Lisa Gerrard
The Silver Tree |
Label :
Rubber |
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Sorti fin 2006 dans une relative discrétion, le dernier effort de la dame de 'vous savez quel duo mythique du label 4AD' est, sans surprise, de la même veine que ce qu'elle a toujours su nous apporter en solo. Les habitués de ses incantations délicates, dont on sait que le ressenti se fait uniquement sur la base de son timbre enchanteur, et non sur le sens même, s'y retrouveront à coup sûr.
C'est l'occasion aussi de se laisser bercer par ces nouveaux arrangements certes dépouillés, mais néanmoins nécessaires, allant jusqu'à épouser les courbes d'un rythme trip-hop sensuel, le temps de "Space Weaver", titre de facture inédite pour Lisa, qui finalement se retrouve nimbé d'une ambiance planante exquise. Ce qui constitue la réussite majeure de l'album n'éclipse heureusement pas les douze autres perles en présence. La chanteuse ose intégrer quelques expérimentations, alterne les usuelles mélopées vocales en solitaire avec des touches d'ambient bienvenues ("Shadow Hunter", "Sword Of The Samurai"). Elle nous offre également un morceau grand format aux allures progressives ("Toward The Tower"), qui du haut de ses dix minutes, se pare d'une noirceur indicible, sujette à faire acquiescer d'un hochement de la tête tout une rangée de corbeaux. Lisa est connue pour savoir mener sa barque dans des eaux troubles, entre ombres et lumière. La teneur spirituelle de l'objet nous conduit donc vers des havres de paix, au sein desquels se dressent des perspectives inquiétantes. Parmi ceux-ci, le lumineux "Serenity" figurait déjà au répertoire de Dead Can Dance (interprété lors de la tournée qui a suivi la reformation du groupe, le titre répondait au nom de "Yamyinar"). On retrouve aussi une seconde version de "Abwoon" (présente sur Immortal Memories) envisagée sous un angle moins mélancolique.
A une discographie sans heurt vient s'ajouter une pièce de choix, vivement recommandable comme à l'accoutumée, et suffisamment bien construite pour éviter une quelconque redite. Si les morts ne sont peut être pas prêts de se remettre à danser, Lisa, elle, sait faire renaître les sensations que ses interventions aux côtés de son acolyte masculin procuraient.
C'est l'occasion aussi de se laisser bercer par ces nouveaux arrangements certes dépouillés, mais néanmoins nécessaires, allant jusqu'à épouser les courbes d'un rythme trip-hop sensuel, le temps de "Space Weaver", titre de facture inédite pour Lisa, qui finalement se retrouve nimbé d'une ambiance planante exquise. Ce qui constitue la réussite majeure de l'album n'éclipse heureusement pas les douze autres perles en présence. La chanteuse ose intégrer quelques expérimentations, alterne les usuelles mélopées vocales en solitaire avec des touches d'ambient bienvenues ("Shadow Hunter", "Sword Of The Samurai"). Elle nous offre également un morceau grand format aux allures progressives ("Toward The Tower"), qui du haut de ses dix minutes, se pare d'une noirceur indicible, sujette à faire acquiescer d'un hochement de la tête tout une rangée de corbeaux. Lisa est connue pour savoir mener sa barque dans des eaux troubles, entre ombres et lumière. La teneur spirituelle de l'objet nous conduit donc vers des havres de paix, au sein desquels se dressent des perspectives inquiétantes. Parmi ceux-ci, le lumineux "Serenity" figurait déjà au répertoire de Dead Can Dance (interprété lors de la tournée qui a suivi la reformation du groupe, le titre répondait au nom de "Yamyinar"). On retrouve aussi une seconde version de "Abwoon" (présente sur Immortal Memories) envisagée sous un angle moins mélancolique.
A une discographie sans heurt vient s'ajouter une pièce de choix, vivement recommandable comme à l'accoutumée, et suffisamment bien construite pour éviter une quelconque redite. Si les morts ne sont peut être pas prêts de se remettre à danser, Lisa, elle, sait faire renaître les sensations que ses interventions aux côtés de son acolyte masculin procuraient.
Très bon 16/20 | par Head |
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