The Good, The Bad & The Queen
The Good, The Bad & The Queen |
Label :
EMI |
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The Good, The Bad & The Queen
Quand Big Ben ne sera que ruine ...
Damon Albarn se réveille un beau matin et se rend compte à quel point il aime Londres. On attend alors une pop guillerette british qui fait gigoter des chapeaux melons dans un autobus impérial rouge. Au final c'est Londres sous les bombes, pluies acides et mélodies tourmentées... en fait de la bonne pop mélancolique !
La tête de turc préférée des frères Gallagher, Damon Albarn, ex-chanteur de Blur, a réuni pour ce chaos quelques musiciens confirmés pour ce voyage Dantesque. Tout d'abord le 'clashien' bassiste Paul Simonon, qui en connaît un rayon en matière de destruction (voir la pochette de London Calling), Simon Thong, qui a expérimenté ses élans de déprime avec The Verve et le batteur Nigérien Tony Allen qui découvre cette atmosphère de grisaille londonienne avec une rythmique légère et discrète... qui n'a rien d'africaine. Ce quatuor tourmenté a su faire un album qui ressemble à un dérèglement de tous les sens. On y trouve de la folk, des sons electros et quelques spécificités rock. Cette alchimie livre douze chansons touchantes et cohérentes comme peut l'être un bon concept/album. Un album sérieux, qui, malgré l'ambiance peu joyeuse des descriptions de hooligans alcooliques, de défoncés et d'apocalypse prochaine, arrive quand même à l'essentiel, la plaisir de s'allonger dans le canapé et laisser venir la musique. Après ça, on peut se sentir d'attaque pour parcourir les étroites ruelles de Londres et boire une bière avec Jack l'Eventreur.
Quand Big Ben ne sera que ruine ...
Damon Albarn se réveille un beau matin et se rend compte à quel point il aime Londres. On attend alors une pop guillerette british qui fait gigoter des chapeaux melons dans un autobus impérial rouge. Au final c'est Londres sous les bombes, pluies acides et mélodies tourmentées... en fait de la bonne pop mélancolique !
La tête de turc préférée des frères Gallagher, Damon Albarn, ex-chanteur de Blur, a réuni pour ce chaos quelques musiciens confirmés pour ce voyage Dantesque. Tout d'abord le 'clashien' bassiste Paul Simonon, qui en connaît un rayon en matière de destruction (voir la pochette de London Calling), Simon Thong, qui a expérimenté ses élans de déprime avec The Verve et le batteur Nigérien Tony Allen qui découvre cette atmosphère de grisaille londonienne avec une rythmique légère et discrète... qui n'a rien d'africaine. Ce quatuor tourmenté a su faire un album qui ressemble à un dérèglement de tous les sens. On y trouve de la folk, des sons electros et quelques spécificités rock. Cette alchimie livre douze chansons touchantes et cohérentes comme peut l'être un bon concept/album. Un album sérieux, qui, malgré l'ambiance peu joyeuse des descriptions de hooligans alcooliques, de défoncés et d'apocalypse prochaine, arrive quand même à l'essentiel, la plaisir de s'allonger dans le canapé et laisser venir la musique. Après ça, on peut se sentir d'attaque pour parcourir les étroites ruelles de Londres et boire une bière avec Jack l'Eventreur.
Très bon 16/20 | par FunHouse |
Posté le 19 juillet 2007 à 12 h 02 |
Il l'a fait !
J'avais finalement tort lorsque quelques mois plus tôt j'avais dit à propos de Parklife, que des albums comme celui-là, Damon Albarn serait probablement incapable d'en ressortir un. Et oui je m'étais complètement fourvoyée ! À défaut d'un disque de Blur, c'est sous la nouvelle entité The Good, The Bad & The Queen, que le bonhomme nous ravit à nouveau. Parce qu'il faut dire une chose quand même à propos de cette nouvelle formation. Malgré l'aspect de 'super groupe' qu'il peut revêtir avec le cultissime bassiste des Clash Paul Simonon, le batteur de Fela (Tony Alen), ou encore dans un registre moindre (mais quand même) Simon Tong qui officia à un moment dans The Verve, et bien ce disque c'est l'oeuvre d'Albarn.
