Kimya Dawson
I'm Sorry That Sometimes I'm Mean |
Label :
Rough Trade |
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Peu de temps après la sortie de l'album éponyme de The Moldy Peaches, les chanteurs Adam Green et Kimya Dawson partent chacun de leur côté pour une carrière solo. Si Green ne mettra pas longtemps à confirmer tout le bien qu'on pensait de lui au sein de leur petite troupe, ce sera plus diffus pour la nana du sextet.
Dans ce premier renvoi anti-folk en solo, la recette est pourtant quasi-identique à celle de son pote : pas grand-chose de plus qu'une guitare à deux sous et une voix encombrée, un son très lo-fi souvent à la limite de l'admissible, des bruits parasites de toutes sortes en fond sonores (souffles, oiseaux...), et des chansonnettes pleines de bonne humeur et de sensibilité. Qu'a-t-elle donc de moins que Green ? En proportion, cette collection d'enregistrements à l'arrache est pourtant plus propre ; et même si c'est une mission difficile pour l'un et l'autre, Kimya est bel et bien celle qui chante le plus juste.
Ce sont peut être les accompagnements rythmiques qui semblent parfois ne pas pouvoir suivre convenablement la guitare (dès "Trump Style", le tambourin a du mal... et il paraît que cela fait partie du concept de Kimya Dawson). Le cadre lo-fi laisse souvent apparaître un certain manque de rigueur dans l'exécution artistique, mais on devient moins tolérant à mesure que les chansons se dévoilent comme de véritables fonds de tiroirs torchés au bord du lit entre deux gueules de bois. C'est peut être le contenu des textes, plus intime, remplis d'anecdotes et d'images personnelles (voire private joke). Moins immédiat, moins percutant que l'humour poussif de Green, Dawson fait preuve d'une notable discrétion en comparaison. Les paroles transpirent le vrai, mais reste la plupart du temps anecdotiques en elles-mêmes...
En contrepartie, on subodore que Dawson peut facilement compenser ses défauts par de jolies chansons. Peu nombreuses hélas, mais empruntes d'intensité ou d'atmosphères que Green lui-même ne pourrait signer, on en trouve ici une pincée. Parmi ces dix plages, "Reminders Of Then", ou les sept minutes vingt de "Rocks With Holes" en sont succulentes.
I'm Sorry That Sometimes I'm Mean est un chaleureux début, une trace touchante des travaux de Dawson ; mais sincérité et spontanéité étant trop souvent excuse de la médiocrité, certains titres dans cet état (tout comme certains de Green) ne passent tout simplement pas.
Dans ce premier renvoi anti-folk en solo, la recette est pourtant quasi-identique à celle de son pote : pas grand-chose de plus qu'une guitare à deux sous et une voix encombrée, un son très lo-fi souvent à la limite de l'admissible, des bruits parasites de toutes sortes en fond sonores (souffles, oiseaux...), et des chansonnettes pleines de bonne humeur et de sensibilité. Qu'a-t-elle donc de moins que Green ? En proportion, cette collection d'enregistrements à l'arrache est pourtant plus propre ; et même si c'est une mission difficile pour l'un et l'autre, Kimya est bel et bien celle qui chante le plus juste.
Ce sont peut être les accompagnements rythmiques qui semblent parfois ne pas pouvoir suivre convenablement la guitare (dès "Trump Style", le tambourin a du mal... et il paraît que cela fait partie du concept de Kimya Dawson). Le cadre lo-fi laisse souvent apparaître un certain manque de rigueur dans l'exécution artistique, mais on devient moins tolérant à mesure que les chansons se dévoilent comme de véritables fonds de tiroirs torchés au bord du lit entre deux gueules de bois. C'est peut être le contenu des textes, plus intime, remplis d'anecdotes et d'images personnelles (voire private joke). Moins immédiat, moins percutant que l'humour poussif de Green, Dawson fait preuve d'une notable discrétion en comparaison. Les paroles transpirent le vrai, mais reste la plupart du temps anecdotiques en elles-mêmes...
En contrepartie, on subodore que Dawson peut facilement compenser ses défauts par de jolies chansons. Peu nombreuses hélas, mais empruntes d'intensité ou d'atmosphères que Green lui-même ne pourrait signer, on en trouve ici une pincée. Parmi ces dix plages, "Reminders Of Then", ou les sept minutes vingt de "Rocks With Holes" en sont succulentes.
I'm Sorry That Sometimes I'm Mean est un chaleureux début, une trace touchante des travaux de Dawson ; mais sincérité et spontanéité étant trop souvent excuse de la médiocrité, certains titres dans cet état (tout comme certains de Green) ne passent tout simplement pas.
Pas terrible 9/20 | par X_YoB |
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