Lisa Gerrard

Immortal Memory

Immortal Memory

 Label :     4AD 
 Sortie :    mardi 20 janvier 2004 
 Format :  Album / CD   

Après Pieter Bourke, c'est au tour de l'Ecossais Patrick Cassidy de participer à un album de Lisa Gerrard, dont la voix est évidemment encore une fois fidèle à elle-même: limpide et terriblement envoûtante. Si, l'Australienne cultive de fort belle manière le côté transcendant d'une musique intimiste, elle surprend néanmoins beaucoup moins. Bien sûr, il y a toujours quelques pièces lorgnant vers le sublime, mais rares deviennent les passages durant lesquels Lisa Gerrard parvient à prendre de court l'auditeur et lui proposer quelque chose de différent. A trop vouloir jouer dans le même registre, l'ancienne partenaire de Brendan Perry finit par composer un album qui se révèle moins palpitant que ses prédécesseurs et apparaît beaucoup moins varié.
Cependant, Lisa Gerrard n'a rien perdu de ses éclairs de génie et nous distille quand même ici et là quelques titres empreints d'une force et d'une beauté renversantes, comme ce "I Asked For Love" tout simplement splendide, "Maranatha (Come Lord)" ou "The Song Of Amergin" qui nous plongent dans l'univers riche et passionnant de la dame. De plus, en alternant les chants en anglais, gaélique ou araméen, Lisa Gerrard nous offre un aperçu de sa palette vocale ainsi que ses capacités inégalées.

Moins crucial que Duality et que le somptueux The Mirror Pool, Immortal Memory reste néanmoins un album intéressant mais pêche par son "manque d'originalité" par rapport aux albums susnommés.


Correct   12/20
par X_Jpbowersock


 Moyenne 13.00/20 

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Posté le 18 janvier 2005 à 17 h 23

Au gré des albums et des collaborations pour le cinéma (dont la B.O de "Whalerider", sortie en 2003), Lisa reste partisane d'une musique hautement spirituelle, que seul un public déjà conquis sera en mesure d'apprécier les nuances.

Lisa semble vouloir donner une couleur différente à chacun de ses efforts. "The Mirror Pool" était un album pétri de multiples cultures, "Duality" une oeuvre plus concise qui se voulait tragique.
Le dernier opus privilégie cette fois la sobriété, la beauté sans artifice. La diva que l'on avait connu capable de prestations extraordinaires, si elle n'a heureusement pas perdu une once de talent, a décidé de s'effacer davantage. Ses interventions sont mesurées : pas question de vouloir trop en faire en jouant la carte de la virtuosité. Elle semble avoir enfin trouvé son salut, si apaisée qu'elle est. C'est une forme de beauté universelle que Lisa essaie d'atteindre, modeste mais ô combien enchanteresse ! Certaines pièces sont absolument magnifiques, telles que "Amergin's Invocation" ou "Sailing To Byzantium", qui confirment la couleur cinématographique de la musique de Lisa.

Musicalement, la prêtresse divine est uniquement accompagnée d'un orchestre. Tout comme elle, celui-ci se veut le moins grandiloquent possible, pesant chaque note avec une extrême délicatesse afin de ne pas briser le fragile enchantement qui s'opère. Le temps semble même s'arrêter tellement on se laisse guider facilement par ces lentes mélopées.
Bien que divisé en dix titres, l'album s'écoute d'une seule traite, car jamais un quelconque rythme ne vient nous sortir de notre état de béatitude. L'expérience n'est peut-être pas transcendantale, mais elle reste franchement agréable. La bande-son parfaite d'une heure de méditation en quelque sorte...

Bien sûr, ceux qui attendaient un album plus ambitieux ou même original, risquent d'être déçus. Mais nul ne peut nier la splendeur des compositions. Le relatif manque d'audace s'explique par l'envie d'aller à l'essentiel. Dans ce cas, on félicite encore une fois Lisa Gerrard pour ce qu'elle nous apporte, sans crier au génie.
Sympa   14/20







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