À n'en pas douter ! Petit frère désenchanté de son aîné Britpop à paillettes, sur ce nouvel abum il semble un peu revenu de tout. C'est qu'il s'en est passé de l'eau sous les ponts... Aujourd'hui père de famille, le trublion des années 90 s'est apaisé, trocquant ses petites comptines guillerettes et malignes pour un de ses meilleurs rôles depuis longtemps.
Faisant preuve d'un songwritting d'une rare élégance, magnifié par une production sobre et sophistiqué (Danger Mouse, producteur entre autre de Gorillaz), les titres revêtent une pellicule poisseuse de souffre ("Kingdom Of Doom", "Herculean") l'air y est lourd et vicié. Plombé par une atmosphère vert de gris, où rôde les fantômes des Specials par ici ou des Clash par moment (période Combat Rock), c'est encore de l'univers de Blur évidemment que se rapproche le plus ce disque.
Celui dont plus personne n'avait de nouvelle depuis une bonne dizaine d'années maintenant. Après les errements lo-fi, les tentatives plus ou moins heureuses de Think Tank à Gorillaz, revoilà enfin, le réel visage de Damon Albarn. Même si l'homme touche à tout se veut caméléon et multiplie les projets, il n'empêche que tout ici le ramène à son premier groupe. Avec ce quelque chose d'une gravité acquise au fil du temps. Un retour en arrière peut être définitivement impossible, mais un avenir somme toute prometteur (avec Blur pourquoi pas), si les choses restent ainsi.
Ce nouvel opus donc, comme un hymne à son pays natal, le versant nord d'une pop qui aurait pris du plomb dans l'aile. Boitillant, mais toujours debout. Finalement, lorsque ce type se rappelle d'où il vient, tout va pour le mieux !
J'avais finalement tort lorsque quelques mois plus tôt j'avais dit à propos de Parklife, que des albums comme celui-là, Damon Albarn serait probablement incapable d'en ressortir un. Et oui je m'étais complètement fourvoyée ! À défaut d'un disque de Blur, c'est sous la nouvelle entité The Good, The Bad & The Queen, que le bonhomme nous ravit à nouveau. Parce qu'il faut dire une chose quand même à propos de cette nouvelle formation. Malgré l'aspect de 'super groupe' qu'il peut revêtir avec le cultissime bassiste des Clash Paul Simonon, le batteur de Fela (Tony Alen), ou encore dans un registre moindre (mais quand même) Simon Tong qui officia à un moment dans The Verve, et bien ce disque c'est l'oeuvre d'Albarn.
À n'en pas douter ! Petit frère désenchanté de son aîné Britpop à paillettes, sur ce nouvel abum il semble un peu revenu de tout. C'est qu'il s'en est passé de l'eau sous les ponts... Aujourd'hui père de famille, le trublion des années 90 s'est apaisé, trocquant ses petites comptines guillerettes et malignes pour un de ses meilleurs rôles depuis longtemps.
Faisant preuve d'un songwritting d'une rare élégance, magnifié par une production sobre et sophistiqué (Danger Mouse, producteur entre autre de Gorillaz), les titres revêtent une pellicule poisseuse de souffre ("Kingdom Of Doom", "Herculean") l'air y est lourd et vicié. Plombé par une atmosphère vert de gris, où rôde les fantômes des Specials par ici ou des Clash par moment (période Combat Rock), c'est encore de l'univers de Blur évidemment que se rapproche le plus ce disque.
Celui dont plus personne n'avait de nouvelle depuis une bonne dizaine d'années maintenant. Après les errements lo-fi, les tentatives plus ou moins heureuses de Think Tank à Gorillaz, revoilà enfin, le réel visage de Damon Albarn. Même si l'homme touche à tout se veut caméléon et multiplie les projets, il n'empêche que tout ici le ramène à son premier groupe. Avec ce quelque chose d'une gravité acquise au fil du temps. Un retour en arrière peut être définitivement impossible, mais un avenir somme toute prometteur (avec Blur pourquoi pas), si les choses restent ainsi.
Ce nouvel opus donc, comme un hymne à son pays natal, le versant nord d'une pop qui aurait pris du plomb dans l'aile. Boitillant, mais toujours debout. Finalement, lorsque ce type se rappelle d'où il vient, tout va pour le mieux !
Très bon 16/20
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