Idlewild
Post Electric Blues |
Label :
Cooking Vinyl |
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Pourquoi n'a-t-on plus autant entendu parlé de Idlewild vers la fin des années 2000 ? C'est que ce sixième album (sixième !) rentre par la force des choses dans l'ère plus anonyme de la musique 2.0. Suite à la faillite de Sanctuary Records, le groupe d'Ecosse en profite pour s'essayer ici au crowd-funding, autoproduit sa fournée Post Electric Blues via les compétences de son guitariste Rod Jones, et se contente à l'origine de 3 000 exemplaires, avant d'être repris sur Cooking Vinyl. À son écoute, nous vient comme l'impression qu'un peu de dèche est ce qui pouvait leur arriver de mieux...
Déjà, pour une autoproduction, le résultat est impec', voire carrément classe, avec une couleur rock-garage deluxe bien propre émanant d'un autre aspect très particulier de l'album : un sentiment de maturité. C'est comme si le Weezer de Pinkerton avait suffisamment de sous pour se tailler une carrure mainstream à la R.E.M.. Dans son ensemble, tout paraît mieux écrit, enregistré et ambitieux que toute autre production de la discographie d'Idlewild, et une aura nouvelle se dégage. Qu'on se le dise : Idlewild a changé. Souvent, un côté seventies ("(The Night Will) Bring You Back To Life") ou kitsch, qui donne du caractère, sans non plus oublier d'être moderne. Si sur l'océan de la qualité, le groupe naviguait toujours en eaux troubles faites de rock rêche hérité du punk/grunge et de mélodies de plus en plus mielleuses au fur-et-à-mesure des années, Post Electric Blues est clairement un cap.
Cette impression que, par l'écriture comme par la production, le groupe est parvenu à se défaire de ses plus gros plaisirs coupables de guimauve qui le suivait depuis toujours, et qu'il embrassait tout entier sur la plupart des titres de ses derniers albums... Pour aujourd'hui faire dans le rock "simple et efficace" à la lettre sans (trop de) débordements... Énergique, tranquille et beau sans être niais, l'ouverture "Younger Than America" donne le LA. Le dernier titre "Take Away The Night Time" imprime définitivement l'état d'esprit : une furie qui donne la pêche pour boucler l'album avec un grand sourire.
Si elles sont parfois très différentes, au point de bien laisser respirer l'album, la plupart des chansons (pour ne pas dire toutes) sont très lumineuses, enthousiastes, même fofolles de temps à autres, dans leurs idées... Du minimalisme folk aux coups de disto hyper efficace, le rock sympa d'Idlewild atteint sur Post Electric Blues son paroxysme : pas ultime mais incontestablement irrésistible.
Déjà, pour une autoproduction, le résultat est impec', voire carrément classe, avec une couleur rock-garage deluxe bien propre émanant d'un autre aspect très particulier de l'album : un sentiment de maturité. C'est comme si le Weezer de Pinkerton avait suffisamment de sous pour se tailler une carrure mainstream à la R.E.M.. Dans son ensemble, tout paraît mieux écrit, enregistré et ambitieux que toute autre production de la discographie d'Idlewild, et une aura nouvelle se dégage. Qu'on se le dise : Idlewild a changé. Souvent, un côté seventies ("(The Night Will) Bring You Back To Life") ou kitsch, qui donne du caractère, sans non plus oublier d'être moderne. Si sur l'océan de la qualité, le groupe naviguait toujours en eaux troubles faites de rock rêche hérité du punk/grunge et de mélodies de plus en plus mielleuses au fur-et-à-mesure des années, Post Electric Blues est clairement un cap.
Cette impression que, par l'écriture comme par la production, le groupe est parvenu à se défaire de ses plus gros plaisirs coupables de guimauve qui le suivait depuis toujours, et qu'il embrassait tout entier sur la plupart des titres de ses derniers albums... Pour aujourd'hui faire dans le rock "simple et efficace" à la lettre sans (trop de) débordements... Énergique, tranquille et beau sans être niais, l'ouverture "Younger Than America" donne le LA. Le dernier titre "Take Away The Night Time" imprime définitivement l'état d'esprit : une furie qui donne la pêche pour boucler l'album avec un grand sourire.
Si elles sont parfois très différentes, au point de bien laisser respirer l'album, la plupart des chansons (pour ne pas dire toutes) sont très lumineuses, enthousiastes, même fofolles de temps à autres, dans leurs idées... Du minimalisme folk aux coups de disto hyper efficace, le rock sympa d'Idlewild atteint sur Post Electric Blues son paroxysme : pas ultime mais incontestablement irrésistible.
Très bon 16/20 | par X_YoB |
Note du rédacteur : pour info, la sortie autoproduite était le 11 juin 2009.
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