions gardées), sauvé par un rythme dévastateur et des paroles pleines d'optimisme dignes du groupe 'Let me shine at your name / To explore exaclty why we throw our lives away'.
Arrive alors ce qui est pour moi la pépite de cet album, le délicieux "Once In Your Life", titre grave, lent, porté par la voix triste et délicate de Woomble, et des nappes de guitares brutales, jusqu'à ce refrain pop magique, peut-être le meilleur pondu par les écossais jusqu'ici, véritable tord-coeur, qui semble se répéter à l'infini, porté par un solo de guitare qui sublime ce manifeste à la mélancolie toute britannique.
L'album s'achève alors par "Finished It Remains", titre un brin faiblard comparé au reste, rapide mais fuyant, à mi-chemin entre les Strokes et Bloc Party, moins savoureux que les précédents, pas décevant, mais à l'extrême limite, mais dont la fin vaut le détour grâce à l'énergie déployée par le chant.
Quoi reprocher à ce nouveau service grand luxe d'Idlewild ? Un titre et demi un ton en dessous, uniquement dix titres pour 35 minutes de bonheur, des détails en somme. Nous ne sommes qu'en mars, et déjà 2007 tient un potentiel album de l'année. Le groupe a évolué en sublimant les recettes déjà utilisées, en y saupoudrant quelques nouveautés. Le songwiriting a encore évolué, arrosant avec toujours autant d'amertume la vie quotidienne. Ceux qui ont aimé les précédents albums adoreront celui-ci, ceux qui n'ont jamais goûté à Idlewild devraient vite s'y mettre. Gageons que la suite sera encore meilleure.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Madd |
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